Condoleza Rice

Condoleza Rice

Condoleezza Rice

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Condoleezza Rice
Condoleezza Rice.jpg
Portrait officiel de Condoleezza Rice, 2005
66e Secrétaire d'État des États-Unis
26 janvier 2005 - 20 janvier 2009
Président(s) George W. Bush
Gouvernement(s) Administration Bush
Prédécesseur(s) Colin Powell
Successeur(s) Hillary Rodham Clinton
20e Conseillère à la Sécurité nationale
des États-Unis
20 janvier 2001 - 26 janvier 2005
Président(s) George W. Bush
Gouvernement(s) Administration Bush
Prédécesseur(s) Sandy Berger
Successeur(s) Stephen Hadley
Biographie
Surnom(s) Condie
Date de naissance 14 novembre 1954 (54 ans)
Lieu de naissance Drapeau des États-Unis Birmingham, Alabama (États-Unis)
Nationalité Américaine
Parti politique Parti républicain
Diplômé(e) de Université de Denver
Université de Notre Dame
Profession professeur de sciences politiques

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Conseillers à la Sécurité nationale des États-Unis
Secrétaires d'État des États-Unis

Condoleezza Rice (née le 14 novembre 1954 à Birmingham en Alabama) a été la secrétaire d'État des États-Unis de janvier 2005 à janvier 2009.

Ancienne professeur de sciences politiques à l'université Stanford, elle fut Conseillère à la Sécurité nationale entre 2001 et 2005 sous le premier mandat de George W. Bush puis nommé secrétaire d'État (l'équivalent de ministre des Affaires étrangères) en janvier 2005. Seconde femme à occuper ce poste (après Madeleine Albright sous l'administration Clinton) et seconde afro-américaine (après son prédécesseur Colin Powell).

Outre l'anglais, elle parle le français, le russe et l'espagnol.

Le 21 janvier 2009, Hillary Clinton lui succède à la tête de la diplomatie américaine.

Sommaire

Biographie

Jeunesse

Le prénom que lui ont donné ses parents est formé à partir de l'expression italienne "con dolcezza", "avec douceur", utilisée dans les partitions de musique.

Le père de Condoleezza Rice était conseiller d'orientation pédagogique et pasteur dans l'église presbytérienne ; sa mère enseignait la musique et était une excellente pianiste.

Elle sera confrontée à la ségrégation raciale qui existait à l'époque dans cet État du Sud des États-Unis. Elle avait 8 ans quand sa camarade d'école, Denise McNair, agée de 11, fut tuée dans l'attentat à la bombe contre l'église baptiste de la 16e rue, une église afro-américaine proche de chez elle, à Birmingham en Alabama, attentat perpétré par des membres du Ku Klux Klan le 15 septembre 1963. Plus tard, à un professeur raciste de l'université de Denver qui argumentait sur la supériorité intellectuelle des Blancs elle déclara : « Celle qui parle le français, ici, c'est moi. Celle qui joue Beethoven, c'est moi. Je possède votre culture mieux que vous. Ce sont des choses qui s'enseignent. » [réf. nécessaire]

En 1967, sa famille déménage pour Denver, dans le Colorado. Elle va alors suivre sa scolarité à la St. Mary's Academy, un lycée privée catholique pour jeunes filles. Après avoir étudié le piano à l'Aspen Music Festival and School, elle entre à l'université de Denver, à l'âge de 15 ans, où son père travaille comme assistant du doyen et assure un cours sur « l'expérience noire en Amérique ». Elle y étudie les sciences politiques. À 19 ans, elle obtient son diplôme de Baccalauréat (système universitaire anglo-saxon) avec la mention cum laude. Un de ses professeurs en affaires internationales était Josef Korbel, père de la future secrétaire d'État Madeleine Albright. Cette expérience suscite son intérêt pour l'Union soviétique et les relations internationales et elle considère depuis Korbel comme l'une « des figures principales et centrales dans sa vie. » En 1975 elle obtient un master en science politique de l'Université de Notre Dame.

