- Crime sans victime
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Un « Crime sans victime » est une infraction que le locuteur estime ne pas devoir être punie pour la raison qu'elle n'occasionnerait aucune victime. Telle que l'expression est employée, le mot crime y est utilisé dans le sens anglais qui désigne aussi bien les crimes que les délits.
Le crime sans victimes désigne des actes faisant ou ayant fait l'objet d'une sanction pénale, pour lesquels il est contesté l'existence de victimes de ces actes. L'expression « crime sans victime » signifie que les actes qu'elle désigne ne sont pas des crimes, puisque n'ayant pas de victime. Il peut ne pas y avoir de victimes dans l'esprit du locuteur pour des raisons diverses : parce que la victime est consentante, ou parce que la victime est une entité dont le locuteur nie la faculté d'être victime (la société, la nation, l'État par exemple). En soutenant qu'il n'y a pas de victime l'expression a une portée critique : ceux qui l'emploient rejettent la pénalisation de l'acte concerné.
Différents types de crime sans victimes
Trois types distincts de crimes sans victime sont identifiables :
- les actes ne causant de dommages causés qu'à soi-même.
- ex : consommation de pornographie, toxicomanie, pratique des jeux d'argent
- les actes ne causant de dommages qu'aux participants de l'action, lorsque les participants ont consenti à subir ces dommages.
- ex : inceste, polygamie, prostitution,
- les actes portant atteinte à des entités abstraites.
- ex: blasphème, injure à la Nation
Limites de la dépénalisation
Dans presque toutes les démocraties, les actes qui concernent des adultes consentants ont connu une libéralisation.
On note cependant que mêmes dans ces pays, des limites d'ordre public et de bonnes mœurs demeurent. En France par exemple, bien que la prostitution ne soit pas pénalement réprimée en tant que telle, le racolage est condamnable (article 225-10-1 du Code pénal français).
Voir aussi
- Michel Foucault (philosophe)
- les actes ne causant de dommages causés qu'à soi-même.
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