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Détroit de Torrès
Détroit de Torrès
Le détroit de Torrès et ses îlesType Détroit Localisation Mer d'Arafura (océan Indien)-mer de Corail (océan Pacifique) Pays côtier(s) Australie
Papouasie-Nouvelle-GuinéeLe Détroit de Torrès est une étendue d'eau comprise entre l'Australie et la Nouvelle-Guinée. Sa largeur est d'environ 150 km à son point le plus étroit. Au sud se trouve la péninsule du cap York, le point continental le plus septentrional de l'État australien du Queensland, au nord, la Province occidentale de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, à l'ouest la mer d'Arafura et à l'est la mer de Corail.
Sommaire
Géographie
Le détroit relie la mer de Corail à l'est et la mer d'Arafura à l'ouest. Passage international important, le détroit est peu profond et le nombre de récifs et d'îles rend sa navigation hasardeuse.
Plusieurs séries d'îles parsèment le détroit, dont le nom collectif est « îles du Détroit de Torrès ». Elles sont au nombre de 274 dont 17 sont aujourd'hui habitées en permanence.
On retrouve dans ces îles une grande variété de topographies, d'écosystèmes et leur formation diffère largement. Beaucoup de celles étant les plus proches de la Nouvelle-Guinée sont basses, formées de dépôts sédimentaires alluviaux dus aux fleuves côtiers. La plupart des îles occidentales sont accidentées et raides, formées principalement de granit et sont les sommets de l'extension la plus septentrionale de la Cordillère australienne. Ces monts sont devenus des îles lorsque le niveau de la mer a monté après la dernière période glaciaire. Les îles centrales sont des cayes et celles de l'est sont d'origine volcanique. Toutes les îles sont administrées par l'Australie depuis Thursday Island.
Les habitants indigènes sont les insulaires du détroit de Torrès, des peuples mélanésiens liés aux Papous de la Nouvelle-Guinée. Les différentes communautés des îles ont des cultures distinctes et une histoire de longue date avec les îles et les régions côtières. Leur commerce maritime et leurs interactions avec les Papous au nord et les Aborigènes au sud ont maintenu une diffusion culturelle constante entre les trois sociétés remontant au moins à quelques milliers d'années.
Deux langues indigènes sont parlées dans le détroit de Torrès : Lagau Ya et Meriam Mìr, ainsi que le Brokan, autrement appelé créole du détroit de Torrès. En 2001, selon le recensement australien, la population des îles se montait à 8 089, même si beaucoup plus vivent en Australie en dehors du détroit de Torrès.
Histoire
Les îles du détroit de Torrès sont habitées par des peuples indigènes, et ce depuis au moins 2500 ans[1].
Le premier navigateur européen connu pour avoir traversé ce détroit fut Luis Váez de Torrès, un marin portugais qui était le second de l'expédition de Pedro Fernández de Quirós qui alla de Callao au Pérou jusqu'au Vanuatu et à l'île d'Espiritu Santo en 1605. Après le retour du bateau de Queiros à Mexico, Torrès repartit pour aller à Manille par les Moluques. Il navigua le long de la côte sud de la Nouvelle-Guinée et aperçut sûrement l'extrémité septentrionale de l'Australie, bien qu'aucun rapport ne l'indique.
En 1769, le géographe écossais Alexander Dalrymple trouva le rapport de voyage de Torrès à Manille et donna le nom de Torrès au détroit.
En 1770, James Cook annexa la totalité de la partie orientale de l'Australie à la Couronne britannique. Il passa à travers le détroit après avoir navigué le long des côtes australiennes. La London Missionary Society arriva sur Erub (Darnley Island) en 1871. Les îles du détroit de Torrès furent annexées en 1879 par le Queensland. Ainsi devinrent-elles ensuite partie de la colonie britannique du Queensland, même si certaines d'entre elles se trouvent à quelques encablures de la Nouvelle-Guinée, puis furent-elles incorporées dans la nouvelle Fédération australienne en 1901.
Une importante industrie perlière se développa des années 1860 jusque vers 1970, date à laquelle elle s'effondra face à la compétition de l'industrie plastique. Le ramassage des perles fut à l'origine de l'arrivée de plongeurs expérimentés en provenance de divers pays, notamment du Japon[2].
Le détroit de Torrès est mentionné dans Vingt mille lieues sous les mers, le roman de Jules Verne, comme un détroit dangereux où le sous-marin le Nautilus s'échoue à un moment donné.
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Torres Strait ».
- ↑ History of Torres Strait to 1879 - a regional view
- ↑ Regina Ganter, The Pearl-Shellers of Torres Strait: Resource Use, Development and Decline, 1860s-1960s, Melbourne University Press, 1994. (ISBN 0-522-84547-9)
Voir aussi
Bibliographie
- (en) John Singe, My Island Home: A Torres Strait Memoir, University of Queensland Press, 2003. (ISBN 0-7022-3305-6)
Articles connexes
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