- Faïence de charente
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Faïence de Charente
En Charente, plusieurs faïenceries ont existé, du XVIIIe siècle jusqu'à nos jours, la plus connue étant les « faïences d'art d'Angoulême Renoleau ».
Sommaire
Premiers ateliers
- En 1748 le sieur Massié avait déjà un atelier à Angoulême.
- Louis Sazerac était faïencier à Saintes aux Roches depuis 1731, quand son fils Bernard fonde en 1748 la manufacture d'Angoulême à l'Houmeau. En 1774 la faïencerie des Sazerac à Angoulême prend le nom de Vve Sazerac et fils.
Elle produit beaucoup de faïence blanche, ce blanc d'Angoulême donné par la terre grise et l'émail blanc et opaque à base d'étain. Les pièces de vaisselle décorée, par des couleurs de grand feu, sont les "faïences à fleurs", caractérisées par un jaune éclatant et un violet clair ou foncé (peu de bleu et de vert, pas de rouge avant 1840)
Les pièces signées sont des animaux, surtout des lions, des fontaines et des écritoires. Certaines pièces sont d'un bleu spécifique, le bleu d'Angoulême.
- À Cognac, la faïencerie Augier fabrique des pièces très communes puis des faïences patriotiques et produit jusqu'en 1830.
- Daniel Jucaud faïencier à Cognac crée en 1785 une fabrique à Angoulême, faubourg Saint Cybard, en association avec Fleurat dit Pinguet. Ils fabriquent de la vaisselle commune caractérisée par des décors en camaïeu jonquille. Ils produirent aussi à Cognac des gourdes polychromes en forme de tonneaux.
- À Angoulême, la fin du XVIIIe siècle voit deux autres ateliers, Callaud-Belisle créé en 1782 qui produit des pièces polychromes sur fond blanc durant environ dix ans, et Rabion aux eaux-claires.
- À Saint-Brice, monsieur de Jarnac de Garde-Epée fonde une faïencerie à l'abbaye de Châtre qui fonctionne de 1792 à 1815 (ou 1822 suivant les sources), l'atelier Garive et Mouchard qui fabrique de la vaisselle courante et quelques très belles pièces de faïence polychrome aux pieds et anses travaillés, torsadés ou formés de reliefs de feuilles et de fruits.
Au XIXe siècle
- La faïencerie des Sazerac continue ses fabrications jusqu'en 1895, reprise successivement par Durandeau, Thomas et Lassuze.
- En 1830 sont recensés les importants ateliers Vaumort à l'Houmeau, Nicollet à l'Isle d'Espagnac et nombre d'artisans.Marphil succède à Vaumort et Nicollet. Tous ces ateliers ont une production de vaisselle courante en faïence polychrome sans caractéristique particulière.
- Le sous-préfet de Barbezieux, en 1825, comptabilise 25 à 30 fabriques de poteries et de faïence caillou.
- Dans le nord charente, Moutardon, Confolens ont des ateliers, tout comme les villages proches des tuileries de la Rochefoucauld.
Les faïences d'art d'Angoulême Renoleau
Rien ne destinait ce fils de coiffeur et coiffeur lui-même à devenir un faïencier connu. Mais Alfred Renoleau est un admirateur de Bernard Palissy et un créateur qui va passer par diverses périodes. Après des essais à partir de 1880 à Mansle puis les premières véritables productions en 1888 à Roumazières il crée les faïences d'art d'Angoulême en 1891. Il continuera son travail de créateur tandis que ses ateliers continuent les diverses productions.
- le "genre Palissy" obtenu par moulage, création d'un noyau, puis d'un moule et enfin tirage de la pièce crue par estampage dans le moule. Ces créations signées AR sont des poissons, couleuvres, lézards, grenouilles sur des plats ovales ou en forme de feuille, surtout dans les tons de vert.
- puis vint une production de vaisselle de tous décors avec des assiettes octogonales ou rondes à bords souvent lobés, des petits pots et tous types de vases, jardinières, cendriers réclame. Les annonces publicitaires dans le journal la charente citaient " objets de fantaisie et de luxe pour cadeaux, bibelots, services de table sur commande, services à dessert, chiffres et armoiries."
- les grès "art nouveau" à partir de 1905.
Actuellement
- La faïencerie d'art d'Angoulême Renoleau existe toujours.
- Les descendants d'Alfred Renoleau produisent à Saint-genis d'Hiersac sous la signature "Roullet-Renoleau".
- À Saint-Brice, Michèle Robin, artisan faïencière, reprends tous les dessins traditionnels qu'elle signe MR.
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Alfred Renoleau céramiste charentais,Yvette Renaud, CDDP de la Charente,2004, (ISBN 2-903770-46-8)
- faïences et faïenciers d'Angoulême de 1748 à 1914,docteur Marcel Latier, imprimerie Delmas Bordeaux 1971, edition des Heures Claires (souscription,tirage limité)
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