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Fédération internationale des droits de l'homme
La FIDH[1] (Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme) est une organisation non gouvernementale fédérative dont la vocation est d’agir concrètement pour le respect de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 – les droits civils et politiques comme les droits économiques, sociaux et culturels.
Composée d'une dizaine d'associations nationales à sa création en 1922, dont les ligues française (Ligue des droits de l'homme) et allemande (Internationale Liga für Menschenrechte[2]), la FIDH rassemble, depuis le congrès de Lisbonne, en avril 2007, 155 ligues membres[3] dans plus de 100 pays. Elle coordonne et soutient les actions de ses ligues et leur apporte un relais sur le plan international. A l'instar des ligues qui la composent, la FIDH est non-partisane, non-confessionnelle et indépendante de tout gouvernement. La FIDH dispose d'un statut consultatif auprès de l'ONU, de l'UNESCO et du Conseil de l'Europe, et du statut d'observateur auprès de la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples[4].
Les 5 priorités d'action de la FIDH
Protéger ceux qui défendent tous les droits pour tous
La mobilisation croissante de la société civile en faveur des droits de l'homme s'accompagne malheureusement, dans de très nombreux États, d'une intensification de la répression contre leurs militants. La FIDH soutient et protège les défenseurs et mobilise la communauté internationale pour faire reconnaître leur rôle.
Justice pour les victimes
La FIDH soutient et utilise l'ensemble des mécanismes nationaux, régionaux et internationaux de lutte contre l'impunité, comme autant d'outils de réponse aux droits à la vérité, à la justice et à réparation. Elle accompagne quotidiennement les victimes de torture, de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité et de génocide, tout au long de leurs démarches judiciaires. La FIDH a contribué à la création de la Cour pénale internationale et participe chaque jour à son action. Elle contribue également aux processus nationaux de justice transitionnelle.
Une mondialisation respectueuse des droits humains
La FIDH milite pour que la mondialisation s'inscrive dans le respect des droits de l'Homme et de la dignité de la personne. Elle exige des États mais aussi des entreprises et des institutions internationales qu'ils élaborent leurs politiques ou leurs stratégies et les mettent en œuvre, dans le plein respect des droits humains universels.
Le respect des droits des femmes en tant que droits fondamentaux
La FIDH soutient la mise en œuvre effective de la Convention des Nation Unies pour l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, pour que les droits soient effectivement respectés – à commencer par le principe d'égalité – et pour favoriser leur rôle déterminant dans les processus de paix et de développement.
Contribuer au respect des droits de l'homme dans le cadre de la lutte antiterroriste
La FIDH considère que cette lutte légitime et indispensable doit être menée dans le strict respect des normes universelles de protection des droits de l'homme. La FIDH s'emploie à dénoncer le détournement opportuniste de la lutte antiterroriste à des fins de répression et d'atteinte aux libertés fondamentales.
La FIDH au quotidien
Établir les faits : des missions d'enquête et d'observation judiciaire
Depuis l'envoi d'un observateur judiciaire à un procès jusqu'à l'organisation d'une mission internationale d'enquête, la FIDH développe depuis 50 ans une pratique rigoureuse et impartiale d'établissement des faits et des responsabilités. Les experts envoyés sur le terrain sont bénévolement au service de la FIDH. La FIDH a mandaté environ 1500 missions dans une centaine de pays ces 25 dernières années. Ces actions renforcent les campagnes d'alerte et de plaidoyer menées par l'Association.
Soutenir la société civile : des programmes de formation et d'échanges
La FIDH organise de multiples activités en partenariat avec ses organisations membres dans leur pays. Elles visent à renforcer la capacité d'action et d'influence des militants des droits de l'Homme et à accroître leur crédibilité auprès des pouvoirs publics locaux.
Mobiliser la communauté des États : un lobbying permanent auprès des instances intergouvernementales
La FIDH soutient ses organisations membres et ses partenaires locaux dans leurs démarches au sein des organisations intergouvernementales. Elle contribue à la protection accrue des victimes en alertant les instances internationales sur des situations de violations des droits humains et en les saisissant de cas particuliers. Elle participe à l'élaboration des instruments juridiques internationaux.
Informer et dénoncer : la mobilisation de l'opinion publique
La FIDH alerte et mobilise l'opinion publique. Communiqués et conférences de presse, lettres ouvertes aux autorités, rapports de mission, appels urgents, pétitions, campagnes, site internet... La FIDH utilise tous ces moyens de communication essentiels pour faire connaître les violations des droits humains.
Le fonctionnement de la FIDH
La FIDH a son siège à Paris. Elle repose essentiellement sur une mobilisation bénévole. Elle est composée d'organes dirigeants et d'une structure permanente réduite, qui soutient l'action de ses responsables et chargés de mission.
Tous les 3 ans, le Congrès de la FIDH réunit ses associations membres pour élire le Bureau international, fixer les priorités de l'organisation, et décider de l'affiliation de nouveaux partenaires ou de l'exclusion des organisations membres ne répondant plus aux critères définis dans ses statuts.
Le Bureau international de la FIDH représente la diversité de ses organisations membres. Il est composé du président, du trésorier, de 15 vice-présidents et de 5 secrétaires généraux, tous élus bénévoles et représentant toutes les régions. Les présidents d'honneur siègent au Bureau international avec une voix consultative. Le Bureau international se réunit 3 fois par an. Ces réunions permettent de définir les orientations politiques et stratégiques de la FIDH, d'élaborer et de voter le budget.
Le Bureau exécutif, composé du président, du trésorier et des 5 secrétaires généraux, administre et gère la FIDH au quotidien. Il s'adjoint les compétences de chargés de mission. Les secrétaires généraux adjoints, élus par le Bureau international, siègent au Bureau exécutif avec voix consultative. Il se réunit une fois par mois pour prendre les décisions d'actualité répondant aux besoins et aux demandes formulées par les organisations membres (envoi de missions, programmes de coopération, événements...)
Les Bureaux s'adjoignent les collaborateurs nécessaires à l'action de la FIDH, en particulier des Délégués permanents auprès d'organisations intergouvernementales et des chargés de mission. L'équipe des chargés de mission regroupe plusieurs centaines de collaborateurs originaires de toutes les régions.
Le Secrétariat international est basé à Paris. Il met en œuvre les décisions du Bureau international et du Bureau exécutif, et assure un suivi régulier des relations avec les organisations membres. Sa structure réduite (une trentaine de permanents assistés de stagiaires et de bénévoles) lui confère une grande flexibilité.
Références
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