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Domotique
La domotique est l’ensemble des technologies de l'électronique, de physique du bâtiment, d'automatismes, de l'informatique et des télécommunications utilisées dans les bâtiments. La domotique vise à apporter des fonctions de confort (optimisation de l'éclairage, du chauffage), de gestion d'énergie (programmation), de sécurité (comme les alarmes) et de communication (comme les commandes à distance) que l'on peut retrouver dans les maisons, les hôtels, les lieux publics...
Sommaire
Les domaines de la domotique
Les principaux domaines dans lesquels s’appliquent les techniques de la domotique sont :
- la programmation des appareils électrodomestiques, électroménagers. Un micro moteur synchrone entraîne, au moyen de réducteurs appropriés, des cames qui ouvrent et ferment les contacts[réf. nécessaire].
- la gestion de l'énergie, du chauffage (par exemple, il peut gérer les apports naturels en fonction de l'enveloppe thermique du bâtiment), de la climatisation, de la ventilation, de l’éclairage, de l’ouverture et de la fermeture des volets (par exemple en fonction de l'ensoleillement), de l'eau (le remplissage de la baignoire peut s’arrêter automatiquement grâce à un senseur, les robinets de lavabos peuvent ouvrir l’eau à l’approche de mains, etc.).
- la sécurité des biens et des personnes (alarmes, détecteur de mouvement, interphone, digicode).
- Le « confort acoustique ». Il peut provenir de l'installation d'un ensemble de haut-parleurs permettant de répartir le son et de réguler l’intensité sonore.
- La gestion des ambiances lumineuses.
- La compensation des situations de handicap et de dépendance.
Domotique et environnement
La domotique peut constituer un outil de respect de l'environnement par la maîtrise de la consommation énergétique de l’habitat. Les nouvelles normes en matière de construction imposent une gestion de l’énergie. Ainsi, par exemple, il deviendra obligatoire de couper le chauffage lorsque l’on ouvre une fenêtre (RT 2005). L'éclairage d’une pièce peut aussi fonctionner selon la présence ou non d’un individu.
Un groupe japonais, le Sekisui Chemical Group, vend déjà des « logements avec zéro frais d’électricité et de chauffage »[1]. L'Allemagne est aussi précurseur dans ce domaine avec de nombreux modèles de maisons passives (Passivhaus) notamment dans la région de la Bavière[réf. nécessaire].
En 2008, dans une maison ordinaire (de taille moyenne), l'installation électrique coûte environ 9 000 € à 15 000 €, pour une installation classique[réf. nécessaire].
Dans cette même maison, une installation des techniques de la domotique coûtera 14 000 € à 23 000 €. La différence (5 000 € à 8 000 €) sera amortie par la suite, grâce aux économies réalisées[réf. nécessaire].
Environ 60 % du coût provient de la partie électrique (main d’œuvre électricien, nombres d’éléments lumineux, nombre de capteurs, …) et environ 40 % du coût de la partie chauffage (nombre de pièces à chauffer, nombre de radiateurs,…)[réf. nécessaire].
L’aménagement d’une maison par la domotique s’élève à 19 000 €, alors que l’équipement d’une maison traditionnelle ne revient qu’à 13 000 €. Mais, compte tenu de l’économie d’énergie procurée par la domotique, le surcoût d’investissement serait rapidement compensé (en 6 ans)[réf. nécessaire].
Technique de la domotique
La domotique est basée sur la mise en réseau des différents appareils électriques de la maison, contrôlés par une « intelligence » centralisée. L'intelligence qui gère ces commandes est une centrale programmable, des modules embarqués (passerelles domestiques), ou bien une interface micro-informatique (écran tactile, serveur, ...). Les outils de pilotage peuvent être un ordinateur de poche, un téléphone portable ou smartphone, une télécommande (universelle ou non), une interface sur télévision, un écran + souris ou un écran tactile, pour n'en citer que les principaux.
Ainsi, il est possible de programmer soi-même sa maison grâce à une interface, (généralement informatique), reliant les appareils connectés :
- enclencher l’arrosage du jardin à 20 h,
- maintenir une température donnée dans la maison,
- ouvrir les volets à 10 h du matin.
De plus il est possible, par une programmation plus complexe, d'adapter le système à son propre rythme de vie, (scénarios) :
- en partant au travail, un simple clic sur un interrupteur installé dans l’entrée enclenche le scénario « départ au travail ». L’éclairage s’éteint, le garage s’ouvre, le chauffage se met en veille au bout de 15 minutes et les volets et le garage se ferment après 30 minutes.
