- Laminaria digitata
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Laminaria digitata
Laminaria digitataLaminaria digitata Classification classique Domaine Eukaryota Division Phaeophyta Classe Phaeophyceae Ordre Laminariales Famille Laminariaceae Genre Laminaria Nom binominal Laminaria digitata
(Huds.) Lamouroux, 1813D'autres documents multimédia
sont disponibles sur CommonsParcourez la biologie sur Wikipédia : Laminaria digitata, aussi appelée Laminaire digitée, est une algue brune de la famille des Laminariaceae.
Sommaire
Description morphologique
Aspect général
Cette algue pérenne est de couleur brune, vert-olivâtre ou beige-olivâtre ; ceci est dû à la prédominance des pigments xanthophylles de type fucoxanthine, qui masquent les autres pigments : chlorophylle a et c (pas de chlorophylle b), béta-carotène et autres xanthophylles[1]. Elle mesure de 100 cm à 150 cm de long, mais peut atteindre 4 m de longueur[2],[3]. Le stipe lisse, épais (jusqu'à 4 cm de diamètre), flexible et non gluant, est fixé au substrat par un crampon ramifié. Au dessus du stipe, l'algue s'élargit en un thalle d'abord entier, puis divisé en lanières. La surface de ce thalle est lisse au toucher et sa consistance est un peu caoutchouteuse. Toutes les parties de cette algue sont très peu couvertes d'épiphytes.
Laminaria digitata vit de 3 à 5 ans. Elle cesse de croître de la fin de l'été jusqu'à la fin de l'hiver. Lors de la reprise de croissance, la partie la plus ancienne du thalle, de couleur plus sombre, est repoussée vers l'extrémité distale de la plante. Un léger étranglement marque la limite entre les deux parties, l'ancienne et la nouvelle[3].
Espèces proches
On peut confondre la laminaire digitée (Laminaria digitata) avec Laminaria ochroleuca, mais cette dernière a un stipe rigide et la zone située à la base du thalle est plus jaune.
On peut aussi la confondre avec Laminaria hyperborea, mais cette dernière a un stipe rigide et rugueux, et elle est souvent couverte d'épiphytes[3].
Reproduction
Cette algue peut se présenter sous deux phases : une phase microscopique de forme filamenteuse, appelée gamétophyte, qui produit des cellules sexuelles. Ces dernières, après fécondation, donnent naissance à une forme macroscopique, le sporophyte, qui lui produira des spores ; c'est cette forme qui est ici décrite et montrée en photographie. Les zones productrices de spores sont situées sur le thalle ; elles sont visibles à maturité sous la forme de taches brunes[3].
Répartition et habitat
On trouve cette algue dans l'étage infralittoral, jusqu'à 6 m de profondeur généralement. Elle pousse sur substrat rocheux, en milieu moyennement battu. On ne la voit émergée que lors des plus grandes marées[2],[3]. Elle vit en Atlantique du Nord (oriental et occidental), dans le Golfe du Saint-Laurent, en Mer du Nord, dans la Manche et dans la partie occidentale de la Mer Baltique[2],[3]. Elle semble aussi présente dans l'Atlantique Sud, notamment aux îles Canaries[4]et sur certaines côtes africaines ; elle a été observée sur la côte ouest de l'Afrique du Sud[4] et sur la côte ouest de la Namibie[5].
Rôle écologique
Bien que ce soit assez rare, cette espèce peut éventuellement porter quelques épiphytes, notamment l'algue rouge Rhodymenia palmata.
Elle peut servir de support ou d'abri pour plusieurs espèces animales : éponges, bryozoaires comme par ex Membranipora membranacea, comatules, ascidies comme par ex Aplidium pallidum, et divers gastéropodes, notamment Patina pellucida, Acmea virginea, Gibbula cineraria ou Gibbula umbilicalis[3].
Systématique
Appellations
Autres appellations françaises
Outre l'appellation Laminaire digitée, Laminaria digitata reçoit parfois le nom de Goémon de coupe, Fouet de sorcière, Laminaire flexible, ainsi que Tali moan dans le Finistère, Ouarle dans diverses zones de la Bretagne, ou Anguillier en Normandie[2],[3].
