- Efficience énergétique
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Efficience énergétique
L’efficience énergétique (on emploie très souvent, incorrectement, le terme d’efficacité énergétique) est un état de fonctionnement d’un système pour lequel la consommation d’énergie est minimisée pour un service rendu maximal. C’est un cas particulier de la notion d’efficience.
L'augmentation de l’efficience énergétique permet de réduire les consommations d’énergie, à service rendu égal, et cela entraîne la diminution des coûts écologiques, économiques et sociaux liés à la production et à la consommation d’énergie. Pour arriver à une maîtrise de l'énergie, un des principaux objectifs est l'amélioration de l'efficience énergétique.
C'est un élément important de l'Adaptation aux changements climatiques et de la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre
Sommaire
Efficience energétique par domaine
Efficience énergétique dans l'automobile
Elle consiste à fabriquer des véhicules qui délivrent un fonctionnement identique pour une consommation moindre. C’est le cas des automobiles hybrides.
Efficience énergétique dans le bâtiment
C'est un des concepts clé de l'éco-conception et des approches de type Haute qualité environnementale (HQE), ou la Sustainable Building Alliance et de la mise en œuvre progressive, au moins dans certains pays de « certificats énergétiques » pour les bâtiments ou certains produits, ou des écobilans.
Les objectifs de performance (habitat économe, ou à énergie postive..) vont déterminer la conception d'un bâtiment dès son esquisse, bien avant la demande de permis de construire.En Europe : Pour diminuer la consommation énergétique des bâtiments de 22 % d'ici 2010 en Europe, une Directive "performance énergétique des bâtiments" (EPBD) est en cours de transposition en 2007 dans les droits nationaux.
En France, L'amélioration de la performance énergétique des bâtiments fait l'objet d'un chapitre du projet de loi Grenelle II[1]..
Depuis début 2008, une étude de faisabilité énergétique est obligatoire avant la demande de permis de construire pour tout bâtiment de plus de 1 000 m² de surface hors œuvre nette. Le maître d’ouvrage doit accompagner sa demande de permis d'une attestation de réalisation de cette étude. La conformité à la réglementation thermique se prépare lors de la conception et se fait lors de la réception (après éventuelles modifications correctrices).
Une synthèse d'étude thermique standardisée doit alors justifier du respect de la réglementation thermique. Elle doit être donnée à la personne qui réalise le diagnostic de performance énergétique (DPE, produit par un « diagnostiqueur »[2]) qui devra être "indépendant" pour tous les DPE induits par la vente ou location d’un bien immobilier.
Jusqu'en 2009, ce diagnostic n'était qu'informatif (sur le niveau de consommation du bâtiment), et insuffisemment précis pour démontrer lerespect de la réglementation thermique.
Le projet Grenelle II (pour la construction neuve, comme pour la réhabilitation), crée une attestation de prise en compte de la réglementation thermique et de performance énergétique, plus précise, engageant la responsabilité du constructeur et du maître d'ouvrage ; Elle devra être délivrée à l’achèvement des travaux « dans le cadre d’un contrôle technique ou par une personne habilitée à délivrer des DPE » et jointe à la déclaration d'achèvement des travaux. Un décret précisera les modalités d'application de la loi (l'exposé des motifs précise qu'une méthodologie commune de calcul pourrait dès 2010 faciliter, à un coût abordable, une vérification de conformité à la réglementation thermique). L'isolation thermique étant aussi facteur d'isolation phonique, une attestation de prise en compte de la réglementation acoustique est également prévue à l’achèvement des travaux (mais que pour le bâtiment neuf).
Le DPE devra être présenté aux acheteurs ou locataires « dès la mise en vente ou en location » d’un bien immobilier (que soit l’usage du local ou du bâtiment avec quelques exceptions qui seront précisés par décret[3] [1]), afin que la performance énergétique affichée devienne un des critères de choix dans le secteur de l'immobilier [1]; Le Grenelle II prévoit un DPE obligatoire pour tous les bâtiments à chauffage collectif, dans les 5 ans suivant la publication de la loi. L'analyse des DPE réalisés permettra des statistiques sur la performance énergétique en France.Les articles L. 111-9 et L. 111-10 du code de la construction et de l’habitation permettaient déjà un « exigentiel » (liste d'exigences de performance énergétique), ainsi que la création de labels de performance énergétique (pour la construction neuve, comme pour la rénovation). Le Grenelle II, dans son exposé des motifs, annonce [1] un « futur label plus largement fondé sur des exigences de performances environnementales globales sur l’ensemble du cycle de vie du bâtiment » (sur la base des consommation d'eau, d'énergie, de matériaux et des émissions d'équivalent-CO2, de polluants et déchets, ainsi que sur la qualité de l’air intérieur, les déchets produits...
