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Durvillaea antarctica
Durvillaea antarcticaLanières flottantes de Durvillaea antarctica
ceinturant une côte rocheuse aux îles KerguelenClassification classique Domaine Eukaryota Division Phaeophyta Classe Cyclosporeae Ordre Fucales Famille Durvilleaceae Genre Durvillaea Nom binominal Durvillaea antarctica
(Chamisso) Hariot,1892Classification phylogénétique Division Stramenopiles Famille Durvilleaceae D'autres documents multimédia
sont disponibles sur CommonsParcourez la biologie sur Wikipédia : Durvillaea antarctica est une espèce d'algues brunes géantes des régions sub-antarctiques.
Leur nom rend hommage à l'explorateur français Jules Dumont d'Urville (1790-1842).
Sommaire
Description
Les thalles comprennent depuis la base : un crampon par lequel l'algue est fixée aux rochers, un stipe cylindrique, une lame palmée divisée en lanières plus ou moins nombreuses. Bien que génétiquement plus proche des Fucus, la forme générale évoque plutôt celle de certaines laminaires à lame digitée comme Laminaria digitata ou Laminaria hyperborea. Durvillaea antarctica peut dépasser fréquemment 10 m de longueur, voire atteindre les 15 m. La surface est épaisse et coriace, elle a l'aspect et la consistance du cuir. A l'intérieur, l'algue développe une structure alvéolaire qui lui permet de flotter. En grossissant, les bases de thalles voisins peuvent fusionner en un seul crampon collectif.
Répartition géographique
On rencontre Durvillaea antarctica le long des côtes du sud de la Nouvelle-Zélande, de l'Argentine et du Chili (Patagonie et Terre de Feu), et autour des îles sub-antarctiques : îles Malouines, Géorgie du Sud, archipel du Prince-Édouard, Kerguelen, Crozet, Heard, Auckland, Campbell et Macquarie.
Écologie
Durvillaea antarctica est fixée au niveau des plus basses marées et est donc rarement exondée. Les lanières flottent en permanence à la surface de l'eau et peuvent ainsi former des ceintures continues le long du littoral. Durvillaea antarctica a besoin d'une eau brassée en permanence : on ne les rencontre donc que sur les côtes battues, où le ressac est important et où le marnage est peu marqué. Plus l'agitation est intense, plus les lanières sont nombreuses, fines et longues.
Utilisation
Durvillaea antarctica contient une très forte proportion d'alginates et est exploitée pour l'extraction de l'acide alginique ou pour diverses préparations cosmétiques.
Ces algues sont localement consommées comme aliments au Chili où elles sont appelées cochayuyo. Les extrémités des lanières fines sont les meilleures parties à préparer. On les trouve sur les marchés sous forme de petits paquets séchés et ficelés.
En Nouvelle-Zélande, les māori utilisaient les durvilléas (rimurapa) fendus dans l'épaisseur comme sacs de conservation (poha) ou de cuisson des produits de leur chasse et de leur pêche.
Cycle biologique
Le cycle biologique de Durvillaea antarctica est caractéristique de l'ordre des Fucales ; il est de type diplophasique. Le thalle est diploïde, la phase gamétophytique n'est pas libre et se réduit à la production des gamètes. La maturation de ces gamètes se produit pendant la période hivernale dans des conceptacles répartis à la surface de l'algue dans l'épaisseur des couches superficielles. La fécondation s'opère à l'extérieur de l'algue entre gamètes libérés[1]. Comme chez les autres algues brunes, l'attraction sexuelle des spermatozoïdes vers les oosphères est assurée par l'émission d'une phéromone. Pour le genre Durvillaea cet attractant est l'hormosirène[2].
Références taxonomiques
- Référence Catalogue of Life : Durvillaea antarctica (Chamisso) Hariot (en)
- Référence AlgaeBase : espèce Durvillaea antarctica (Chamisso) Hariot 1892 (en)
- Référence NCBI : Durvillaea antarctica (en)
Notes et références
- ↑ (es) Collantes Gloria, Merino Ana, Lagos Verónica, « Fenología de la gametogénesis, madurez de conceptáculos, fertilidad y embriogénesis en Durvillaea antarctica (Chamisso) Hariot (Phaeophyta, Durvillaeales) », dans Revista de Biología Marina y Oceanografía, vol. 37, no 1, juillet 2002, p. 83-112 [texte intégral]
- ↑ Bruno De Reviers, Biologie et phylogénie des algues, vol. 1, Belin, 2002 (ISBN 2701130832) (ISSN 11583762), p. 270
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