- Défense slave
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- Cet article utilise la notation algébrique pour décrire des coups du jeu d'échecs.
Au jeu d'échecs, la défense slave est une variante du gambit de la dame qui s'obtient après les coups 1. d4 d5 2. c4 c6 :
Intermédiaire entre le gambit dame accepté et la défense orthodoxe du gambit dame refusé, la défense slave a connu depuis les années 1980 un renouveau spectaculaire après une longue éclipse.
Sommaire
Principales variantes
Variante d'échange
Elle s'obtient après les coups 3. c4xd5 c6xd5. Peu de joueurs blancs optent pour cette variante, pensant que le pion c6 ôte sa meilleure case au Cavalier b8.
Slave refusée
3. Cf3 Cf6 4. e3 prévient 4...d5xc4 car les Noirs échangeraient un pion central contre un pion latéral sans contrepartie. Mais les Noirs ont une bonne réplique à leur disposition par 4...Ff5!
Gambit slave
Il s'obtient après les coups 3. Cf3 Cf6 4. Cc3 d5xc4 5. e4 b5. Après 4...d5xc4, les Noirs ont abandonné le contrôle de e4, ce qui permet aux Blancs de limiter les mouvements noirs au centre avec le second pion central e4. Mais les Noirs défendent maintenant solidement le pion du gambit par 5...b5. Il suit typiquement 6. e5 Cd5 7. a4 e6 et la « vieille ligne » est 8. axb5 Cxc3 9. bxc3 cxb5 10. Cg5 Fb7 11. Dh5 g6 12. Dg4 Fe7 où les Blancs jouent pour les pièges tactiques[1].
Variante Alapine (ligne principale)
Elle s'obtient après les coups 3. Cf3 Cf6 4. Cc3 d5xc4 5. a4. 5. a4 empêche ...b7-b5 et permet donc de récupérer le pion c4. En revanche, 5. a4 permet aux Noirs de développer leur Fou f8 de manière satisfaisante.
Variante tchèque
Elle s'obtient après les coups 5. a4 Ff5. 5...Ff5 empêche 6. e4. Les Blancs joueront soit 6. e3 (variante néerlandaise), soit 6. Ce5 (attaque Krause).
Matthew Sadler isole les lignes suivantes[2]:
- 6. e3 et les Noirs jouent pour empêcher e3-e4:
6. e3 e6 7. Fxc4 Fb4 8. 0-0 et maintenant, les Blancs peuvent tenter de réaliser e3-e4 par De2 ou Ch4. L'arborescence des variantes est:
-
- 8...0-0
- 9. Ch4 Cbd7!? (si 9...Fg6, alors 10. Cxg6 hxg6 11. Dc2!)
- 9. De2 Fg6
- 8...Cbd7 9. Ch4 Fg6
- 8...Cbd7 9. De2 Fg6
- 8...0-0
- 6. e3 et les Noirs autorisent e3-e4: 6...e6 7. Fxc4 Fb4 et maintenant:
- 8...Cbd7 9. Db3
- 8...Cbd7 9. De2 Fg4
- 8...Cbd7 9. De2 0-0 (ou 8...0-0 9. De2 Cbd7) 10. e4 Fg6 11. Fd3.
- 6. Ce5 est une ligne moderne. Il peut suivre: 6. e6 7. f3 et maintenant:
- 7... Fb4 8. e4 Fxe4 9. fxe4 Cxe4 10. Fd2 Dxd4 11. Cxe4 Dxe4 12. De2 Fxd2+ 13. Rxd2 Dd5+, et les Noirs ont pour l'instant quatre pions pour la pièce (bien que le pion c4 soit faible). Même trois pions peuvent se révéler une bonne compensation vis-à-vis du Fou c1 plutôt inactif.
- 7...c5 8. e4 cxd4 (les Noirs contre-attaquent, au lieu de lutter pour le contrôle de e4).
