- Cossacks
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Cossacks: European Wars
Cossacks
European WarÉditeur CDV Software Entertainment Développeur GSC Game World Date de sortie EUR 6 avril 2001[1]
AN 14 avril 2001[2]Genre Stratégie en temps réel Mode de jeu Un joueur, multijoueur Plate-forme Windows Média CD-ROM Contrôle Clavier, souris Évaluation ESRB : Teen
PEGI : 12+Cossacks: European Wars est un jeu vidéo développé par GSC Game World et édité par CDV Software Entertainment. Il s’agit d’un jeu de stratégie en temps réel dont l'action se déroule aux XVIIe et XVIIIe siècles. Le joueur est amené à diriger une armée pouvant atteindre plusieurs milliers d'hommes (il est possible d'afficher près de 8 000 unités en simultané sur l'écran), le jeu permettant ainsi de reconstituer de grandes batailles.
Sommaire
Système de jeu
On distingue dans le jeu les différentes armes existantes durant la période couverte par le jeu, notamment l'infanterie dont les particularités sont très variables d'une nation à une autre. La cavalerie, arme d'élite, est un peu plus standardisée entre quelques sortes de cavaliers avec quelques types en plus selon les nations (par exemple : les Russes disposent de deux sortes de cosaques). Enfin, l'artillerie est la même d'un pays à un autre.
Il se trouve également des unités de marines qui vont du navire de transport de troupes aux vaisseaux de lignes. Les particularités locales font que certains pays disposent de navires que d'autres nations n'ont pas mais il s'agit généralement de navires de classes moyenne ou d'adaptation de navires à un groupe culturel particulier (les pays musulmans n'ont pas de frégate mais un équivalent) ce qui ne déséquilibre pas le jeu.
Les arbres technologiques sont complets (grâce aux académies) et chaque nation (16 en tout, dont l'Angleterre, la France, l'Autriche ou la Prusse ) comporte ses unités et graphismes spécifiques rappelant de véritables monuments que l'on peut toujours contempler dans les grandes villes d'Europe.
L'attrait principal du jeu est, en plus d'un ancrage important à l'histoire de l'Europe du XVIe et XVIIe siècle, la capacité de créer et de gérer des armées bien plus importantes que dans les autres jeux du même type. Ceci n'étant pas pénalisé par une saturation des capacités de l'ordinateur, l'esthétique des bataille est alors particulièrement appréciable.
En outre, le jeu se veut plus proche de la réalité, contrairement à certains jeux de stratégie en temps réel, comme Age of Empires où toutes les unités pouvaient tout détruire (un paysan pouvait détruire une muraille à lui tout seul). Le gameplay de Cossacks se voit ainsi modifié, le terrain ennemi doit être pris en compte afin d'y envoyer des forces importantes. Ainsi si on se trouve devant des murailles, il va falloir prévoir de l'artillerie ou des grenadiers pour dégager le terrain et permettre aux troupes de passer.
Deux add-ons prolongeront le plaisir : Cossacks: The Art of War, sorti en novembre 2001, puis Cossacks: Back to War, sorti en octobre 2002.
Les nations
- L'Autriche
L'Autriche fut exclue du Duché de Bavière sous le règne de Charlemagne, et tomba aux mains des Habsbourg au XIIIe siècle. De nombreuses provinces furent ralliées du XIVe au XVIIIe siècle, souvent par la guerre, dont la Bohême, la Hongrie, la Styrie et la Carniole. L'État ainsi formé était multiculturel et multilingue, regroupant des peuples slaves et germaniques. L'Autriche prit une grande part dans la Guerre de Trente Ans. C'est en 1741 qu'éclate la guerre de succession au trône d'Autriche. Les Autrichiens partageaient des frontières avec l'Empire espagnol, la France et la Suède. Elle était habituellement alliée à l'Angleterre, la Hollande et la Russie. Tous ces pays se disputaient le territoire autrichien, et surtout son importance. L'empereur Charles mourut sans héritier (selon la loi salique) et c'est donc sa fille Thérèse qui hérita du trône. L'Autriche perdit alors la majeure partie de la Silésie ainsi que certaines de ses possessions en Italie.
