- Contexte de l'entreprise
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Perception de l'environnement
La perception de l'environnement est une faculté propre aux vivants. Pour un être vivant, la perception de l'environnement est traduite par l'activité réalisée. L'évolution de chaque espèce dispose l'individu à une perception spécifique en environnement. Chez les animaux supérieurs, les sens, les habiletés et les enseignements servent à élaborer une perception de l'environnement.
Pour une personne physique, la perception de l'environnement correspond aux dispositions de l'individu principalement. Il est à noter que la culture et les valeurs de l'individu ou de la société correspondante peuvent influencer la perception de l'environnement biophysique local et global. Les apprentissages, les connaissances et l'état de conscience sont donc aussi des facteurs qui peuvent altérer, limiter, orienter ou développer la perception de l'environnement.
Pour une personne physique ou morale la dynamique varie et est parfois différente dans l'environnement humain . Pour la personne morale, une entreprise par exemple, la perception de l'environnement est un processus qui permet d'acquérir une compréhension du contexte global et local pour l'entreprise. Pour une entreprise existante, l'audit environnemental est un outil d'intégration, de valorisation, de développement et d'application dans l'emprise physique, sur les milieux et dans son domaine d'activité. Pour l'entreprise, la perception de l'environnement est un des 11 facteurs d'intelligence économique.
Sommaire
Veille globale
Voir aussi : Mondialisation et Développement durable.
Il est apparu, dans les cultures modernes des années 1990, avec l'amplification de nouveaux risques (industriels, alimentaires, sanitaires, écologiques, climatiques, sociaux, géopolitiques, économiques) que le strict point de vue financier et social ne suffit pas pour définir une orientation à long terme de l'entreprise.
L'entreprise doit s'imprégner d'une culture de développement durable structurée qui intègre les trois piliers de sa réfection. L'écologie, le social et l'économique sont les supports de cette édification. Ceci implique un changement de culture majeur, car dans la mondialisation, il faut savoir distinguer les idéologies et dialoguer collectivement avec d'autres parties prenantes que les partenaires habituels. La perception de l'environnement, d'un point de vue écologique favorise l'orientation de l'entreprise à long terme. L'intégration des systèmes et des cycles socio-économique aux correspondants écologiques permet d'actualiser la culture des entreprises aux objectifs de durabilité.
Acquérir une connaissance précoce de l'environnement se fait de différentes manières :
- S'activer en rapport avec une éducation à l'environnement biophysique et humain,
- Fonctionner en distinguant le rapport écologique intérieur et extérieur de l'activité,
- Distinguer les composants et les conditions de l'environnement biophysique et de l'environnement humain,
- Recueil de documents et d'informations,
- Participation à des associations professionnelles,
- Participation à des associations de normalisation,
- Présence à des colloques, salons,
- Veille sur les réseaux internet et les mots clés sélectionnés (voir aussi veille sociétale),
- Documents de culture générale : atlas géographiques et historiques, encyclopédies, ouvrages de sociologie,...
etc
Ce qui induit des relations différenciées entre les dirigeants et les employés, est l'intérêt et parfois la perception. Approfondir de façon précoce le contexte demande un partage très large des points de vue, pour que l'état de conscience collective aboutisse en un lieux face à une situation. Les ONG peuvent apporter un support dans cette adaptation des cultures. L'usage du courrier électronique doit être adapté en conséquence.
Il faut être vigilant sur les différents obstacles, biais cognitifs, susceptibilité et autres sophismes qui peuvent empêcher l'appréciation de la réalité du contexte et des méthodes pour parvenir à une intégration équilibrée avec la nature. La simple intuition d'individus insuffisamment coordonnés ne suffit pas.
Selon la formule de René Dubos, il faut penser global et agir local. On emploie quelquefois le néologisme "glocal" pour désigner ce type d'attitude.
Opportunités et menaces
Aujourd'hui, il est nécessaire de prendre en compte les éléments suivants :
- géopolitiques : on a vu les risques de grands groupes dans un pays comme l'Argentine. La simple question de la raréfaction des ressources naturelles (prix de l'énergie,...), et de ses répercussions sur le plan du commerce mondial, suffit à justifier l'analyse mondiale du contexte, mais ce n'est évidemment pas le seul paramètre à prendre en compte.