Variante Smyslov
Elle s'obtient après les coups 5. a4 Ca6. 5...Ca6 correspond bien au style de l'ex-champion du monde Vasily Smyslov: les Noirs vont gagner de l'espace petit à petit jusqu'au moment où ils vont se libérer. Le Fou c8 ira en g4 pour faire pression sur la case d4.
Variante Steiner
Elle s'obtient après les coups 5. a4 Fg4. 5...Fg4 empêche 6. e4 car après 6...e6 7. Ff1xc4 Fb4, les Blancs auraient du mal à maintenir leur centre. La suite habituelle est 6. Ce5 Fh5.
Variante Chebanenko
Également appelée Slave Caméléon, elle s'obtient après les coups 3.Cf3 Cf6 4.Cc3 a6. Les suites principales sont 5.a4 e6, 5.Ce5, 5.e3 et 5.c5.
Exemples de parties
- La partie suivante aurait pu aussi provenir de l'ordre de coups d'un Gambit dame accepté (1. d4 d5 2. c4 dxc4 3. Cf3 Cf6 4. Cc3 c6 5. e4):
Efim Geller-Wolfgang Unzicker, Tournoi interzonal de Saltsjobaden (Suède), 1952
1. d4 d5 2. c4 c6 3. Cf3 Cf6 4. Cc3 dxc4 5. e4 b5 6. e5 Cd5 7. a4 e6 8. axb5 Cxc3 9. bxc3 cxb5 10. Cg5 Fb7 11. Dh5 g6 12. Dg4 Fe7 13. Fe2 Cd7 14. Ff3 Dc7 15. Ce4 Cb6 16. Fh6 Tg8? 17. Fg5 Fxe4 18. Fxe4 Cd5 19. Fxd5 exd5 20. Fxe7 Dxe7 21. 0-0 Rf8 22. Tfb1 a6 23. Df3 De6? 24. Df6! Dc8 25. f4 Db7 26. Ta5 Re8 27. Tba1 b4 28. cxb4 Dxb4 29. Txd5! Db7 30. e6 1-0 (si 30...fxe6 alors 31. Dxe6+ Rf8 32. Td7; si 30...De7 alors 31. exf7+ Dxf7 32. Dd6 gagne; si 30...Dxd5 alors 31. Dxf7+ Rd8 32. e7+ gagne et si 30...Rf8 alors 31. Td7).
- La partie suivante est la seule où Mikhaïl Tal (qui visait apparemment uniquement la nulle, et ne l'obtint pas dans une variante d'échange) recourut à la défense slave en match comptant pour le titre mondial:
Mikhaïl Botvinnik-Mikhaïl Tal, Finale du Championnat du monde de 1961, Moscou, 11e partie (annotations de Kasparov dans l'Europe Échecs de mars 2004)
1. d4 Cf6 2. c4 c6 3. Cc3 d5 4. cxd5 cxd5 5. Cf3 Cc6 6. Ff4 Ff5 7. e3 e6 8. Fb5 Fb4?! (8...Cd7!) 9. Ce5 Da5 10. Fxc6+ bxc6 11. 0-0 Fxc3 12. bxc3 Dxc3 13. Dc1! Dxc1 14. Tfxc1 0-0?! (14...Cd7!) 15. f3 h6 16. Cxc6 Tfe8 17. a4 Cd7 18. Fd6 Cb6 19. Fc5 Fd3?! (Kasparov a écrit[3]: "les Noirs donnent un pion afin d'échanger le puissant Cavalier c6 et obtenir une position avec Fous de couleurs opposés") 20. Cxa7 Txa7 21. Fxb6 Ta6 22. a5 Fc4 23. Ta3 f6?! (23...f5) 24. e4 Rf7 25. Rf2 Taa8 26. Re3 Teb8 27. Tac3 Tc8 28. g4 Tab8 29. h4 Tc6 30. h5 Tbc8 31. e5! g6?! 32. hxg6+ Rxg6 33. T3c2 fxe5 34. dxe5 Th8 35. Th2 Tcc8 36. Rd2 Fb3 37. a6 Fc4 38. a7 Th7 39. Ta1 Ta8 40. Fe3 Tb7 41. Txh6+ Rg7 42. Tah1 Tb2+ 43. Rc1 1-0.
