- De jenken
-
Sandra de Jenken
Sandra de Jenken Eversmann est une arbitre professionnelle de tennis française. Elle est née le 29 décembre 1976. Elle est une des arbitres les plus reconnues et respectées du circuit, tous sexes confondus.
Sommaire
Biographie
Formation
Elle a commencé à arbitrer pour 10F par match, pour son club, dans le sud de la France et a passé le concours de jeune arbitre en 1992. Elle a alors été juge de ligne durant des tournois à Nice ou Monte Carlo, puis sur les tournois du Grand Chelem. L'arbitrage devient une véritable passion et elle délaisse alors l'idée de devenir architecte, comme son père et sa soeur ainée. [1]En 2000, elle obtient un DESS en management du sport à l'université de Nice, et parallèlement se spécialise dans l'arbitrage, passant les niveaux 2 et 3 de l'école d'arbitrage à Copenhague et Londres (en 1997), puis obtenant en 2001 le "Badge Or", distinction suprême dans ce domaine. Elle fit partie du programme "Star Trek" de formation d'arbitres internationaux, et fut engagée à temps plein par la Fédération internationale de tennis en 2002.
Elle a tout d'abord commencé par arbitrer des matchs sur le circuit WTA, puis est devenue une des rares femmes à arbitrer des matchs masculins, notamment lors de tournois du Grand Chelem.
Carrière
Elle est la première femme à arbitrer une finale de Coupe Davis en 2005 lors de la rencontre remportée par la Croatie face à la Slovaquie, en arbitrant notamment le troisième simple, alors décisif, entre Dominik Hrbatý et Ivan Ljubičić. L'année suivante, à Wimbledon, elle devient la première arbitre féminine à arbitrer une demi-finale de Grand-Chelem dans le match qui oppose Roger Federer à Jonas Björkman.[1] Elle a aussi arbitré la demi-finale entre Roger Federer et Nikolaï Davydenko à l' US Open 2006.
A l'Open d'Australie 2007, elle est la première femme à arbitrer la finale du simple messieurs d'un Grand Chelem. Elle réitère cela lors de la finale entre Roger Federer et Rafael Nadal à Roland-Garros 2007, devenant de fait la première à arbitrer la finale masculine du simple sur la terre battue parisienne. Il s'agissait aussi de la première fois qu'un même arbitre dirigeait deux finales de Grand Chelem d'affilée.[2]
Elle a arbitré au total treize finales de Grand-Chelem dans sa carrière, dans les quatre tournois, la première en 2000 à Roland-Garros lors de la rencontre remportée par la Française Mary Pierce face à l'Espagnole Conchita Martínez. Elle dira en 2007 que désormais le règlement l'empêche d'arbitrer une finale mettant aux prises un ou une de ses compatriotes, mais peut tout de même arbitrer des matchs entre deux Français(es).[1] Elle a aussi arbitré les finales de Fed Cup en 2003, 2006 et 2007, les Jeux olympiques de Sydney et d'Athènes, ainsi que la finale du Master féminin 2005 opposant les françaises Amélie Mauresmo et Mary Pierce.
Fin 2007, elle met un terme à sa carrière d'arbitre internationale et rejoint la Fédération française de tennis, en tant que responsable de la Gestion Sportive de Roland Garros.[3]
Polémiques et Anecdotes
Comme toute arbitre, elle a suscité un certain nombre de polémiques.
- Elle a été l'auteure d'une overrule controversée lors de le finale de l'Open d'Australie 2004 entre les Belges Justine Henin et Kim Clijsters. A *3/4 dans le troisième set, Clijsters eut à défendre une balle de break. Elle overrula une volée de Clijsters, considérée bonne, accordant ainsi un break décisif à Henin, qui remporta le match sur sa mise en jeu suivante. Le système Hawk-Eye a montré que la balle touchait très légèrement la ligne. Sandra de Jenken a justifié son overrule en affirmant qu'elle "n'avait absolument aucun doute à propos de la décision[4]. Le système Hawk-Eye possède une marge d'erreur, et dans ce cas, l'impact se situait dans la marge d'erreur du système.[5]
- Lors de la finale de l'Open d'Australie 2002 entre Jennifer Capriati et Martina Hingis, l'Américaine s'en est pris verbalement à elle. Sandra de Jenken préféra ne pas lui donner d'avertissement, et Capriati finit par remporter le match.
- À Wimbledon, en 2007, lors une balle de match en faveur de l'Américaine Serena Williams face à l'Australienne Alicia Molik, le coup droit de Molik fut jugé "out", mais aucune des deux joueuses n'ayant remarqué l'appel, l'échange a continué, finalement remporté par Williams. Alors que les deux joueuses allaient se serrer la main au filet, Sandra de Jenken est descendu de sa chaise pour leur expliquer la situation et informer Alica Molik qu'elle pouvait "challenger" le premier appel grâce au Hawk-Eye. Après vérification, le coup droit était bien dehors et le match fut déclaré terminé. Il semble que Sandra de Jenken ait fait le bon choix en informant l'Australienne de ses droits, mais la polémique a été lancée par Richard Williams, père et entraîneur de Serena Williams. Il déclara à la presse que « l'arbitre avait dépassé l'autorité qui lui est normalement accordée », en « encourageant » Molik à challenger l'appel. Il a ensuite ajouté que Sandra de Jenken devrait être « persona non grata ».[6]
Notes et références
- ↑ a , b et c Interview, Tennis magazine, 2007.
- ↑ (en) "De Jenken’s rise ruffles officials"
- ↑ "De Jenken à Roland Garros"
- ↑ « I have absolutely no doubt about the call. Afterwards, the two people working down at courtside told me it was an excellent call »
- ↑ (en) "Justine inflicts hard times on Clijsters again", The Independent
- ↑ (en) "Mount Richard almost blows again"
Liens et documents externes
- Interview à l'occasion de la finale messieurs de l'Open d'Australie 2007
- (en) Fédération Internationale de Tennis : concernant l'arbitrage
- Portail du tennis
Catégories : Arbitre français | Naissance en 1976
Wikimedia Foundation. 2010.