- disponibilité des matières premières et de l'énergie (fournisseurs),
- concurrents : présence de concurrents sur les marchés internationaux, méthodes de lobbying employées,
- populations exposées aux risques industriels,
- sanitaires : on a vu avec des affaires récentes que les questions de chaîne de distribution sont fondamentales,
- sociaux,
- financiers,
- économiques, en relation avec le coût de l'énergie et des matières premières,
- réglementaires : tous types de réglementations relatives à ces sujets sont utiles, celles-ci doivent être anticipées de plus en plus.
etc (liste non limitative)
Chaque élément du contexte doit être regardé sous le prisme opportunités / menaces, par rapport à la concurrence mondiale.
Formulation de la stratégie
- Voir aussi : stratégie
Aujourd'hui, pour appréhender en profondeur les éléments du contexte de l'entreprise, il n'est plus possible de s'en référer exclusivement aux actionnaires. D'ailleurs, ceux-ci demandent aujourd'hui de plus en plus que l'on prenne en compte les éléments du contexte mondial, dans une optique de responsabilité sociétale.
La question est évidemment de savoir quels éléments prendre en compte. Ceci peut poser certaines questions d'éthique dans la façon de le présenter aux employés de l'entreprise.
On ne peut pas non plus limiter la perception du contexte aux seuls partenaires traditionnels (clients, fournisseurs, investisseurs, logisticiens,...).
La gouvernance dans l'environnement mondialisé des groupes multinationaux, notamment européens, nécessite d'intégrer les principes de responsabilité sociétale, qui pour être bien appliqués, supposent d'avoir identifié les principes éthiques de base et les règles éthiques spécifiques à chaque profession (ordre professionnel).
Comme sur tout ce qui peut conduire à mal évaluer les attentes des parties prenantes dans une optique de responsabilité d'entreprise.
De plus en plus, surtout avec les nouvelles organisations territoriales, il est nécessaire de structurer la gouvernance par rapport aux attentes d'autres organisations qu'on appelle parties prenantes :
- Collectivités territoriales,
- Assurances,
- Juristes,
- Associations,
- ONG,...
Mettre en œuvre le cycle de l'information
Dans le cadre de la mondialisation, les informations circulent beaucoup plus facilement avec le réseau internet — il ne faudrait pas en déduire que tout est visible sur le web.
L'acquisition des données du contexte, leur validation, et leur traitement nécessitent différents profils de compétence, quelquefois très pointus.
D'autre part, dès que les informations sont traitées, elles prennent le caractère de connaissances acquises par des réseaux de compétence.
En fait, l'émergence des questions sociétales demandera probablement d'envisager la sécurité de l'information pas seulement d'un point de vue financier et technique, mais aussi du point de vue de la circulation des informations dans les réseaux de compétence.
Par conséquent, il faut être extrêmement vigilant sur les questions de droit des affaires, de secret et de sécurité des informations (intégrité, disponibilité, et confidentialité), dès l'instant que les informations acquièrent un caractère contractuel, ou potentiellement contractuel.
Les nouveaux outils fournis par le web et la famille du net (inter/extra/intranet) donnent des possibilités radicalement nouvelles dans ce domaine, mais les informations ainsi obtenues par le web et par d'autres sources doivent être vérifiées, croisées de multiples manières avant d'être réellement exploitables.
Il serait d'autre part bien naïf de penser que l'on peut tout voir gratuitement dans le web : le web visible ne représente qu'environ 3% de la totalité du web !
De nouvelles contraintes juridiques apparaissent d'ailleurs avec ces outils.
Perception de l'environnemen et intelligence économique
La perception de l'environnement est l'un des sept facteurs d'action du modèle d'intelligence économique de l'AFDIE (Association Française pour le Développement de l'Intelligence Économique).[1]
Note
- ↑ Modèle d'intelligence économique. AFDIE. Bernard Besson, Dominique Fonvielle, Michel Fourez, Jean-Pierre Lionnet, Economica. Collection dirigée par Jean-Louis Levet. 2004.
Voir aussi
Bibliographie
- Travaux sur "le système nerveux sociétal de l'entreprise" présentés dans "Entreprises et ONG face au développement durable : l'innovation par la coopération". Farid Baddache. Editions L'Harmattan. 2004. ISBN 2-7475-7547-0. Chapitre 1 "Entreprises : s'appuyer sur les parties prenantes pour détecter des relais de croissance".
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