- La partie suivante est fameuse car elle a représenté la première défaite du Champion du monde contre un logiciel dans une partie dont la cadence n'était pas le blitz :
Garry Kasparov-Logiciel Chess Genius 2.9 (puce=Pentium), Grand Prix Intel 1994, Londres
1. c4 c6 2. d4 d5 3. Cf3 Cf6 4. Dc2 dxc4 5. Dxc4 Ff5 6. Cc3 Cbd7 7. g3 e6 8. Fg2 Fe7 9. 0-0 0-0 10. e3 Ce4 11. De2 Db6 12. Td1 Tad8 13. Ce1 Cdf6 14. Cxe4 Cxe4 15. f3 Cd6 16. a4 Db3 17. e4 Fg6 18. Td3 Db4 19. b3 Cc8 20. Cc2 Db6 21. Ff4 c5! 22. Fe3 cxd4 23. Cxd4 Fc5 24. Tad1 e5 25. Cc2 Txd3 26. Dxd3 Ce7 27. b4 Fxe3+ 28. Dxe3 Td8! 29. Txd8+ Dxd8 30. Ff1 b6 31. Dc3 f6! 32. Fc4+ Ff7 33. Ce3 Dd4! 34. Fxf7+ Rxf7 35. Db3+ Rf8 36. Rg2 Dd2+ 37. Rh3? (37. Rg1 De1+ 38. Cf1) 37...De2! 38. Cg2 h5 39. De3 Dc4 40. Dd2 De6+ 41. g4 hxg4+ 42. fxg4 Dc4 43. De1 Db3+ 44. Ce3 Dd3! 45. Rg3 Dxe4 46. Dd2 Df4+ 47. Rg2 Dd4! 48. Dxd4 exd4 49. Cc4 Cc6 50. b5 Ce5 51. Cd6 d3 52. Rf2 Cxg4+ 53. Re1 Cxh2 54. Rd2 Cf3+ 55. Rxd3 Re7 56. Cf5+ Rf7 57. Re4 Cd2+ 58. Rd5 g5 59. Cd6+ Rg6 60. Rd4 Cb3+ 0-1.
- Selon Matthew Sadler[4], la partie suivante est "probablement la plus belle partie jamais jouée à l'aveugle":
Vladimir Kramnik-Vasily Ivanchuk, Monte-Carlo, 1996 (partie jouée "à l'aveugle"):
1. Cf3 d5 2. d4 Cf6 3. c4 c6 4. Cc3 dxc4 5. a4 Ca6 6. e3 Fg4 7. Fxc4 e6 8. h3 Fh5 9. 0-0 Cb4 10. De2 Fe7 11. Td1 0-0 12. g4 Fg6 13. e4 Cd7!? 14. Ce5!? Cxe5 15. dxe5 Da5 16. f4 Tad8 17. Fe3 h6! 18. Rg2 Fh7 19. Txd8 Txd8 20. Td1 g5! 21. Txd8+ Fxd8 22. Dd2 gxf4 23. Fxf4 Fb6 24. Fb5!! cxb5 25. Fxh6 Fc5 26. Dd7 Fg6 27. Dc8+ Rh7 28. Fg5 Cd5!! 29. Dxc5 Cxc3 30. Dxc3 Dxa4 31. Rg3 Dxe4 32. Ff6 b4 33. Dc8 De1+ 34. Rf4 Df2+ 35. Rg5 Dd2+ 36. Rh4 Dh6+ 37. Rg3 De3+ 0,5-0,5 (les Noirs doivent se contenter de la partie nulle par échec perpétuel en raison de la menace de mat en h8).