- Alger
Alger a été le refuge de tribus barbares jusqu'au VIIe siècle, data à laquelle les Arabes s'y imposent et convertissent les différentes tribus à l'Islam. Alger devient une terre de pirates à partir du Moyen-Age ; Hairaddyn Barberousse, Dragut ou encore Ulg Ali contrôlaient la Méditerranée et de nombreux pays d'Europe devaient leur payer une taxe. De 1609 à 1616, les corsaires algérois capturèrent de nombreux vaisseaux, dont 446 anglais. On retrouvait ces pirates aux Açores et même au Danemark et en Norvège. Des vaisseaux pirates furent même signalés dans l'Elbe et la Tamise ! En 1799, soit peu de temps après la déclaration de leur indépendance, les États-Unis durent payer une "taxe" de 50 000 dollars, 28 canons, 10 000 boulets de canon (ainsi que la poudre correspondante) mais aussi plusieurs navires intégralement équipés ! Osman "beis" avait conçu une entrée toute particulière pour les visiteurs apportant leur dû, puisqu'ils devaient littéralement ramper pour accéder au "trône", en une sorte de révérence... La piraterie avait alors un statut légal allant de pair avec le trafic d'esclaves. Les pays d'Europe tentèrent à maintes reprises de mettre fin aux agissements de ces pirates, mais sans succès. La flotte britannique fit ainsi le siège de la ville en 1655. Les Français déversèrent 6 000 boulets de canon sur Alger en 1683 et la ville fut rasée. En 1687, l'amiral d'Estre amena une immense flotte devant Alger pour la raser une nouvelle fois, mais elle avait été puissamment fortifiée : 100 canons et 20 000 hommes d'arme attendaient de pied ferme la flotte française. Lorsque le bombardement commença, le général Mesamorto ordonna de charger les canons avec les corps du consul de France et des autres prisonniers français, puis fit feu. La flotte française fut mise en déroute, et ce n'est qu'en 1830 que les Français prirent enfin le contrôle de la ville.
- Bavière
La première trace du duché de Bavière date du VIe siècle. C'est sous l'égide de la famille Agilofinger que la première bourgade bavaroise apparut au bord du fleuve Isar. En 788, Charlemagne déposa Tassilon III et annexa le duché pour l'intégrer à son empire. En 1214, la Bavière annexa le Palatinat rhénan. Comme la plupart des autres duchés qui constituaient le Saint Empire Romain, la Bavière était relativement indépendante et exerçait son influence sur la politique européenne. C'est ainsi qu'elle prit une part active dans les guerres européennes des XVIIe et XVIIIe siècles. Au cours de la Guerre de Succession d'Espagne, la Bavière était alliée à la France contre l'Angleterre et l'Autriche. Elle participa également à la Guerre de Trente Ans et à la Guerre de Succession d'Autriche.
- L'Angleterre
L'Angleterre est le plus puissant des pays protestants. Son manque d'organisation militaire l'a mise à l'écart de la guerre d'indépendance de Hollande ainsi que de la Guerre de Trente ans. Ce défaut mena même le pays à une guerre civile. L'armée de Charles Ier, ainsi que les troupes du Parlement, comptait entre 60 et 70 000 hommes sans aucune forme d'organisation. Ils étaient ainsi incapables de remporter la moindre victoire un tant soit peu significative. La situation perdura jusqu'en 1645 et la formation par Cromwell de l'armée du Parlement, qui devint un modèle de professionnalisme et de discipline, fondée sur la religion. La cavalerie représentait environ un tiers de l'armée et les soldats étaient extrêmement bien payés. La célèbre flotte anglaise était très puissante, très bien équipée et comprenait de nombreux vaisseaux qui imposèrent leur loi sur les mers, notamment après leur victoire face à l'Armada espagnole réputée invincible. Sa position géographique particulière et sa puissante flotte ont permis au territoire anglais de rester vierge de toute invasion pendant des siècles. La politique coloniale très expansive de l'Angleterre lui a permis de contrôler d'immenses territoires du "Nouveau Monde".