Autres appellations latines
Cette espèce a reçu d'autres noms latins, considérés comme synonymes, mais non valides[3],[6]:
- Fucus digitatus Hudson 1762
- Fucus bifurcatus Gunnerus
- Laminaria apoda Postels & Ruprecht 1840
- Laminaria brongardiana var. bifurcata (Gunnerus) Postels & Ruprecht
- Laminaria conica Bory de Saint-Vincent 1826
- Laminaria cucullata (Le Jolis) Foslie 1883
- Laminaria ensifolia Kützing 1843
- Laminaria flexicaulis Le Jolis 1855
- Laminaria flexilis Le Jolis
- Laminaria intermedia Foslie 1884
- Laminaria latifolia C. Agardh 1820
- Laminaria stenophylla (Harvey) J. Agardh 1868
Etymologie
Les noms français et latin ont la même origine latine. Les termes Laminaria et "laminaire" viennent du latin Lamina, la lame, en référence aux lanières. Les termes digitata et "digitée" viennent du latin digitus, le doigt, en référence à la forme du thalle comparé à une main portant des doigts[3],[7].
Sous-espèces
Laminaria digitata possède plusieurs variétés[6]:
- Laminaria digitata var. bifida Despréaux
- Laminaria digitata var. elliptica Despréaux
- Laminaria digitata var. ligulata Despréaux
- Laminaria digitata var. lyrata Despréaux
- Laminaria digitata var. palmata (Bory de St. -Vincent) Duby
- Laminaria digitata var. pseudosaccharina Despréaux
Laminaria digitata et l'homme
Comme de nombreuses autres algues brunes, cette laminaire est récoltée afin d'extraire des alginates, mais aussi de l'iode, de la soude ou de la potasse[2],[3]. En france, la récolte est réglementée, elle n'est autorisée que de mai à octobre[3].
Notes et références
- ↑ Van Guelpen L., Pohle G., Vanden Berghe E. et Costello M.J., « Laminaria digitata (Huds.) J.V. Lamour. » sur www.marinebiodiversity.ca, 2005, Marine Species Registers for the Northwest North Atlantic Ocean. Consulté le 5 juillet 2009
- ↑ a , b , c , d et e Lohmann M. (1995) Flore et faune du littoral p 28, Chantecler, ISBN 2803427788
- ↑ a , b , c , d , e , f , g , h , i , j , k et l DORIS (Données d'Observations pour la Reconnaissance et l’Identification de la faune et de la flore Subaquatiques), « Laminaria digitata » sur doris.ffessm.fr, mai 2008, CNEBS. Consulté le 4 juillet 2009
- ↑ a et b Price J.H., John D.M. et Lawson G.W. (1978) Seaweeds of the western coast of tropical Africa and adjacent islands: a critical assessment, II Phaeophyta, Bulletin of the British Museum (Natural History) Botany 6: 87-182
- ↑ Rull Lluch J. (2002) Marine benthic algae of Namibia, Scientia Marina 66(Suppl.) 5-256
- ↑ a et b ITIS & Species 2000, « Laminaria digitata (Hudson) J.V. Lamouroux » sur www.catalogueoflife.org. Consulté le 5 juillet 2009
- ↑ Dubois J., Mitterand H. et Dauzat A. (2007) Dictionnaire étymologique, Larousse, ISBN 978-2-03-583710-3
Autres média
- Galerie de photos sur lesite Calphotos, University of California, Berkeley
Liens externes
- Référence Catalogue of Life : Laminaria digitata (Hudson) J.V. Lamouroux (en)
- Référence DORIS : espèce Laminaria digitata (fr)
- Référence ITIS : Laminaria digitata (fr) ( (en))
- Référence World Register of Marine Species : espèce Laminaria digitata (Hudson) J.V. Lamouroux, 1813 (en)
- Référence NCBI : Laminaria digitata (en)
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