Elle travaille d'abord au département d'État en 1977, sous l'administration Carter , comme stagiaire au Bureau des Affaires d'Éducation et de Culture. En 1981, à 26 ans, elle obtient un PhD en sciences politiques de la Graduate School of International Studies à Denver. Sa thèse, comme certaines de ses premières publications, portait sur la politique civile et militaire en Tchécoslovaquie.

Rice est recrutée en 1981 par l'université Stanford en Californie comme professeur assistante en sciences politiques, puis elle devient professeur associée en 1987, poste qu'elle occupe jusqu'en 1993. Elle est alors une spécialiste de l'Union soviétique et donne des conférences sur le sujet dans un programme commun Berkeley-Stanford dirigé par le Professeur George Breslauer au milieu des années 1980.

Premières idées politiques

Rice était démocrate jusqu'en 1982 quand elle passe du coté du camp républicain après une aversion croissante pour la politique étrangère de l'ancien président Jimmy Carter. Elle cite également l'influence de son père, John Wesley, dans cette décision qui lui même était passé des Démocrates aux Républicains après s'être vu refuser l'inscription sur les registres de vote du Parti démocrate local. Lors de son intervention à la Convention républicaine de 2000, elle déclare : « Mon père rejoignit notre parti car les Démocrates de Jim Crow en Alabama refusèrent de l'enregistrer pour qu'il puisse voter, les Républicains le firent. ». Néanmoins, malgré son changement de parti, elle fut une des conseillères en politique étrangère du candidat démocrate à la présidence Gary Hart lors des présidentielles de 1984.

Carrière politique

Lors d'une réunion en 1985 d'experts en contrôle de l'armement, son intervention est remarquée par Brent Scowcroft, qui a été le Conseiller à la sécurité nationale sous la présidence de Gerald Ford. En 1986, alors qu'elle fait partie du Conseil des relations étrangères, un think tank américain, elle sert comme conseillère spéciale au directeur du Joint Chiefs of Staff, le comité des chefs d’États-majors interarmes. Avec l'élection de George H. W. Bush, Scowcroft retourne à la Maison Blanche comme conseiller à la sécurité nationale en 1989, et demande à Condoleezza Rice de devenir sa spécialiste du Bloc de l'est au Conseil de sécurité nationale. Elle devient alors une de ses protégés.

De 1989 à mars 1991 (la période de la chute du mur de Berlin et de la désintégration de l'URSS), elle servit dans l'administration du président George H. W. Bush comme directrice puis Directrice Senior pour les affaires soviétiques et est-européennes au Conseil national de sécurité et comme Conseillère spéciale aux Affaires de sécurité nationale. À ce poste, Rice aida à développer les politiques de Bush et du secrétaire d'État James Baker en faveur de la réunification allemande. Elle impressionna Bush, qui plus tard la présenta à Mikhail Gorbachev comme celle qui « m'a dit tout ce que je connais sur l'Union soviétique. »

En 1991, Rice retourna comme professeur à Stanford, tout en étant consultante pour divers clients, publics et privés sur l'ancien bloc soviétique. A fin 1991, le gouverneur de Californie Pete Wilson la nomma dans un cabinet bi-partisan qui avait été créé pour dessiner la nouvelle carte électorale de l'État. Condoleezza Rice fait aussi partie de plusieurs conseils d'administration, dont celui du pétrolier Chevron.

En 1997, elle siège au Comité fédéral chargé de conseiller pour l'intégration et la formation des femmes au sein des Armées.

Durant la campagne présidentielle de George W. Bush en 2000, Rice prit une année de congé de l'université Stanford pour lui servir de conseiller en politique étrangère. Elle déclarera ainsi au cours d'un discours remarqué à la Convention républicaine que « les forces armées américaines ne sont pas une force de police mondiale, ils ne sont pas le 911 mondial. »

Dès l'entrée en fonction de Georges W Bush en janvier 2001, elle devient sa Conseillère à la sécurité nationale, fonction qu'elle va occuper jusqu'en 2005. Elle y gagnera au début le surnom de Warrior princess du fait de son fort caractère accompagné de manières délicates.

En avril 2009, le Sénat des États-Unis a révélé que Rice avait autorisé l'utilisation de méthodes de tortures « musclées »[1].

Secrétaire d'État

Condoleezza Rice à Londres, le 1er mars 2005

Le 16 novembre 2004, elle fut nommée par le Président au poste de secrétaire d'État, après la démission de Colin Powell.

