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Femme primitive
La femme primitive est une notion issue de la psychologie analytique, qui correspond à des processus psychiques inconscients, ayant une importance dans la vie psychique du sujet. La femme primitive est par exemple Ève, Vénus pour ses formes dites « positives », mais aussi les sirènes, ou les femmes fatales, etc. pour ses formes dites « négatives ». Cet archétype ne doit pas être confondu avec le concept de Femme sauvage créé par Clarissa Pinkola Estés.
Sommaire
Le cadre théorique
Pour consulter un article plus général, voir : Psychologie analytique.« La complexité de la psychanalyse jungienne tient au fait que toutes les instances psychiques sont en étroites relations les unes avec les autres. Décrire isolément un concept donne de lui une vision forcément partielle car ne tenant compte ni des rapports dynamiques avec les autres instances ni de l'ensemble du système psychique. Tout est lié, tout est en mouvement. »[Leblanc 1]
La découverte de la femme primitive
Articles détaillés : Archétype (psychanalyse) et Anima.La femme primitive fait partie des archétypes et plus particulièrement des figures féminines de la catégorie de l'anima, qui se révèle en général, aux hommes ; c’est pourquoi on la nomme la part féminine de l’homme.
Cette révélation se fait, dans le cadre de la clinique, ou simplement en suivant ses rêves, jour après jour, sur une longue période, lors d'une relation avec une femme et en prenant conscience de cette part féminine.
Ce personnage féminin que l'homme a en lui, influence le masculin réel de l’homme qui peut se mettre à se développer. Ce processus se nomme l’individuation.
« L'anima du premier niveau se caractérise par ses comportements instinctifs. Il s'agit de figures féminines primitives qui peuvent s'apparenter à des figures collectives telles que : Ève, Vénus [...] L'homme est prisonnier de ses affects, possédé par ses sentiments et ses émotions sans aucun recul possible »[Leblanc 2]
Un processus nécessaire et terrifiant
Article détaillé : Individuation.Le travail sur les archétype se fait par un processus d'individuation. Il permet a l'individu de grandir, de maturer. L'aboutissement de cette réalisation se fait en général, par la rencontre avec la figure de la femme sage vers la fin du processus. Il y a 4 niveaux a traverser. Chaque niveau correspond a un niveau de maturité psycho-affective.
Par exemple, « l'anima du quatrième niveau, stade le plus élevé correspond à une sagesse transcendante, sous l'image d'athena, la sophia des gnostiques, les initiatrice et les muses. La dimension féminine entre en étroite relation avec la dimension masculine. »[Leblanc 3]
La rencontre (lors de la clinique, lors d'un travail sur soi, ou de la compréhension de ses rêves, lors ses relations intra-personnelles), avec un ou des archétypes est un bouleversement pour celui qui les rencontre et cette rencontre archétypale peut faire connaitre un état de crise important chez l'homme.
« L'expérience archétypique est une expérience intense et bouleversante. Il nous est facile de parler aussi tranquillement des archétypes, mais se trouver réellement confronté à eux est une tout autre affaire. La différence est la même qu'entre le fait de parler d'un lion et celui de devoir l'affronter. Affronter un lion constitue une expérience intense et effrayante, qui peut marquer durablement la personnalité. »[Jung 1]
Liens internes
Références
- Elysabeth Leblanc, La Psychanalyse jungienne, éd. Bernet-Danilot, coll. « Essentialis », avril 2002 :
- Carl Gustav Jung, Sur l’interprétation des rêves, Albin Michel, 1998 :
- ↑ p. 120
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