- en quittant le travail pour rentrer chez soi, on actionne le scénario de retour à l’aide du téléphone WAP ou depuis l’ordinateur du bureau : les volets s’ouvrent et le chauffage passe en mode confort.
- quand on est fatigué, on agit sur la télécommande de la maison afin d’enclencher le scénario « relaxation », les lumières se tamisent, un fond sonore apaisant se propage dans la pièce.
Interface de contrôle
Les interfaces permettant de contrôler le serveur utilisent :
- des surfaces de contrôles possédant de nombreux boutons, télécommandes, souris, clavier avec ou sans fils
- Des interface tactiles : écrans tactiles (PDA ou UMPC) associé à un logiciel ou une interface web
- Des microphones (téléphones GSM ou VoIP) associés à des logiciels de reconnaissance vocale.
Modes de transmission
Les modes de transmission tels que l'infrarouge, le courant porteur, les ondes radio sont utilisés, mais il est évident que les liaisons filaires (Ethernet, BUS…) jouent en faveur de la stabilité du système.
- Par ondes Radio Hertzienne : Bluetooth, Zigbee, X2D, Wireless USB, EIB/Konnex ou KNX , et autres protocoles 433 MHz, 866 MHz etc.
- Par infrarouge : RC5 Philips, SIRCS Sony, IrDA etc.
- Par courant porteur secteur X10™, In One™ Legrand (entreprise), EIB/Konnex ou KNX , X2D DELTA DORE etc.
- Par signatures numériques magnétiques[2]
- Par réseau câblé Ethernet ou BUS (Ethernet, TCP/IP, EIB/Konnex ou KNX , SCS BUS / OpenWebNet, USB, LonWorks, UPnP, RS485, Jbus, Batibus, Profibus, ModBus, I2C, 1-Wire etc. (BUS = câblage basse tension de type Ethernet 8 fils, EIB 2 fils, I2C 2 fils etc.)
Appareils domotiques
La sécurité
Concernant la sécurité, de nombreux systèmes sont envisageables :
- une caméra vidéo à amplification de rayonnement et un code personnel pour contrôler et faciliter les entrées.
- Un « bip » d’ouverture automatique de la porte et éventuellement d’une carte magnétique ou d’un dispositif de reconnaissance vocale.
- de tentative d’intrusion une synthèse vocale et un système de lumières peuvent être déclenchés ; un appel téléphonique automatique peut contacter alors le propriétaire et ou une entreprise de sécurité (il est interdit de relier les services de police à un transmetteur téléphonique sauf autorisation spéciale (musée, grand bâtiment public).
- Le système de sécurité est assuré par des contacts normalement fermés et qui se connectent lors d’une ouverture. Il est couplé avec des détecteurs de vibrations. L’ensemble des contacts est alimenté par un courant de faible intensité. L’ouverture du circuit est prise en compte par la centrale qui déclenche l’alarme.
- Autres systèmes : « tapis contact », radars de détection, etc.
Home cinema
Avec la domotique, il est possible d’utiliser ou piloter différents médias simultanément et à tout endroit de la maison : musique, son, image, vidéo, multimedia.
- La diffusion sonore permet d'envoyer de la musique dans la maison depuis un téléphone, une chaîne Hi-fi ou un PC. Il est possible de créer des zones de diffusion modifiables à volonté.
- La diffusion de l'image permet de connecter toutes les sources vidéo (DVD, démodulateur satellite,
décodeur, PC, bibliothèque multimédia, interphone, caméra, …) et de les envoyer sur n'importe quel récepteur de l'habitat (poste TV principal ou secondaire, écran tactile, …).
- La diffusion d’information permet, par l’intermédiaire d’un réseau domestique relié à Internet, d’accéder à différentes informations par tous les supports vidéo de la maison (télévision, écrans, téléphone portable…[3]). Par exemple, si depuis la cuisine on désire une recette, il suffit de faire la recherche sur Internet à partir du poste de télévision.
Les différentes applications décrites plus haut sont, pour la plupart d’entre elles, des prototypes à l’étude qui nécessitent encore de nombreuses mises au point pour être suffisamment fiables.
Éclairage et appareil électrique
- machine à laver
- réveil
- cafetière
- congélateur
- réfrigérateur
- volet roulant
- etc.
