- Denier du culte
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Le denier du culte est le nom de la contribution volontaire des fidèles, en France, en Belgique et en Suisse, en faveur de l'Église catholique romaine. Depuis 1989, on l'appelle en France denier de l'Église, bien que l'ancienne appellation soit encore d'usage courant.
Le denier du culte en France
Lors de la Révolution française, les biens de l’Église furent confisqués. Napoléon signa en 1801 un concordat avec le pape Pie VII, dans lequel l'Église s'engageait à ne plus réclamer la restitution des biens si l'État français assurait « un traitement convenable aux évêques et aux curés ». L’Église dépend alors institutionnellement et financièrement de l’État français.
La loi de séparation de l’Église et de l’État de 1905 met fin à ce statut, la République n'acceptant plus de "reconnaître, de salarier ni de subventionner aucun culte". La République ne procéda à aucune confiscation du patrimoine ecclésiastique (il appartenait à l'État depuis la Révolution). L'Église en conservait la gestion; la loi demandait seulement que, dans chaque paroisse ou diocèse, des associations cultuelles composées de laïcs et placées sous le contrôle des autorités religieuses fussent constituées pour le gérer. En revanche, les prêtres perdent leur salaire : ils dépendent désormais de la générosité des fidèles. Ce n'est qu'en 1925 que de nouveaux statuts d’associations diocésaines voient le jour :
- Une association cultuelle représente juridiquement chacun des 95 diocèses français. Elle a à sa charge la formation, la subsistance, le logement, la protection sociale des ministres du culte et de leurs auxiliaires d’une part, la possession et l’administration des biens immobiliers nécessaires à l’exercice public du culte d’autre part.
- L’association diocésaine est chargée de recueillir les fonds nécessaires à la rémunération des prêtres.
Le denier du culte (dans un premier temps nommé le denier du clergé) est une contribution libre et volontaire demandée à tous les catholiques. C'est la seule source de rémunération des prêtres et des laïcs salariés travaillant pour l'Église. L'expression « denier du Culte » est remplacée en 1989 par le « denier de l'Église ».
- Cependant, si dans les premiers temps, le Denier de l'Église ne servait qu'à la rémunération des équipes sacerdotale et laïque, sur le Diocèse de Paris, il sert également au paiement des Charges Sociales, à l'entretien, au chauffage, aux assurances, aux frais de catéchèse (enfants ou adultes), de pastorale, d'entraide, etc.
Au cinéma
- Un drôle de paroissien, par Jean-Pierre Mocky (1963)
Articles connexes
- Impôt philosophiquement dédicacé
- denier de Saint-Pierre, contribution versée directement au Saint-Siège
Catégorie :- Institution de l'Église catholique
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