- De l'autre côté du miroir (roman)
-
Pour les articles homonymes, voir De l'autre côté du miroir.
De l'autre côté du miroir Auteur Lewis Carroll Version originale Titre original Through the Looking-Glass, and What Alice Found There Éditeur original Macmillan & Co Langue originale Anglais Lieu de parution original Londres Date de parution originale 1871 Version française Chronologie Aventures d'Alice au pays des merveilles De l'autre côté du miroir, de son titre original Through the Looking-Glass, and What Alice Found There, est un roman écrit par Lewis Carroll en 1871, qui fait suite aux Aventures d'Alice au pays des merveilles.
Sommaire
L'histoire
Alice, qui s'ennuie, s'endort dans un fauteuil et rêve qu'elle passe de l'autre côté du miroir du salon.
Le monde du miroir est à la fois la campagne anglaise, un échiquier, et le monde à l'envers, où il faut courir très vite pour rester sur place. Alice y croise des pièces d'échecs (reine, cavalier) et des personnages de la culture enfantine de l'époque victorienne.
On retrouve dans ce roman le mélange de poésie, d'humour et de non-sens qui fait le charme de Lewis Carroll. Il vaut mieux connaître les règles de base du jeu d'échecs pour apprécier toutes les subtilités du roman.
Une suite et des ruptures
La différence fondamentale entre Les Aventures d'Alice au pays des merveilles et De l'autre côté du miroir est que cette dernière œuvre montre chez l'héroïne une évolution incontestable : de pion, elle devient reine.
À l'inverse, l'Alice du pays des merveilles arrive inchangée à la fin du récit, en dépit des distorsions physiques qu'elle a subies en consommant diverses boissons et nourritures. Les Aventures d'Alice au pays des merveilles ressemble, en fait, à la promenade en bateau qui l'a vue naître : une rêverie sans but précis. En cela, l'œuvre de Carroll était, à l'heure victorienne, une véritable révolution dans une littérature enfantine visant avant tout à former l'enfant.
Le monde inversé
Le monde du miroir se présente comme un monde inversé. Ainsi Alice, pour atteindre le jardin, doit-elle d'abord s'en éloigner, de même qu'il lui faut, dans cet univers étrange, courir très vite pour rester sur place.
Si l'espace est mis à mal, le temps n'est pas non plus en reste. Il est ainsi possible de se souvenir du futur, comme la Reine Blanche, qui évoque ce qui s'est produit « aujourd'hui en quinze ».
Comme le dit Jean-Jacques Mayoux, dans la préface d'un Tout Alice édité chez Flammarion, ces inversions ne vont pas sans frustration. Ainsi Alice se voit-elle offrir, pour étancher sa soif, un gâteau sec.
Alice et le non-sens
L'un des aspects les plus frappants et les plus intéressants de l'œuvre est la manière dont elle joue avec le non-sens, exploitant toutes les failles de la langue anglaise (mais les traductions en français ont trouvé d'excellentes équivalences), jouant sur la synonymie, la polysémie, le jeu de mots et autres motifs de quiproquo.
Les personnages auxquels Alice se trouve confrontée sont en fait de véritables linguistes, dont les discours sont une contestation magistrale de l'arbitraire du langage.
Voir aussi
Liens externes
Catégories :- Roman britannique
- Œuvre de littérature d'enfance et de jeunesse
- Alice au pays des merveilles
- Roman paru en 1871
- Jeu d'échecs en littérature
Wikimedia Foundation. 2010.