Assistance à la vie quotidienne
Des robots d'assistance à la vie quotidienne sont à l'étude dans de nombreux laboratoires de recherche (2008). Ces robots domestiques prennent de plus en plus la forme humaine et sont parfaitement capables de se déplacer en évitant tous les obstacles. Ces machines sont actuellement limitées par des exigences de sécurité. Aujourd'hui, les robots possèdent des dispositifs de sécurité leur ôtant toute force mécanique dès qu’ils entrent en contact avec une personne par exemple. Ce type de dispositif n'est donc pas suffisant, par exemple, pour assurer la sécurité d'un enfant de moins de 3 ans.
Des groupes d'études travaillent sur des systèmes de capteurs de vision, programmés pour reconnaître les visages, ainsi que sur des programmes permettant au robot d'acquérir les mêmes possibilités d'apprentissage que les humains[réf. nécessaire].
Quelques robots d'assistance à domicile sont déjà commercialisés, à l'image de Wakamaru, lancé en 2005 par Mitsubishi Heavy Industries. Wakamaru peut remplir plusieurs offices, comme rappeler un rendez-vous important, se connecter à Internet par le Wi-Fi pour aller y chercher de l'information et la retransmettre grâce à sa voix féminine ou surveiller la maison.
À long terme et en fonction de l'avancée des études sur la sécurité, les robots d'assistance devraient représenter un marché de 18 milliards d'euros.
Selon certains, les robots pourraient être chargés des tâches suivantes :
- ménage,
- aide aux personnes handicapées,
- Internet/Mail/Messagerie instantanée,
- surveillance,
- guide de visiteurs.
La compensation des situations de handicap ou de dépendance
- La compensation du handicap dans la législation
En permettant la recherche constante d'une meilleure autonomie et la prévention des exclusions, la compensation des handicaps s'inscrit dans un double cadre législatif qui rénove l'action sociale et médico-sociale en faveur des personnes en situation de handicap.
- La loi de 2004 relative à la politique de santé publique, définit comme objectifs pluriannuels de santé publique, « l'amélioration de l'état de santé de la population et de la qualité de vie des personnes malades, handicapées et des personnes dépendantes ». Cette loi se réfère à la définition de la santé promulguée par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), dans sa constitution de 1946 : « La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité. »
- La loi de 2002 pour la rénovation de l'action sociale et médico-sociale : « l'action sociale et médico-sociale tend à promouvoir, dans un cadre interministériel, l'autonomie et la protection des personnes, la cohésion sociale, l'exercice de la citoyenneté, à prévenir les exclusions et à en corriger les effets. Elle repose sur une évaluation continue des besoins et des attentes des membres de tous groupes sociaux, en particulier les personnes handicapées et des personnes âgées, des personnes et des familles vulnérables, en situation de précarité ou de pauvreté, et sur la mise à leur disposition de prestation en espèce ou en nature. »
- La loi de 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées : « La politique de compensation des handicaps comporte notamment la mise en œuvre d'action d'amélioration du cadre de vie prenant en compte tous les environnements, produits et services destinés aux personnes handicapées et mettant en œuvre des règles de conception conçues pour s'appliquer universellement. »
- La réalisation d'un environnement contrôlable à distance, demande l'installation d'un dispositif complexe, composé de trois parties :
- Une interface entre l'utilisateur et le système domotique : appelée plus communément contrôle d'environnement, elle permet à la personne de contrôler son environnement, en sélectionnant et activant les éléments à contrôler. Cette interface peut être fixe, mobile ou mise sur un fauteuil roulant (Pour accéder à une liste de contrôles d'environnement). Suivant les capacités résiduelles de la personne, on peut proposer d'installer différentes commandes spécifiques (ou contacteurs). Les contacteurs peuvent être mécanique, pneumatique, musculaire… (Pour accéder à une liste de contacteurs)
- Le système domotique : il permet de centraliser les informations émises par l'interface, afin de les organiser et de les adresser à des effecteurs.
- Les effecteurs : regroupe tous les appareils et moteurs à contrôler à distance, tels que, par exemple : les fonctionnalités d'un lit (têtière, plicature de jambes, hauteur), le téléphone, la télévision, les portes, les lumières, les volets, le chauffage, les prises…
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- JEULAND F-X, La Maison Communicante, Éditions Eyrolles, Novembre 2007
- PROMOTELEC, Domotique un jeu d'enfant, Éditions Promotelec, Septembre 2007
- PROMOTELEC, Habitat communicant, Éditions Promotelec, Janvier 2006
- DECAMPS E. A, La Domotique, Presses Universitaires de France, Collection « Que sais-je ? », 1988.
- GANASCIA J-G, L’Intelligence artificielle, Flammarion, Collection « Dominos », 2000.
- TINISWOOD Adrian, Maisons art déco, Octopus, 2004.
Articles connexes
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