- Affaire XYZ
-
Pour les articles homonymes, voir XYZ.
L'affaire XYZ est un épisode diplomatique ayant dégradé les relations entre la France et les États-Unis et mené à une guerre navale non déclarée appelée la « Quasi-guerre » ; elle a lieu à partir de mars 1797 jusqu'en 1800.
Trois agents français, publiquement désignés sous le nom de X, de Y, et de Z, mais plus tard indiqués comme Jean-Conrad Hottinguer, Pierre Bellamy et Lucien Hauteval, exigent des concessions importantes des États-Unis comme condition pour continuer des négociations bilatérales de paix. Les concessions exigées par les Français incluent 50 000 livres sterling, un prêt de 10 millions de dollars des États-Unis, un dessous-de-table de 250 000 dollars au ministre des affaires étrangères français Charles Maurice de Talleyrand, et des excuses formelles pour les commentaires formulés par le Président John Adams des États-Unis.
La demande est tenue au cours d'une réunion à Paris entre les agents français et une commission américaine composée de trois membres se composant de Charles Cotesworth Pinckney, de John Marshall, et d'Elbridge Gerry. Plusieurs semaines avant la réunion avec X, Y, et Z, la commission américaine rencontre le ministre des affaires étrangères français Talleyrand pour discuter de la revanche française au Traité de Londres de 1795, que la France perçoit comme preuve d'une alliance anglo-américaine. Les Français saisissent presque 300 bateaux américains en partance pour les ports britanniques dans les mers atlantiques, méditerranéennes, et dans les Caraïbes.
John Adams décida d'envoyer Charles Cotesworth Pinckney en tant qu'élément de la commission car les relations franco-américaines ont récemment empiré suite au rejet de Charles Cotesworth Pinckney par Talleyrand comme ambassadeur américain en France. Les Français continuent à saisir les bateaux américains, et le parti fédéraliste, mené par Alexander Hamilton préconise la guerre. Le congrès autorise la constitution d'une armée.
Les États-Unis font à la France une offre proche des dispositions du Traité de Londres de 1795 avec la Grande-Bretagne, mais la France réagit en expulsant Marshall et Pinckney de nouveau aux États-Unis, refusant toute proposition faisant intervenir ces deux délégués. Gerry resta en France, pensant qu'il pourrait empêcher une déclaration de guerre, mais officiellement il ne prend pas part aux négociations.
Le Président Adams publie le rapport de l'affaire le 6 juillet 1798 en réponse aux attagues de l'opposition, incarnée par les Jeffersoniens républicains du Congrès, avec pour résultat une vague de sentiment anti-Français passionné à travers les États-Unis. C'est dans ce document que les noms des négociateurs étaient figurés par X, Y, et Z, peut-être dans une intention offensante, peut-être pour des raisons plus subtiles. La déclaration de guerre formelle est proche, mais évitée par la diplomatie d'Adams tout d'abord ; puis surtout par la nomination de nouveaux diplomates comprenant William Murray pour gérer le conflit.
Indépendamment de l'absence d'une déclaration de guerre formelle, les incursions continues des Français contre les navires marchands américains menèrent à l'abrogation de l'alliance franco-américaine pendant la Quasi-Guerre (le 7 juillet 1798 - 1800). Adams envoya encore des négociateurs le 18 janvier 1799, qui par la suite négocièrent la fin des hostilités par le Traité de Mortefontaine. Pendant les négociations avec la France, les États-Unis commencèrent à accroitre leur marine, orientation depuis longtemps soutenue par Adams et Marshall, pour se défendre contre la France et le Royaume-Uni.
Voir aussi
Liens externes
Wikimedia Foundation. 2010.