- La France
L'infanterie française du début du XVIIe siècle était plutôt disparate, les protagonistes ayant pris l'habitude d'engager des troupes étrangères pour combattre. Le cardinal Richelieu fut le premier à décider le développement d'une armée "nationale". C'est ainsi qu'en 1640, l'armée française comprenait 150 000 hommes d'infanterie et 30 000 cavaliers. Le responsable de ce bouleversement s'appelle Michel Le Telieu, et il fut promu Ministre des Armées en 1643. Il créa un grade d'intendant civil, sous les ordres directs de l'officier en chef, qui était en charge de l'approvisionnement et des finances des troupes, des fortifications, des hôpitaux de campagne et de la cour martiale. Le Telieu créa également des "magasins" spéciaux pour le ravitaillement des troupes, particulièrement importants lors de grandes opérations. Il faut savoir que les troupes "mercenaires" comprenaient généralement de gigantesques caravanes d'approvisionnement, les soldats ayant pris l'habitude d'emmener leurs femmes en campagne pour préparer les repas et soigner les blessés. L'arrivée des hôpitaux de campagne et des magasins mettait un terme à tout ceci et rendait les armées beaucoup plus mobiles. Les officiers en chef ne pouvaient même plus choisir leurs aides de camp ni aucun des officiers de leur armée. Seul le Roi en avait le pouvoir. Le fils de Le Telieu, le marquis de Luvuas, reprit le flambeau. La France pouvait alors compter sur la plus puissante de toutes les armées régulières et était à même de conquérir l'Europe. La politique coloniale de la France était en revanche mise en échec par la puissante flotte anglaise.
- La Hollande
Le pays vit le jour après la révolution de 1566-1588 contre l'envahisseur espagnol. La Hollande du Nord se souleva en 1572 sous le commandement de Guillaume d'Orange. Toute la région fut libérée peu après de la présence des Espagnols, suivie par la région du sud en 1576. L'église catholique fut privée de toutes ses possessions et le calvinisme devint la principale tendance religieuse. Les armées espagnoles tentèrent de reprendre le pouvoir en 1577, mais aucune des forces en présence ne parvint à s'imposer. Une coalition de sept provinces fut créé en 1579 en Hollande du Nord, qui aboutit en 1581 à la fondation des Pays-Bas, grâce notamment à l'aide anglaise. La guerre contre l'Espagne dura jusqu'en 1648 et provoqua de nombreuses batailles sanglantes. Une république indépendante vit finalement le jour dans le Nord du pays, tandis que le sud restait sous contrôle espagnol, jusqu'à ce qu'il soit cédé à l'Autriche après le traité d'Utrecht. Les XVIIe et XVIIIe siècles sont synonymes de prospérité pour la Hollande : sa puissante flotte cherchait à dominer les mers et combattit même pour prendre certaines colonies anglaises. L'armée était célèbre pour sa discipline stricte et ses officiers, qui comptaient parmi les tous meilleurs d'Europe. L'Angleterre finit par remporter la bataille des mers, mais la Hollande resta néanmoins un État puissant en Europe.
