- Cunibert de Cologne
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Cet article concerne l'évêque de Cologne. Pour le roi des Lombards, voir Cunipert.
Saint Cunibert évêque de Cologne Naissance vers 590/600 Décès 12 novembre peut-être en 660
CologneNationalité franque Vénéré à Cologne Fête 12 novembre Serviteur de Dieu • Vénérable • Bienheureux • Saint modifier Saint Cunibert, Cunipert, ou Kunibert (v.590/600 † 12 novembre peut-être en 660) était le neuvième évêque de Cologne de 627 à sa mort. Les sources contemporaines se contentent de le mentionner entre 627 et 643.
Sommaire
Biographie
Cunibert (également nommé 'Hunebert', 'Chunebert', 'Clunibert' ou 'Hunibert') est né entre 590 et 600 d'une famille de l'aristocratie franque ayant ses domaines dans la région de la Moselle. Ses parents se nommaient Crallo et Regina. Élevé à la cour du roi Clotaire II, il est choisi en 614 par l'évêque Modoald de Trèves pour être son archidiacre. Il entre dans les ordres et devient archidiacre à Trèves[1]. Il est élu évêque de Cologne en 623 et sacré le 25 septembre 623. Sa génération correspond à une période de transition où les évêques, jusqu'alors gallo-romains, sont remplacés par des prélats francs, qui acquièrent rapidement une grande influence auprès de l'aristocratie franque. Il se lie d'amitié avec saint Arnoul et Pépin de Landen[2]. Lorsque saint Arnoul se retire de l'évêché de Metz et du conseil du roi, Cunibert est appelé pour le remplacer au conseil royal[3].
Il a participé à deux conciles francs, celui de Clichy de 626 à 627 et celui de Reims de 627 à 630[4], conciles qui confirment les canons du concile de Paris de 614, et réaffirment les droits de l'Église[5].
En 633, Dagobert, obligé de composer avec le particularisme austrasien, nomme son fils Sigebert III roi d'Austrasie, et comme ce dernier n'a que trois ans, confie la régence au nouveau maire du palais, le duc Adalgisel, et à Cunibert[1],[6]. Après la mort de Pépin de Landen en 640, le successeur d'Adalgisel, Cunibert, soutient Grimoald, le fils de Pépin de Landen[2]. Il reste le principal chef de l'administration royale, et a à ce titre révisé la Loi ripuaire.
Il est cité dans un acte de Sigebert III de 643 qui lui confirme la propriété de vignes à Bobendorf[7]. Dagobert Ier avait placé Utrecht sous la dépendance du diocèse de Cologne, espérant que Cunibert se chargerait d'évangéliser les Frisons, mais un siècle plus tard, une lettre de saint Boniface constate que rien n'a été fait[7],[8]. L'année exacte de sa mort est inconnue. Une tradition lui prête un épiscopat de quarante ans[7], ce qui donne 663, mais la date la plus souvent retenue est 660[8]. Il est enterré dans une église de Cologne qu'il avait fait construire et consacrée à saint Clément, et qui fut renommée église saint Cunibert à la fin du IXe siècle[8].
Pendant son épiscopat, les monastères ont prospéré et des églises sont fondées ou restaurées. Il est apprécié par ses fidèles en raison de sa sagesse et de sa miséricorde[1]. Il est maintenant considéré comme un saint par l'église catholique romaine et sa fête est fixée le jour anniversaire de sa mort, le 12 novembre.
Famille
Christian Settipani a suggéré une parenté avec Pépin de Landen, sans être cependant en mesure de la situer précisément. En effet, il rapproche le nom du père de Cunibert, Crallo, de Carloman, le prénom du père probable de Pépin[9]. Modoald, l'évêque de Trèves qui fait de Cunibert son archidiacre, est, selon les Annales Laubienses (rédigées au XIe siècle) le frère d'Itte Idoberge, épouse de Pépin[10]. Enfin, Cunibert est associé à Adalgisel pour exercer la régence de Sigebert III, roi d'Austrasie. Or Adalgisel est un probable neveu de Pépin[11],[12].
Carloman Bodogisel
ambassadeur à Byzance
(† 589)Babo
ambassadeur
à ByzanceWaldrade Crallo
(= Carolus ?)Arnulf
év. Metz
(† 640)Ado Adalgisel Grimo
diacre à VerdunWaldegisel
noble à VerdunPépin de Landen
maire du palais
(† 640)Itte Idoberge
(† 652)Modoald
ev. Trèves
(† 648)Cunibert
év. Cologne
(† 660)Adalgisel
maire du PalaisGrimoald
maire du palais
(† 657)Ansegisel
(† 648/669)Begga
(† 693)Légende
Saint Cunibert désirait retrouver la tombe de sainte Ursule qui avait été martyrisée avec onze autres vierges par les Huns en 453. En 640, alors qu'il célébrait une messe dans la Basilique des Saintes Vierges, une colombe blanche descendit du ciel, se percha sur sa tête, puis s'envola, fit trois fois le tour de l'autel principal, se posa dans une des chapelles latérales, et enfin disparut brusquement. Cunibert ordonna de faire fouiller cette dernière et découvrit la tombe recherchée[3],[1].
Notes et références
- (nl) Kunibert van Keulen † 663.
- Franzen 1956, p. 1111.
- Vies_des_Saints 1954, p. 379.
- Saint Cunibert sur l'encyclopédie Britannica. Article
- Charles Joseph Hefele, Histoire des Conciles, vol. III, première partie, Librairie Letouzey et Ané, 1909, p. 260-5.
- Vies_des_Saints 1954, p. 379-380.
- Vies_des_Saints 1954, p. 380.
- Franzen 1956, p. 1112.
- Settipani 2000a, p. 107, note 108.
- Settipani 1989, p. 49.
- Settipani 2000b, p. 221.
- Origine des Arnulfiens, à la section de la famille de saint Wandrille. Voir aussi l'article
Annexes
Articles connexes
- Archidiocèse de Cologne
- Royaumes francs, Austrasie
- Dagobert Ier et Sigebert III
- Pépin de Landen, Adalgisel
Liens externes
- (fr) Saint Cunibert sur le site de l'Église de France.
- (en)Saint Cunibert sur l'encyclopédie Britanica.
- (de) Kunibert von Koeln
- (nl) Kunibert van Keulen † 663
Bibliographie
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Cunibert » (voir la liste des auteurs)
- Vie des Saints et des Bienheureux selon l'ordre du calendrier, vol. 11 (Novembre), Librairie Letouzey et Ané, 1954.
- A. Franzen, « Cunibert (saint) » dans Dictionnaire d'Histoire et de Géographie Écclésiastique, vol. XIII. (Clinge - Czorna), Paris, Librairie Letouzey et Ané, 1956 (ISBN 2-7063-0157-0) , col. 1111-2
- Christian Settipani, Les Ancêtres de Charlemagne, Paris, 1989, 170 p. (ISBN 2-906483-28-1)
- Onomastique et Parenté dans l'Occident médiéval, Oxford, Prosopographica et genealogica, 2000, 310 p. (ISBN 1-900934-01-9) :
- Christian Settipani, « Les origines des comtes de Nevers », p. 85-112,
- Christian Settipani, « L'apport de l'onomastique dans l'étude des généalogies carolingiennes », p. 185-229.
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