- Dominique Païni
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Dominique Païni est un théoricien et acteur de la conservation des films (et de la programmation/présentation de ces films conservés)[1], programmateur, conservateur, écrivain, critique, commissaire d'exposition.
Sommaire
Biographie
Dominique Païni a été programmateur du Studio 43, salle de cinéma parisienne qui était consacrée exclusivement à revisiter l’Histoire du cinéma français, distributeur, producteur de films (Straub et Huillet, Juliet Berto, Philippe Garrel) et mécène de cinéastes d'avant-garde (Gérard Courant, Joseph Morder).
Il fut directeur fondateur des productions audiovisuelles et cinématographiques du Musée du Louvre jusqu'en 1991.
De 1993 à 2000, il fut directeur de la Cinémathèque française. Une de ses premières décisions fut de restaurer la salle de projection qui se trouvait dans un état lamentable. Il dut faire face en 1997 à l'incendie du Palais de Chaillot qui aboutit à l'ouverture de la salle de cinéma de la Cinémathèque française sur les Grands-Boulevards. Grand amateur de cinéma expérimental, il soutient le projet de Nicole Brenez et Christian Lebrat de réaliser une vaste rétrospective consacrée à ce type de cinéma, qui se tient en 2000 à la Cinémathèque française : "Jeune, dure et pure. Une histoire du cinéma expérimental et d'avant-garde en France"[2]. En 2001, un ouvrage homonyme de près de 600 pages paraît qui fait le point, d'une manière très complète, sur ce cinéma, des origines à nos jours (SBN 2900596300).
En 1998 Païni a été commissaire de l’exposition Les Transports de l’image au studio d’art contemporain Le Fresnoy.
De 2000 à 2005, il fut directeur des projets pluridisciplinaires du Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou où il a été commissaire de plusieurs grandes expositions comme Hitchcock et l’art, Jean Cocteau sur le fil du siècle, Voyage(s) en utopie, .
En 2004 et 2005, il a été président de la commission d'aide sélective à l'édition vidéo, nommé en novembre 2003 par David Kessler, directeur général du Centre national de la cinématographie.
Le 5 avril 2005, Dominique Païni est désigné à la tête de la Fondation Maeght (Saint-Paul-de-Vence, Alpes-Maritimes) pour prendre la suite de Jean-Louis Prat qui, après vingt-deux ans à la tête de la fondation, avait démissionné. Il y réalise l'exposition " Le noir est une couleur " qui mêle cinéma et art moderne et contemporain, comme prévu sur sa feuille de route. Huit mois après son entrée en fonction, Païni présente sa démission de la direction de la Fondation à Adrien Maeght, le président du conseil d'administration, avec un argument simple : « Je n'ai pas le profil dont a besoin la fondation. »[3] Une tension régnait, de façon palpable, entre la famille Maeght et Dominique Païni[4].
Dominique Païni écrit dans diverses revues, dont Art Press. Il pense la modernité cinématographique et son avant-garde et bouleverse la séparation entre les disciplines artistiques. Dans son dernier ouvrage " Le Temps exposé ", il démontre l'influence des œuvres du passé sur les tendances contemporaines de la création.
Selon Païni, le DVD brise en chapitres le déroulé d’un film et le magnétoscope recouvre de violence chorégraphique, confère un accent expérimental, décuple la dimension figurative du film le plus sot[5].
Dominique Païni a donné des cours sur les rapports entre l'art et le cinéma au Musée du cinéma de Bruxelles. En 2006, il a été consulté à propos des transformations de ce musée en raison de ses expériences parisiennes. Aujourd'hui commissaire d'expositions indépendant (Il etait une fois Walt Disney au Grand Palais), il se consacre à la critique, à l'écriture d'ouvrages théoriques et à son enseignement à l'École du Louvre où il est en charge de la chaire d'Histoire du cinéma.
Œuvre écrite (sélection)
- Une encyclopédie des cinémas de Belgique (Guy Jungblut, Patrick Leboutte, Dominique Païni), Musée d’art moderne de la Ville de Paris - Éditions Yellow Now, 1990
- Conserver, montrer. Où l’on ne craint pas d’édifier un musée pour le cinéma (1992), Éditions Yellow Now
- Le temps exposé. Le cinéma, de la salle au musée (2002), Éditions Cahiers du cinéma, collection Essais
- Le cinéma, un art moderne, Éditions le Seuil ISBN : 2-86642-178-7
- L'art et le septième art, Éditions Le Fresnoy, écrit avec Marianne de Fleury et Jacques Morice, ISBN : 2950703917
- L'attrait de l'ombre, Yellow Now, 2007
DVD
- "Paris appartient au cinéma", par Dominique Païni(13’). Témoignage de D.Païni pour les Bonus du DVD du film "Paris nous appartient" de Jacques Rivette.
Lien externe
- Photographie de Dominique Païni accompagné de Valérie Mréjen au Centre Pompidou à Paris en novembre 2005
Notes et références
- CinémaMusée, le grand tournant article de Jean-Michel Frodon paru dans Les Cahiers du cinéma numéro 611, avril 2006, page 8
- http://testweb.cinematheque.fr/fr/nosactivites/projections/rendez-vous-cinema/lecinemadavant-garde/jdp/jeune-dure-pure.html Le
- Dominique Païni quitte la Fondation Maeght article de Nathaniel Herzberg paru le 9 septembre 2006 dans le journal Le Monde
- L'été noir de Saint-Paul article d'Annick Colonna-Césari paru le 3 août 2006 dans le magazine L'Express
- Compte-rendu de Le temps exposé. Le cinéma, de la salle au musée sur Cinéfeuille
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