- Cours d'eau sans source
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Il existe dans le monde très peu de cours d'eau qui peuvent être qualifiés de cours d'eau sans source. Ce sont soit des cours d'eau qui présentent une réelle particularité physique et hydrographique, soit des cas où la particularité ne réside que dans les usages culturels des humains, en particulier dans la toponymie et ici plus spécialement l'hydronymie.
Sommaire
Cours d’eaux présentant une particularité de géographie physique
On peut citer un cas de défluence préludant probablement à une capture du haut Orénoque par le Rio Négro et le bassin de l’Amazone :
- Le rio Casiquiare (150 km), au Venezuela, fonctionne tantôt comme un affluent de rive gauche du haut Orénoque, tantôt comme un exutoire d’une partie des eaux de l’Orénoque qui se déversent vers le Rio Negro.
On peut citer aussi deux autres exemples plus simples d’exutoires de crues saisonnières :
- La rivière Tonlé Sap (112 km), au Cambodge, est de novembre à juin un affluent du Mékong et devient en été un exutoire de la crue du fleuve indochinois recevant la partie de ses eaux qui se déversent dans le lac Tonlé Sap.
- Le Bahr Youssouf (22 km), en Égypte, déversait les eaux de la crue du Nil vers le Fayoum et le lac Qaroun (le lac Moéris des anciens) et s'écoulait à l’étiage vers le grand fleuve.
Le Rubicon, à Remouchamps en Belgique, est un système hydrologique particulier. Une dizaine de sources disparaissent dans le Vallon des Chantoirs pour former le Rubicon, qui est une rivière entièrement souterraine si ce n'est à son confluent avec l'Amblève.
Cours d'eau affectés d'une particularité hydronymique
- La Maine, n'est souvent plus ressentie comme le cours inférieur de la Mayenne mais comme une rivière indépendante née de la réunion de trois rivières, la Mayenne, la Sarthe et le Loir. Cette évolution a pu être induite par un changement du nom du département qui de Mayenne-et-Loire (1790) est devenu Maine-et-Loire pour tenir compte d'une appellation locale. Pourtant, l'appellation « la Maine » était bien utilisée sur l'ensemble du parcours angevin de la rivière, c'est-à-dire jusqu'à Château-Gontier, bien en amont des fameux confluents de trois rivières. La localité de Montreuil-sur-Maine est toujours là pour l'attester[1].
- Le fleuve Amazone, n'est dénommé ainsi qu'à partir du confluent avec le le Río Ucayali, en amont, il s'appelle Río Marañón à partir de la confluence des Río Tambo et Río Urubamba.
- Le Congo est dénommé Lwalaba en amont de Kisangani.
- La Lielupe est une rivière de Lettonie. Elle est formée par l'union de deux rivières, la Mēmele et la Mūsa.
- L’Azergues formée par l’union de deux ruisseaux, l’Aze et l’Ergues[2].
- En Belgique, l'Eau Blanche et l'Eau Noire forment le Viroin qui se jette dans la Meuse en France.
- La Dordogne se forme dans le Puy-de-Dôme (63), sur les flancs du Puy de Sancy, par la réunion de deux torrents : la Dore (1 885 m, (dont la source se trouvait à 1 694 mètres d'altitude en 1864) et qui reçoit à 1 366 mètres d'altitude la Dogne.
Bras de delta ayant reçu un nom particulier
Références
- Maine (rivière) : le nom changé en 1791 du département n'avait pas eu d'incidence sur le ressenti du réseau hydrographique. En 1818, on enseignait dans les écoles françaises qu'Angers, chef lieu du département de Maine-et-Loire, était située sur la Mayenne, voir à ce propos
- [1] cf. p.1 de
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