- Le Portugal
Le Portugal organisa ainsi de nombreuses expéditions vers les côtes africaines. Madère fut découverte en 1418, les Açores en 1447 et la Sénégambie en 1455. Bartholomeo Dias atteint le Cap de Bonne Espérance en 1486 et Vasco de Gama l'Inde en 1497-1498, dont la colonisation débute en 1520. Les côtes du Sri Lanka sont sous domination portugaise depuis 1505, ainsi que celles du Mozambique en 1507. Kabral découvrit le Brésil en 1500. Un Arrangement, approuvé par le Pape, découpe le globe en méridiens et accorde les terres nouvellement découvertes à l'Est du Cap Vert au Portugal, et à l'Ouest de l'Espagne. Le Portugal est alors submergé de nouvelles denrées et autres métaux précieux. Tout le commerce "colonial" de l'Europe passe par ce pays. L'Angleterre et la Hollande, toutefois, menacent sérieusement la prédominance du Portugal sur les mers. La flotte portugaise, liée à l'Invincible Armada espagnole (par un traité durant de 1578 à 1640), est d'ailleurs défaite par les Anglais. La Hollande conteste les liens commerciaux du Portugal avec l'Inde et prend position au Brésil dès 1624. Le même scénario se reproduit avec le Sri Lanka en 1632 et avec toutes les colonies indiennes en 1640. Le Portugal développe alors ses liens commerciaux avec l'Angleterre. Le pays n'entre dans aucun des grands conflits européens, autant à cause de sa position géographique éloignée que de la faiblesse de son armée. L'Angleterre, dont la montée en puissance sur les mers aussi bien que dans les colonies débute, devient un allié de poids pour le Portugal, qui ne retrouvera jamais son lustre passé. Il perd ses colonies et un nouvel ordre maritime s'organise, sans lui.
- Le Piémont
L'Italie était un ensemble de petites républiques plus ou moins prospères, généralement sous la coupe de l'Autriche ou de la France. L'une des plus grandes de ces républiques était celle du Piémont, dont la capitale était Turin. Cet État comprenait de nombreuses provinces italiennes : Alessandria, Asti, Cuneo, Novara, Vercelli et bien d'autres. Au Moyen-Age, la principauté du Piémont faisait partie de la dynastie de Savoie, qui incorpora le royaume de Sardaigne à partir de 1720.
- La Prusse
Les dirigeants de ce que nous appellerions aujourd'hui le Nord de l'Allemagne manquaient de l'argent nécessaire au recrutement de mercenaires, comme le faisait la France : ils décidèrent alors de lever une armée de métier. Les nobles s'unissaient de cette façon contre un ennemi commun. La Guerre de Trente ans précipita la formation d'une armée prusso-brandebourgeoise, gérée par comté, ce qui signifie que chaque comté était responsable de l'armée qu'il hébergeait. L'armée avait même le droit de prendre par la force toute ressource nécessaire qui lui était refusée. Les comtés en sont donc venus à créer un système où militaires et civils y trouvaient leur compte, et où les ponctions militaires n'entamaient en rien les réserves du pays. Mais cette armée manquait d'hommes. La conscription obligatoire durant la Guerre de Trente ans fut encore améliorée par la suite sous Frédéric-Guillaume Ier. Les officiers recrutaient ainsi tous les hommes valides et les enrôlaient de force dans l'armée, mais ce système quelque peu excessif fut remplacé par un autre nettement plus raisonnable. C'est ainsi que naquit l'une des plus puissantes armées de la seconde moitié du XVIIIe siècle.
- La Pologne
La Pologne était autrefois une faible monarchie décentralisée, le pouvoir étant partagé entre les nobles et autres puissants ; le contrôle effectif de l'État dépendait du parlement, le Seim. L'armée comprenait un corps de la Couronne, et un autre de Lituaniens. Cette armée était constamment à court d'approvisionnement. La division polonaise (constituée de hussards, de cavaliers légers et de cuirassiers) et la division de cavalerie et d'infanterie germanique étaient équipées selon les standards de l'époque. Le Hetman de la Couronne en était le commandant en chef.
- La Russie
Les forces armées russes étaient bien mal organisées si on les compare aux armées d'Europe occidentale, et ce malgré leur taille impressionnante (environ 200 000 hommes). Les rebellions étaient monnaie courante, et il fallut attendre l'avènement du Tsar Pierre Ier pour que les premières réformes apparaissent. Il bâtit donc une véritable armée, capable de mettre à mal un adversaire aussi puissant que la Suède, qui devint par la suite l'une des plus puissantes du XVIIIe siècle. La Russie pouvait également compter sur sa géographie et sa population pour soutenir un effort de guerre conséquent.