- La partie suivante donne (jusqu'au 24e coup noir) un exemple de résistance tenace:
Vladimir Kramnik-Branko Damljanovic, Olympiade d'échecs de 1994, Moscou
1. d4 d5 2. Cf3 Cf6 3. c4 c6 4. Cc3 dxc4 5. a4 Fg4 6. Ce5 (6. e4 e6 7. Fxc4 Fb4 8. Dd3 Fxf3 9. gxf3 c5!) Fh5 7. f3 Cfd7! 8. Cxc4 e5! 9. Ce4! Fb4+ 10. Fd2 De7 11. Fxb4 Dxb4+ 12. Dd2 Dxd2+ 13. Rxd2 exd4! 14. Ced6+ Re7 15. Cf5+ Rf6! 16. Cxd4 Td8 17. Rc3 Cc5 18. e4! Txd4 19. Rxd4 Cb3+ 20. Rc3 Cxa1 21. Fe2 Re7 22. Txa1 Cd7 23. b4! f6 24. Td1 Cb6 (24...Tb8!) 25. Ca5! Cxa4+ 26. Rb3 Cb6 27. Cxb7 Ff7+ 28. Rc3 Tb8 29. Fa6 Fe8 30. Ta1 Cd7 31. f4! Cb6 32. Cc5 Cd7 33. Cb3 g6 34. Cd4 Cb6 35. Fc4 Tb7 36. Fb3 Fd7 37. Ta5! Ca8? (37...Cc8) 38. Fa4 Tc7 39. Tc5 Cb6 1-0 (les Noirs vont perdre leur pion c).
- La partie suivante donne une idée des « préparations assistées par ordinateur » qui sont maintenant courantes :
Shakhriyar Mamedyarov-Étienne Bacrot, Grand Prix d'Elista (Russie), 2008
1. d4 d5 2. c4 c6 3. Cc3 Cf6 4. Cf3 dxc4 5. a4 Ff5 6. Ce5 e6 7. f3 Fb4 8. e4 Fxe4 9. fxe4 Cxe4 10. Fd2 Dxd4 11. Cxe4 Dxe4+ 12. De2 Fxd2+ 13. Rxd2 Dd5+ 14. Rc2 Ca6 15. Cxc4 0-0 16. De5 Tab8 17. Fe2 f6 18. Dxd5 cxd5 19. Cd6 Cb4+ 20. Rc3 a5 21. Thc1 Tfd8 22. Cb5 f5 23. Cd4 Rf7 24. Rd2 Rf6 25. Tc7 e5 26. Cb3 b6 27. Tac1 d4 28. Fc4 h5 29. Tf7+ Rg6 30. Te7 e4 31. Ff7+ Rg5 32. Te6 e3+ 33. Re2 f4 34. Rf3 Rf5 35. Tc4 Tb7 36. Cxd4+ Txd4 37. Txd4 Txf7 38. Txb6 g5 39. Tb5+ Rf6 40. Txa5 g4+ 41. Re2 Rg7 42. Txb4 f3+ 43. gxf3 gxf3+ 44. Rf1 Tc7 45. Ta7 Txa7 46. Te4 Rf6 47. Txe3 Txa4 48. Txf3+ Rg5 49. Re2 Ta2 50. Tb3 Rg4 51. Rd2 Ta1 52. Tg3+ Rh4 53. Tg2 Rh3 54. Te2 Tb1 55. Rc2 Th1 56. b4 Txh2 57. Txh2+ Rxh2 58. b5 h4 59. b6 h3 60. b7 Rg2 61. b8D h2 62. Dg8+ Rh1 63. Dg3 0,5-0,5.
