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Copacabana Palace (film)
Copacabana Palace Le Copacabana Palace
Photo de Fabio Pozzebom/ABrTitre original Copacabana Palace Réalisation Steno Acteurs principaux Sylva Koscina (Ines)
Walter Chiari (Ugo)
Mylène Demongeot (Zina von Raunacher)
Claude Rich (Buby von Raunacher)
Luiz Bonfá (lui-même)
João Gilberto (lui-même)
Antonio Carlos Jobim (lui-même)
Raymond Bussières
Franco FabriziScénario Luciano Vincenzoni d’après une histoire coécrite avec Sergio Amidei, Talma de Oliveira, Jorge Dória, Henrique Pongetti, Silveira Sampaio Musique Gianni Ferrio
et musiques additionnelles d'Antônio Carlos Jobim et Luiz BonfáDécors Pierino Massenzi Costumes José Nunes Photographie Massimo Dallamano Montage Wallace Simonsen Production Livio Bruni
Franco Cancellieri
Francisco Lorente
Abilio Pereira de Almeida
Paulo Sá Pinto
Francisco VerdeSociété de production France Cinéma Productions
Ital-Victoria Films
Consórcio Paulista de Co-ProduçãoFormat Couleur
2.35:1 Dyaliscope
Monophonique
35 mmGenre Comédie
Film musicalDurée 90 minutes Sortie 4 novembre 1962 Italie Langue(s) originale(s) italien Pays d’origine France
Italie
BrésilCopacabana Palace est un film franco-italo-brésilien réalisé par Steno et sorti en 1962.
Sommaire
Synopsis
À Rio de Janeiro, au Copacabana Palace, durant trois jours, chassés-croisés amoureux s’emmêlent avec petites combines sur fond de festivités du célèbre carnaval. Trois (sympathiques) complices se voient devancés sur un coup dans la salle des coffres de l'hôtel ; trois charmantes hôtesses de l'air cherchent à se divertir, mais leurs trois hôtes cariocas,[1] les musiciens Tom Jobim, Luiz Bonfá et Joao Gilberto sont mariés ; un homme (Claude Rich), séparé de sa femme, veut surprendre celle-ci en flagrant délit d'adultère…
Thèmes et contexte
Il s'agit d'une comédie particulièrement plaisante. La musique non brésilienne revêt déjà des accents de Panthère rose, œuvre parue un an plus tard ! Sans doute le plus grand intérêt du film : on entrecroise plusieurs musiciens brésiliens en figurants dont João Gilberto, Antônio Carlos Jobim, Luiz Bonfá et Os Cariocas devenus, depuis, des icônes d’un genre inscrit au patrimoine mondial de la musique : la bossa-nova. La scène sur la plage de Barra da Tijuca, dominée par Pedra da Gavea, qui réunit Jobim, Gilberto et Bonfá, est sublime, mais frustrante par sa brièveté. Certes, le titre Samba do aviào est de Tom Jobim comme le souligne Mylène Demongeot, mais la plupart des œuvres sont de Luiz Bonfá : Cançao do mar, Tristeza, Sambolero, etc.
Autour du film
- Année de tournage : 1962
- Tournage extérieur : Rio de Janeiro Brésil
- Sortie nationale en France : 7 octobre 1964
- Mylène Demongeot[2] : « Je fais la connaissance du jeune musicien encore inconnu, mais au talent prometteur qui va écrire la musique de notre film. Il s’appelle Antônio Carlos Jobim et doit avoir vingt-neuf ans.[3] Il est, me dit-on, le créateur d’un mouvement qui a été baptisé bossa-nova. […] Il ne connaît pas un mot de français, tout juste un petit peu d’anglais. Dès le soir même, nous ne nous quitterons pratiquement plus. Il me présente son grand ami et complice, le poète Vinícius de Moraes. […] Sur son piano ou à la guitare, il me joue tous les thèmes du film et écrit pour moi Samba do avio… Mes oreilles sont enchantées, je n’ai jamais entendu ça, cette façon de balancer, trois sur quatre… Tom est tantôt au piano, tantôt à la guitare, Vinícius prend le relais… je reste saisie, fascinée, enthousiasmée. C’est une musique qui me comble. […] Très vite se joint à nous Baden Powell, guitariste, suivi de João Gilberto, chanteur pour qui j’ai un véritable coup de foudre artistique. C’est un être, à ce moment-là, très fermé, coincé, encore peu connu du grand public. Dès qu’on me demande une télé, je l’impose, et je l’emmène avec moi. […] Il chante comme personne, avec cette balance, ce décalage… Je le trouve tout à fait extraordinaire. Un grand musicien. Ma vie devient un rêve éveillé. Dès que je ne tourne pas, je file retrouver mes nouveaux amis et nous vivons, baignés de rythmes incroyables… J’ai assisté un soir à un concours de rythmes entre eux tous, à celui qui en apporterait un que les autres ne connaîtraient pas… Rythmes indiens, rythmes africains et tout ce qu’ils pouvaient connaître et inventer. Quand l’un d’eux trouvait un rythme inédit, surprenant, tous applaudissaient, remplis de vraie joie artistique et sans un brin de jalousie ou d’envie. […] Je me demande encore si j’ai dormi une seule nuit au Brésil ! […] Quand le film est fini, je ne rentre pas tout de suite. Je reste. Combien de temps ? Je ne sais plus… j’ai perdu toute notion du temps. »
Notes
- ↑ Carioca : personne née ou résidant à Rio de Janeiro.
- ↑ Extrait de son autobiographie, Tiroirs secrets, Éditions Le Pré aux Clercs, 2001, (ISBN 2842281314)
- ↑ 35 ans, en fait, au moment du tournage du film.
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