- La Saxe
La noblesse saxonne eut une influence considérable en Europe occidentale. L'Electeur était en effet considéré comme le chef du "Saint Empire Romain Germanique". La position géographique favorable de la Saxe, à l'intersection des routes commerciales, en faisait l'un des États les plus riches de ce que l'on appellerait aujourd'hui l'Allemagne. Son armée régulière comprenait environ 30 000 soldats. En 1701, l'armée saxonne était constituée de vingt régiments d'infanterie, sept de cuirassiers et six de dragons.
- L'Espagne
L'Espagne devint une nation forte après l'unification des provinces de Castille et d'Aragon, autrefois sous domination Maure. Le commerce et l'économie se développèrent rapidement et l'Espagne devint le premier État colonial après la découverte de l'Amérique ; son apogée survint sous le règne de Charles Ier de Habsbourg, l'Empereur du Saint Empire Romain germanique. Les Amériques fournissaient un flot ininterrompu de métaux précieux jusqu'à la révolte des Hollandais (alors sous domination espagnole), entre 1567 et 1573. Une puissante armée, commandée par le comte Alba, fut envoyée pour mater la révolte. Elle entreprit de longs et épuisants sièges des villes hollandaises, mais les armées hollandaises, bien entraînées, repoussèrent le contingent espagnol. La flotte espagnole était sans cesse la cible de ses ennemis anglais, notamment de ses pirates, qui avaient pris l'habitude de piller les villes côtières. Ainsi Francis Drake, aux commandes de son "Golden Doe", pilla Lima le 13 février 1579, capturant par la même occasion douze navires espagnols et un important butin. Le premier mars, il met la main sur un navire de guerre qui lui rapporte 26 tonnes d'argent, 80 tonnes d'or et 13 coffres contenant la bagatelle de 200 000 livres britanniques. Il continua sur sa lancée et remporta de nombreuses victoires du même acabit, ce qui lui valut d'être anobli et d'être nommé Vice-amiral de la flotte. La Reine pouvait alors compter sur la moitié du butin, soit environ 2 millions 250 000 livres en or. Thomas Cavendish prit le relais de Francis Drake peu après ; les Espagnols demandaient à ce que ces pirates soient mis hors d'état de nuire, mais en vain. La Reine avait d'ailleurs pour habitude de dire : "Le roi d'Espagne est un chien qui aboie, mais ne mord pas. La seule chose qui vaille la peine chez lui, c'est l'or et l'argent que l'on trouve sur ses navires." Inutile de préciser que cette déclaration irrita passablement les Espagnols, qui levèrent une gigantesque flotte, surnommée l'Invincible Armada, vers les îles britanniques. Prise dans une tempête, la flotte fut décimée par la marine anglaise. L'Espagne avait perdu la maîtrise des mers. Dans le même temps, le corps expéditionnaire envoyé en Hollande s'enlisait. Peu après la Guerre de succession d'Espagne, le royaume perdit les territoires qu'il contrôlait en Italie et en Belgique, Gibraltar tombant aux mains des Anglais. La puissante Espagne n'était plus...
- La Suède
L'armée suédoise comptait parmi les plus puissantes d'Europe durant la Guerre de Trente ans. L'organisation sans faille de ses troupes régulières faisait merveille, au point que cette armée put même envahir les territoires germaniques grâce au soutien financier de la France. Le célèbre Gustave Adolphe était à l'origine des profondes réformes militaires de l'époque. Il réorganisa l'infanterie et la cavalerie, rendant à celle-ci son rôle premier de charge à l'arme blanche. Les régiments d'infanterie furent réduits en taille pour une meilleure mobilité. Ces diverses réformes permirent à la Suède de venir à bout du royaume unissant le Danemark et la Norvège. L'armée suédoise envahit également une Pologne épuisée par les conflits face à la Russie et prit même Varsovie. La coalition de 1699 réunissait la Russie, la Saxe, le Danemark et la Pologne pour vaincre la Suède, ce à quoi elle parvint lors de la Guerre du Nord.
