- Drago Jančar
-
Drago Jančar est né le 13 avril 1948 1948 à Maribor, en Slovénie.
Sommaire
Biographie
Lorsque Drago Jančar naît à Maribor en 1948, la Slovénie est alors englobée dans la « République fédérative socialiste de Yougoslavie ».
Originaire du Prekmurje, son père a été en camp de concentration pour ses activités contre l’occupant nazi.
Drago Jančar poursuit ses études de droit à Maribor et devient rédacteur en chef d'un journal étudiant. Certains articles lui valent ses premiers démêlés avec les autorités communistes. Il entre comme assistant au quotidien de Maribor Večer.
En 1974, il est arrêté pour avoir fait circuler une brochure concernant le massacre de la garde nationale slovène par le régime de Tito en mai 1945 et condamné à un an de prison pour « propagande en faveur de l’ennemi ». Libéré au bout de trois mois, il est envoyé dans le sud de la Serbie pour son service militaire.
Comme il lui est impossible de reprendre des fonctions de journaliste chez Večer, il quitte Maribor pour Ljubljana, où il travaille pour des studios cinématographiques.
En 1974 et 1978 paraissent ses deux premiers romans : Petintrideset stopinj (35 degrés) et Galiot (Galiote).
La libéralisation qui suit la mort de Tito en 1980 lui permet enfin de déployer une œuvre de romancier, de nouvelliste et de dramaturge. Il entre en 1981 aux éditions Slovenska Matica, où il travaille aujourd’hui encore. En 1984 paraît son roman Serverni sij(Aurore boréale) et, l’année suivante, sa pièce la plus célèbre La Grande valse brillante.
En 1985, il séjourne aux États-Unis comme « Fulbright fellow », puis, en 1988, en Allemagne. Président du PEN Club de Slovénie de 1987 à 1991, il s'engage pour la démocratisation de son pays.
Après l’accession de son pays à l’indépendance en 1991, Drago Jančar continue son action militante.
Durant la guerre de Bosnie-Herzégovine, il se rend à Sarajevo assiégée pour apporter les aides collectées par l’Association des écrivains slovènes. Dans son « Rapport succinct sur une ville longtemps assiégée », il s’interroge sur le rôle des intellectuels dans les conflits ethniques ou nationaux. Sur ces sujets, il entre en polémique avec Peter Handke.
Ses romans, nouvelles et essais son traduits en plus de vingt langues. Ses pièces ont été interprétées dans plusieurs pays européens et l'une d'entre elles, La grande Valse brillante, a reçu le prix de la meilleure pièce aux festivals de Novi Sad et de Sarajevo.
En 1993, Drago Jančar a obtenu le plus prestigieux des prix littéraires slovènes, le prix Preseren, pour l’ensemble de son œuvre. Il a également reçu en 1994 le Prix européen de la nouvelle, en 1997 le Prix autrichien Jean Améry pour son essai Brioni et en 2003 le Prix Herder pour la littérature.
Il a reçu en 2011 le Prix européen de littérature pour l'ensemble de son œuvre[1].
Il vit actuellement à Ljubljana.
Bibliographie
Romans
- Petintrideset stopinj (Trente-cinq degrés, 1974)
- Galjot (Galiote, 1978)
- Severni sij (Aurore boréale, 1984)
- Pogled angela (Le regard de l’ange, 1992)
- Posmehljivo poželenje (Désir moqueur, 1993)
- Zvenenje v glavi (Des bruits dans la tête, 1998)
- Katarina, pav in jezuit (Katerina, le paon et le jésuite), 2000)
- Graditelj (Le Bâtisseur, 2006)
- Drevo brez imena (L’Arbre sans nom, 2008)
- To noč sem jo videl (Je l’ai vue cette nuit, 2010)
Théâtre
- Disident Arnož in njegovi (Le dissident Arnož et sa bande, 1982)
- Veliki briljantni valček (La Grande valse brillante, 1985)
- Vsi tirani mameluki so hud konec vzeli ... (Les tyrans mamelouks ont tous une triste fin, 1986)
- Daedalus (Dédale, 1988)
- Klementov padec (La Chute de Clément, 1988)
- Zalezujoč Godota (Après Godot, 1988)
- Halštat (Hallstatt, 1994)
- Severni sij (Aurore boréale, 2005)
- Niha ura tiha (Le balancier silencieux de la montre, 2007)
Essais
- Razbiti vrč (La cruche brisée, 1992)
- Egiptovski lonci mesa (1994)
- Brioni (Brioni, 2002)
- Duša Evrope (L’âme de l’Europe, 2006)
Traductions françaises
- L'Élève de Joyce, Paris, L'Esprit des Péninsules, 2003
- Nouvelles slovènes, Marseille, Autres Temps, 1996
- La Grande valse brillante, Paris, l'Espace d'un instant, 2007
- Aurore boréale, Paris, L'Esprit des Péninsules, 2005
- Katarina, le paon et le jésuite, Albi, Passage du Nord-Ouest, 2009
- Des bruits dans la tête, Albi, Passage du Nord-Ouest, 2011
- À paraître : Éthiopiques et autres nouvelles, Paris-Orbey, Éditions Arfuyen, mars 2012
Prix et distinctions
- 1993 : Prix Preseren, pour l’ensemble de son œuvre
- 1994 : Prix européen de la nouvelle
- 1997 : Prix autrichien Jean Améry pour l'essai Brioni
- 2003 : Prix Herder pour la littérature
- 2011 : Prix européen de littérature pour l'ensemble de son œuvre
Références
- http://www.prixeuropeendelitterature.eu/html/objectif.asp?id=1 Présentation du Prix européen de littérature
Wikimedia Foundation. 2010.