Confirmée en janvier 2005 par le Sénat des États-Unis par 85 voix contre 13, elle fut la première femme noire à occuper ce poste.

En février 2005, l'un de ses premiers gestes de secrétaire d'État fut d'aller en Europe pour tenter d'aplanir les divergences et différends euro-américains, et préparer la venue de George W. Bush. Son seul discours fut prononcé le 8 février, à l'Institut d'études politiques de Paris.

En avril 2005, s'appuyant sur les exemples de la Géorgie et de l'Ukraine, elle appela, à Vilnius, en Lituanie, au « changement » politique en Biélorussie - pays qui, selon ses dires, serait la « dernière vraie dictature au centre de l'Europe ». Elle rencontre des groupes biélorusses favorables à la démocratie et au renversement du gouvernement du Président Aliaksandr Loukachenko.

En juin 2005, conformément au discours inaugural de Bush en janvier 2005 sur l'expansion de la démocratie, Condoleezza Rice tança l'Égypte, pourtant l'un des plus précieux alliés arabes des États-Unis au Proche-Orient, lors d'un discours à l'Université américaine du Caire. Elle critiqua à cette occasion, et de façon très sévère, le gouvernement du président Hosni Moubarak, dont l'introduction du multi-partisme à l'élection présidentielle était jugée insuffisante : demandant des élections « libres, équitables et transparentes », « l'état de droit à la place des décrets d'urgence », « un système judiciaire indépendant, et non une justice arbitraire », ainsi que « la protection des militants pacifiques de la démocratie ». À cette occasion, elle reconnut que « pendant soixante ans, les États-Unis ont recherché la stabilité aux dépens de la démocratie au Proche-Orient et n'ont accompli ni l'un ni l'autre ».

En juillet 2005, elle annonce la création du programme d'aide "fonds pour la diversification de l'économie africaine". (voir Politique des États-Unis d'Amérique).

Condoleezza Rice arrive à Bogota en Colombie, le 27 avril 2005.

En décembre 2005, dans le cadre de ses tournées dans les pays alliés, elle doit justifier auprès du Conseil de l'Europe et de l'opinion publique européenne l'existence de prisons secrètes de la CIA en Europe ainsi que l'utilisation d'aéroports européens pour des transferts de prisonniers ("combattants ennemis" selon la terminologie américaine). Sans confirmer l'existence de prisons secrètes en Europe de l'Est, elle expliqua que les États-Unis utiliseraient « toutes les armes légales pour battre les terroristes », justifiant le transfert de suspects de terrorisme dans d'autres pays pour être « interrogés, détenus ou jugés » et appelant les gouvernements européens à faire preuve de responsabilité. Selon elle, ces « renditions » auraient sauvé des vies, y compris en Europe.

À l'été 2006, du fait de l'embrasement du Proche-Orient avec les affrontements entre Tsahal et le Hezbollah au Liban, Condoleezza Rice joue un rôle central : elle nuance la position américaine vis-à-vis d'Israël en demandant ouvertement un cessez-le-feu, et obtient un courte trêve de 48 heures de la part du premier ministre israélien, Ehud Olmert, après le bombardement de Cana par l'aviation israélienne.

Elle fut classée en 2004 et 2005 comme la 1re femme la plus puissante du monde par le magazine Forbes (détrônée en 2006 par Angela Merkel).

Musique

Condoleezza Rice est une pianiste accomplie qui se produit en public depuis son plus jeune âge. À 15 ans, elle interprétait Mozart avec l'orchestre symphonique de Denver, et aujourd'hui, elle se produit régulièrement avec un orchestre amateur de chambre à Washington. Elle a aussi joué lors d'évènements diplomatiques dans différentes ambassades ainsi qu'en public avec le violoncelliste Yo-Yo Ma. Son compositeur préféré est Brahms, car sa musique serait « passionnée sans être sentimentale ».

Notes et références

  1. Guy Taillefer, « Rice avait donné son feu vert à la torture », dans Le Devoir, 24 avril 2009 [texte intégral (page consultée le 24 avril 2009)] 

Sources

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Condoleezza Rice ».

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes


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