- Dependance sexuelle
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Dépendance à la pornographie
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Définition
La dépendance à la pornographie est un trouble à caractère psychologique entraînant un besoin plus ou moins important d'assister à des scènes pornographiques (ou de réaliser l'acte sexuel) afin de calmer ses pulsions sexuelles en atteignant l'orgasme.
Lorsque ce trouble touche les hommes, il s'agit souvent de « dépendance sexuelle », alors que, dans le cas des femmes il s'agit souvent de « dépendance affective ». Les conséquences sont les mêmes mais la représentation personnelle que s'en fait le sujet est différente.[réf. nécessaire]
La dépendance à la pornographie serait due à un « conditionnement psychologique » allant crescendo et aurait pour conséquence une dépendance envahissant sur tous les domaines de la vie. La pornographie n'est pas le facteur déclenchant la dépendance à celle-ci. C'est pourquoi l'analyse de la dépendance à la pornographie doit être faite dans le contexte élargi des troubles de la dépendance mais également de la sexualité.
En France, très peu d'études ont été faites sur le sujet. La plupart des études sont d'origine nord-américaine.
- Au niveau psychologique : La dépendance à la pornographie s'inscrit dans le schéma du circuit de récompense qui est le circuit des dépendances aux drogues.
- Au niveau médico-psychiatrique : La psychiatrie n'a pas reconnu officiellement la dépendance à la pornographie, et la considère comme un symptôme parmi tant d'autres dans certains troubles de la personnalité. Les tenants de l'existence de la dépendance à la pornographie (d'origine nord américaine) ont voulu l'inclure dans un domaine appelé « sex addiction ».[réf. souhaitée]
- Au niveau juridique : En France, il n'existe pas de décision jurisprudentielle au sujet de la dépendance à la pornographie. En Amérique du Nord, la loi reconnait la maladie au même titre que le trouble d'achats compulsifs [réf. nécessaire]. Cela concerne notamment des individus étant amenés à transgresser la loi afin de consulter des sites pédophiles.
Symptômes
Une personne atteinte de dépendance à la pornographie chercherait d'abord à satisfaire un besoin sexuel obsédant par tous les moyens possibles, du moment qu'elle arrive à l'orgasme.
Il est possible d'énoncer des « symptômes » ; même si ceux-ci n'ont encore aucune validité scientifique :
- Recherche permanente de nouvelles images pornographiques (films, photos...) et de nouvelles sensations;
- Sentiment de culpabilité vis-à-vis de ses pensées;
- Préférence de la masturbation à l'acte sexuel et perte du plaisir avec son partenaire.
- Diminution/dégradation des liens sociaux ;
- Diminution des liens affectifs avec le conjoint.
La dépendance à la pornographie est comparable à celle de l'alcool ou des drogues dures et peut nécessiter un sevrage.
Conséquences
Cette dépendance peut provoquer une dénaturation des relations sexuelles, la personne atteinte cherchant à recréer, avec son ou sa partenaire, un schéma pornographique ou préfère le plus souvent cacher ce plaisir solitaire à son conjoint.
Pour les cas les plus critiques, cette dépendance peut entrainer une dégradation notable des relations sociales : séparation des proches, isolement. Elle nécessite dans ce cas des soins psychologiques sérieux.
La dépendance à la pornographie aurait pris énormément d'ampleur depuis la généralisation d'Internet. En effet, les pages aux contenus pornographiques deviennent plus facilement et plus rapidement accessibles. Cela permettant de toucher de plus en plus de personnes, notamment les plus jeunes.
Récemment, une équipe de chercheurs américains a entamé une expérience de plusieurs mois[1] d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), afin de mettre en évidence sur le cerveau les effets des images pornographiques, sans qu'il soit permis de conclure sur de possibles effets cliniques.
Judith Reisman, auteure de The Psychopharmacology of Pictorial Pornography qualifie la pornographie visuelle d’“érotoxine” : “La pornographie agit sur le cerveau comme une drogue – c’est une drogue.” Regarder des films X déclenche une poussée d’adrénaline qui est ressentie dans le ventre et dans les organes génitaux, ainsi qu’une sécrétion de testostérone, d’ocytocine, de dopamine et de sérotonine, précise-t-elle. C’est un véritable cocktail de drogues. La pornographie est un excitant extrêmement puissant, qui provoque flash et euphorie. Ce n’est pas un excitant sexuel, mais un excitant mêlant peur, sexe, honte et colère.”
Cette thèse est à ce jour très discutée, en ce qu'elle ne repose sur aucun protocole scientifique démontrable (au sens expérimental). Cette thèse favorise les positions néo-féministes anti-porno de certains groupes, notamment américains mais aussi européens, et amalgame les "adeptes de la masturbation par l'usage de matériaux dits pornographiques" et les "pervers, malades, voire pédophiles".
Au cinéma
Le film Good Dick de Marianna Palka [1] traite de cette dépendance chez la femme .
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
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