- Voici un exemple de Slave Chebanenko (ouverture qui a actuellement[5] le vent en poupe) au plus haut niveau:
Boris Gelfand (2733) - Sergueï Kariakine (2721), Grand Prix FIDE Naltchik (Russie), 2009
1. d4 d5 2. c4 c6 3. Cf3 Cf6 4. Cc3 a6 5. e3 b5 6. c5 Cbd7 7. a3 a5 8. Dc2 Dc7 9. e4 Cxe4 10. Cxe4 dxe4 11. Dxe4 Cf6 12. De5 Dxe5+ 13. Cxe5 Fb7 14. a4 b4 15. Ff4 Cd7 16. Cc4 Fa6 17. Cb6 Ta7 18. Fxa6 Txa6 19. Cc4 Ta7 20. 0-0-0 e6 21. Fe5 Cf6 22. Fb8 Tb7 23. Fg3 Ta7 24. Fb8 Tb7 25. Fe5 Ta7 26. f4 Cd5 27. The1 f6 28. Fd6 Rd7 29. g3 Fxd6 30. Cxd6 b3 31. Te2 Tb8 32. Tde1 Tb4 33. Txe6 Txa4 34. Rb1 Ta8 35. Ce8 Txd4 36. Td6+ Rc8 37. Txc6+ Rb7 38. Tce6 Td3 39. c6+ Ra7 40. c7 a4 41. Tc1 a3 42. bxa3 Cc3+ 43. Txc3 Txc3 44. Rb2 Txe8?? 45. Rxc3 1-0.
- Voici une partie décisive en Championnat du monde où le "mur de Berlin" de la défense slave n'a pas résisté. La bourde de Viswanathan Anand au 54e coup peut être due à la fatigue, le choix de cette défense lui imposant de se défendre longuement sans contre-jeu.
Veselin Topalov-Viswanathan Anand, Championnat du monde d'échecs 2010, Sofia (Bulgarie), 8e partie
1. d4 d5 2. c4 c6 3. Cf3 Cf6 4. Cc3 dxc4 5. a4 Ff5 6. Ce5 e6 7. f3 c5 8. e4 Fg6 9. Fe3 cxd4 10. Dxd4 Dxd4 11. Fxd4 Cfd7 12. Cxd7 Cxd7 13. Fxc4 Tc8 14. Fb5 a6 15. Fxd7+ Rxd7 16. Re2 f6 17. Thd1 Re8 18. a5! TN (nouveauté théorique) Fe7 19. Fb6 Tf8 20. Tac1 f5 21. e5 Fg5 22. Fe3 f4 23. Ce4 Txc1 24. Cd6+ Rd7 25. Fxc1 Rc6 26. Fd2 Fe7 27. Tc1+ Rd7 28. Fc3 Fxd6 29. Td1 Ff5 30. h4 g6 31. Txd6+ Rc8 32. Fd2 Td8 33. Fxf4 Txd6 34. exd6 Rd7 35. Re3 Fc2 36. Rd4 Re8 37. Re5 Rf7 38. Fe3 Fa4 39. Rf4 Fb5 40. Fc5 Rf6 41. Fd4+ Rf7 42. Rg5 Fc6 43. Rh6 Rg8 44. h5 Fe8 45. Rg5 Rf7 46. Rh6 Rg8 47. Fc5 gxh5 48. Rg5 Rg7 49. Fd4+ Rf7 50. Fe5 h4 51. Rxh4 Rg6 52. Rg4 Fb5 53. Rf4 Rf7 54. Rg5 Fc6? (54...Re8) 55. Rh6 Rg8 56. g4! 1-0 (les pions blancs gagnent).
Notes
- Matthew Sadler, The Slav, Everyman Chess, 1997, p. 137
- dans "The Slav", Everyman Chess, 1997
- dans l'Europe Échecs de mars 2004 p. 59
- ouvrage déjà cité, p. 66
- début 2009
Bibliographie
(en) Glenn Flear, Starting Out: Slav and Semi Slav, Everyman Chess, 2005
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