Les bâtiments tertiaires dont le diagnostic a montré qu'ils doivent améliorer leur performance énergétique devront réaliser les travaux le permettant dans les 8 ans, « à compter du 1er janvier 2012 », un décret précisera :
- les types de bâtiments ou parties de bâtiments concernés (pour prendre en compte certaines contraintes techniques, l’accessibilité aux handicapés et le patrimoine historique) ;
- le type de travaux obligatoires, le performenciel (la performance à atteindre sera adapté au type de bâtiment concerné, en « optimisant le rapport coût des travaux / économies d'électricité, de gaz, fuel, bois.... »[4]) ;
- les modalités de cette obligation.
Les couts d'investissements seront importants, mais les économies d'énergies remboursant généralement ces investissements en quelques années, des systèmes de type tiers-investisseurs seront favorisés (travaux rémunérés sur les économies d'énergies, c'est à dire pour un « coût de zéro € » pour la copropriété et les propriétaires ou locataires, via un « contrat de performance énergétique ». L'article 3 du projet de Grenelle II vise en outre à faciliter les DPE et les travaux d’économie d’énergie dans les copropriétés, avec consultation obligatoire de « prestataires en service d’efficacité énergétique ». Le Projet de loi doit pour cela modifier les règles de décision des copropriétés concernant les « travaux d’intérêt commun ». des décrets en Conseil d’État préciseront les situations de dérogation (selon taille de l'immeuble, mode de chauffage, etc. ) et la liste des travaux éligibles ;
A titre d'exemple, l’éclairage vise à produire de la lumière. La part de l’énergie consommée se transformant en une autre forme d’énergie comme la chaleur est donc perdue. On produit généralement la lumière à partir d’électricité, mais selon les ampoules utilisées, un même éclairement nécessite une quantité d’électricité pouvant aller de 1 à 15 (voir tableau). Mais dans un « bâtiment passif » (ou « positif en énergie »), la source électrique d'éclairage pourra elle-même être considérée comme une des sources de calories.
Comparaison de l’efficacité énergétique de différentes lampes 2007[5] Type d’ampoule Efficacité par rapport à l’ampoule à incandescence Rendement lumineux Ampoule à incandescence (tungstène) 1 12 (11-19 lm/W) Ampoule halogènes à basse tension 1.5 18 (12 - 22 lm/W) Diode électroluminescente 1.5 à 8 20 à 100 (120 à 300 lm/W dans quelques années) Tube fluorescent 6 70 (45 à 100 lm/W) Ampoule fluocompacte 6 70 (30 à 87 lm/W) Ampoule au sodium basse pression (pour l’éclairage urbain) 8 à 17 100 à 200 lm/W Efficience énergétique des produits de consommations durables
Dans le cadre d'une politique de MDE (Maîtrise de la demande en électricité), depuis la fin du XXe siècle des étiquettes sont apposées dans l’Union européenne sur certains produits (frigidaires par exemple) pour indiquer au consommateur le niveau de performance de l'appareil : les étiquettes-énergie.
Efficience énergétique dans l'industrie
Dans l'industrie, l'efficacité énergétique est le rapport entre l'énergie minimale nécessaire pour assurer la production et l'énergie totale consommée par l'usine. En moyenne, l'efficacité énergétique d'une usine est de 41 % : sur 100 kWh achetés et consommés par l'usine, 41 kWh sont réellement utiles à ses processus de production. Par conséquent, l'augmentation de l'efficacité énergétique est une piste d'économie financière très importante dans l'industrie.[réf. nécessaire] Le 1er juin 2009, le Secrétaire américain à l’Énergie Steven Chu a annoncé un fonds de 256 millions de dollars afin d’améliorer l’efficience énergétique des principales industries aux États-Unis[6]. Réseau de capteurs sans-fil (WSN) peut être utilisé pour surveiller l'utilisation efficace de l'énergie, comme dans le cas du Japon.
Notes et références de l'article
- ↑ a , b , c et d Projet de loi Grenelle II
- ↑ Voir article L. 271-6 du code de la construction pour les habilitations
- ↑ article L. 134-3-1)
- ↑ Page 7 de l'exposé des motifs du projet Grenelle II
- ↑ programme Green Light de la Commission européenne
- ↑ (en) Secretary Chu Announces $256 Million Investment to Improve the Energy Efficiency of the American Economy, Département de l'Énergie des États-Unis. Consulté le 06-06-2009
Voir aussi
Articles connexes
- Efficacité énergétique (économie)
- Effet rebond (économie)
- Habitat passif
- Facteur 4 (objectif européen d'économies d'énergie et de diminution d'émission de Gaz à effet de serre)
- Facteur 9
- NégaWatt
- Enjeux du réchauffement climatique
- Adaptation aux dérèglements climatiques
Bibliographie
- Les économies d'énergie dans l'habitat existant, 2007, Olivier David et Adeline Fabre, Presses de l'Ecole des Mines
- Programme national d'amélioration de l'efficacité énergétique, décembre 2000, rapport du ministère de l'environnement français
Liens et documents externes
- Livre vert sur l’efficacité énergétique, Commission européenne, 2005
- site spécialisé de la Commission européenne
- Agence de l'efficacité énergétique, Québec
- (fr) (en) Energie-Cités, l'association d'autorités locales européennes pour une politique énergétique locale durable
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