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Adalbert de Prague
Saint Adalbert de Prague (en polonais Wojciech, en tchèque Vojtěch) est né vers 956 et décédé en 997. Demi-frère de Radzim Gaudenty, il a été évêque de Prague au Xe siècle et est mort en martyr alors qu’il voulait convertir les tribus baltes de Prusse au christianisme. Par la suite, il est devenu le saint patron de la Bohême, de la Pologne, de la Hongrie et de la Prusse.
Il est né à Libice nad Cidlinou en Bohême, dans la famille des Slavníkovci, puissante rivale des Přemyslides. Sa famille l’envoie étudier pendant une dizaine d’années à Magdebourg, sous la tutelle de l’archevêque Adalbert, qui deviendra plus tard saint Adalbert de Magdebourg. A la mort de son maître, il prend son nom pour lui rendre hommage.
Le 3 avril 983[1], il devient évêque de Prague à la demande de Boleslav II de Bohême. Il est vite déçu par ses fidèles dont le mode de vie était resté très païen. Vers 989, il se rend à Rome et demande à être déchargé de ses fonctions. Il passe quatre ans d’exil en Italie où il devient moine en l'abbaye du Mont-Cassin[2]. En 992, à la demande de l’archevêque de Mayence, il redevient évêque de Prague. Il rentre en Bohême accompagné de moines bénédictins. Avec l’aide Boleslav II, il fonde en 993, le monastère de Břevnov, la première abbaye bénédictine de Bohême[3].
Il baptise Géza de Hongrie et son fils Étienne. Ayant toujours de mauvaises relations avec ses fidèles, il retourne à Rome en 994. L’année suivante, sa famille est massacrée par les hommes de Boleslav II. Absent du pays, Adalbert échappe à la mort. Il décide alors de convertir la Prusse. Le duc Boleslas Ier le Vaillant, futur roi de Pologne, le soutient et lui offre une escorte militaire jusqu’à Gdańsk.
Adalbert rencontre une forte résistance de la part des tribus prussiennes. Le 23 avril 997, près d'Elbląg, il est décapité par les païens et sa tête est empalée[4].
Selon la légende, le duc Boleslas Ier le Vaillant racheta le corps du martyr au prix de son poids en or et le fit ramener à Gniezno pour y être enterré. Aussitôt après la canonisation d'Adalbert en 999, sa tombe devient un lieu de pèlerinage et de nombreuses biographies (Vita Sancti Adalberti) sont écrites, notamment à Rome, à Liège et à Aix-la-Chapelle. Dès l’an 1000, Othon III du Saint-Empire se rend en pèlerinage à Gniezno, sur la tombe du saint.
En 1038, les troupes de Břetislav Ier attaquent la Pologne. Ils envahissent la Silésie, détruisent Poznań et Gniezno en 1039, volant la relique de saint Adalbert. Selon certaines légendes, les Polonais ont réussi à la conserver. Aujourd’hui, Adalbert a deux tombes, l'une en la Cathédrale Saint-Guy de Prague, l’autre à Gniezno. L’authenticité des reliques est douteuse. Ainsi, le saint à deux crânes, un à Prague, l’autre à Gniezno.
Par son action, Adalbert a fait de la Bohême une nation qui compte dans l’Europe chrétienne[réf. nécessaire]. Il a également donné à Boleslas Ier le Vaillant la légitimité nécessaire pour devenir roi et pour renforcer la position de la Pologne face au voisin[réf. nécessaire]. Il a également influencé la politique d’Othon III qui s’est appuyé sur les Slaves pour renforcer le Saint-Empire[réf. nécessaire].
Il est fêté le 23 avril.
Notes
Articles connexes
- Chapitre Saint-Adalbert d'Aix-la Chapelle
- Adalbert de Bohême, archevêque de Salzbourg
- saint Procope de Sázava
- sainte Agnès de Bohême
- saint Venceslas
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