- La Turquie
C'est au XIIIe siècle que l'empereur Osmân créa la Turquie sur les ruines de l'État des Seldjoukides. Les différentes tribus unies sous son commandement commencèrent alors l'expansion du pays. La Turquie conquit ainsi de petites régions d'Asie puis envahit la péninsule des Balkans, la Bulgarie, la Serbie et Byzance. Mais cela ne suffisait pas aux armées d'Osmân. La seconde partie du XVe siècle voit la chute de la Crimée, de l'Arménie, de la Mésopotamie, de l'Égypte, d'une partie de la Géorgie, de la Syrie et de l'Arabie. Süleyman Ier lance ses troupes vers l'Europe, s'empare de la Hongrie et assiège Vienne ; il étend également son territoire vers l'Ukraine et la Pologne. Les pays conquis lui devaient une "taxe" exorbitante et les habitants devaient construire des mosquées et des fortifications. La taxe pouvait prendre la forme d'un jeune garçon en pleine santé, qui venait grossir les rangs de l'infanterie. Une cavalerie féodale complétait cette armée gigantesque, composée de plusieurs nationalités, mais dont la plupart des régiments étaient "irréguliers".
- L'Ukraine
Les territoires de l'ancienne Kiev Rus, dévastés par l'invasion tatare, tombèrent dans les mains de la Pologne. L'oppression menait les paysans à fuir et à se regrouper en cosaques. Plusieurs révoltes éclatèrent sur le territoire polonais, comme la guerre opposant les Polonais aux Tatares en 1625, ou la révolte de Ivan Tryasylo en 1630. La grande guerre de libération du peuple ukrainien débuta en 1648 sous le commandement de Bohdan Khmelnitsky. La Russie déclara à son tour la guerre à la Pologne en 1654. Le conflit s'achève en 1657 avec la libération de plusieurs provinces ukrainiennes et la signature d'un traité entre la Russie et l'Ukraine. Le Hetman Mazepa essaya de "libérer" le pays de l'emprise russe, notamment avec l'appui des Suédois, mais la défaite de Charles XII à Poltava met un terme au soulèvement ; l'Ukraine tombe alors sous le contrôle total de la Russie, dont elle devient même une province, la Malorossia ("Ukraine" signifie "pays à la lisière"). L'armée ukrainienne est fondée sur ses troupes irrégulières de cosaques, qui remportèrent de nombreuses victoires dans les guerres contre les Polonais, les Turcs ou encore les Tatares. Le début du XVIIe siècle voit l'apparition des cosaques zaporogues et leur mainmise sur la Mer Noire. Ils participèrent également à la Guerre de Trente ans en tant que mercenaires. Ils repoussèrent de nombreux assauts turcs et tatars entre 1650 et 1680. Ils furent d'une importance capitale durant la première (1676-1681) ainsi que la seconde (1686-1692) guerre russo-turque.
- Venise
Cet état eut une grande influence sur le commerce en Méditerranée, du fait de sa situation géographique. Venise émergea au milieu du Ve siècle et devint une plate-forme incontournable du commerce entre l'Europe et l'Asie aux IXe et Xe siècles. Au temps des Croisades, elle avait pour mission de transporter et de ravitailler les contingents de soldats, ce qui lui valut par la suite d'incroyables privilèges commerciaux. Mais Gênes commença à lui faire concurrence en 1380. Le XVe siècle vit l'émergence de nombreuses cités-États : Padoue, Vicence, Vérone, Brescia, Bergame, Ravenne, Faenza, Crémone, Frioul, etc. La prise de Constantinople par les Turcs mit un frein au développement de Venise. La flotte vénitienne livra un féroce combat aux pirates barbares qui quadrillaient les routes commerciales de la Méditerranée. Le développement de relations commerciales avec le "Nouveau Monde" porta un rude coup à la prédominance vénitienne, qui demeura tout de même l'État le plus riche d'Europe méditerranéenne.
Développement
Réception
Héritage
En 2002 GSC Game World lance American Conquest sur la conquête de l'Amérique avec le même mécanisme de jeu.
La suite, Cossacks II: Napoleonic Wars est sortie en avril 2005.Notes et références
- ↑ (fr) Fiche de Cossacks: European Wars sur Gamekult
- ↑ (en) Cossacks: European Wars release summary sur GameSpot
Lien externe
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