- Epvre de Toul
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Epvre, ou Èvre selon les textes, est le sixième évêque de Toul. Son épiscopat s'est déroulé entre l'an 500 et l'an 507. Saint catholique, il est fêté le 15 septembre.
Sommaire
Vie
La vie de saint Epvre a été écrite à la fin du Xe siècle[1]. Epvre est né à Trèves en Allemagne[réf. nécessaire] où il travailla comme avocat jusqu'à ce qu'il décide de devenir prêtre. Son nom vient du latin aper qui signifie sanglier. À la mort de l’évêque saint Ursus (ours en latin), les fidèles de Toul réclamèrent Epvre pour le remplacer. Il était alors l'un des prêtres de l'évêque de Troyes, saint Loup, originaire de Toul. Il fut élu au siège épiscopal de Toul durant 7 ans.
Epvre distribua tous ses biens aux pauvres et vécut simplement dans son diocèse, admiré et vénéré par ses fidèles. Parallèlement, il lutta vivement contre le paganisme qui sévissait dans les campagnes. Il prêcha notamment dans la ville de Grand, haut lieu de pèlerinage païen, où l'on découvrira ultérieurement d'importantes ruines gallo-romaines.
Article détaillé : Sanctuaire gallo-romain de Grand.Epvre entreprit la construction d'une grande église, à l'ouest des remparts de Toul, qu'il voulait dédier à saint Maurice, mais il mourut avant d'en voir l'achèvement. Quand il s'éteignit, les habitants de Toul l'inhumèrent dans cette église en construction au lieu de le déposer auprès de ses prédécesseurs.
Vénération
Dès la mort du saint, l'endroit vit se produire de nombreux miracles et la ferveur dura jusqu'aux invasions du Xe siècle. Toutefois, les reliques furent préservées et cachées derrière les remparts de Toul. Bien des années après, ces reliques, qui avaient réintégré les bâtiments de l'église Saint-Maurice furent volées par des moines et ne furent restituées que sous l'autorité de Saint Gérard, soixante ans plus tard.
En 1802, monseigneur de La Fare, évêque de Nancy, obtint le transfert du chef de saint Epvre qu'il installa dans l'église éponyme. Cette église fut détruite ultérieurement pour que soit édifiée à sa place la basilique Saint-Epvre. Les vitraux de ce monument qui racontaient la vie du saint furent détruits pendant la guerre de 1914-1918.
En Lorraine, actuellement, une quarantaine d'églises portent le nom de Saint Epvre. On peut citer par exemple les églises de Contrexéville, Harol, Nancy, Sepvigny, Saint-Epvre…
Plusieurs villes de Lorraine portent le nom du saint ou en sont des dérivés :
- Saint-Epvre en Moselle ;
- Domèvre-en-Haye en Meurthe-et-Moselle ;
- Domèvre-sur-Vezouze en Meurthe-et-Moselle ;
- Domèvre-sur-Avière dans les Vosges ;
- Domèvre-sur-Durbion dans les Vosges ;
- Domèvre-sous-Montfort dans les Vosges.
Saint Epvre figure aussi sur le blason basilical de la basilique Saint-Pierre-Fourier de Mattaincourt en compagnie de saint Pierre Fourier[2].
Iconographie
Il existe une statue en pierre de saint Epvre à Contrexéville et une autre à Viviers-lès-Offroicourt ainsi que plusieurs statues en bois doré dans les diverses églises qui lui sont consacrées.
Sources
- Chanoine André Laurent , Ils sont nos aïeux, les saints de chez nous, Mirecourt, 1980.
Notes et références
- Il s'agit d'une biographie tardive, émaillée de lieux communs ajoutés pour l'édification des lecteurs, où la vérité historique est difficile à découvrir.
- Pierre Fourier avait fondé à Mattaincourt la Bourse de Saint Epvre, organisme chargé de faire des prêts sans intérêts aux nécessiteux
Lien externe
Catégories :- Saint catholique et orthodoxe
- Saint de Lorraine
- Évêque de Toul
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