- Compteur D’eau
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Compteur d'eau
Le compteur d'eau permet de mesurer la consommation d'eau d'une installation.
La mesure de la consommation est un problème ancien, que ce soit pour un usage agricole (irrigation), industriel ou domestique. L'exemple de la table de Frontin montre que le technicien a depuis longtemps cherché à évaluer de façon objective les volumes d'eau consommés car cette évaluation est utile à plusieurs titres : dimensionnement des équipements, contrôle des pertes d'eau, répartition des coûts de production, etc.
Un compteur est basé sur le principe que l'on ne peut pas mesurer précisément la quantité d'eau passée dans une canalisation : il s'agit donc d'une estimation du débit réel. La seule méthode fiable serait de mesurer le volume rempli dans un récipient en un temps défini.
Le coût de traitement de l'eau est très important. La surveillance et le calcul exact des consommations devient une exigence des consommateurs (pollueur/payeur). L'installation de compteurs d'eau individuels (logements, industries et commerces, collectivités, etc.) est inéluctable. Le législateur a ouvert la possibilité, aux copropriétaires d'un immeuble, de voter, à la majorité absolu des voix (article 25/1) puis à la majorité simple, l'installation de compteurs individuels.
Sommaire
Historique
Les équipements du passé
A Paris, les premiers compteurs domestiques sont installés en 1876. (source). Ils sont fabriqués par
Les modèles les plus couramment installés :
Principaux fabricants :
De nombreux autres modèles de compteurs ont été inventés et soumis aux collectivités. Par exemple :
Le compteur LAMBERT ¹ - Le compteur JACQUET ¹ - Le compteur HIRT¹ - Le compteur PIOZ¹ - Le compteur PAYTON¹ - Le compteur Frager (1883)
Les compteurs actuels
Fabricants
ITRON (US), Actaris, Sensus Metering Systems (U.S.), Elster, Sappel, CDC, Tagus…
Évolution prévisible
Types de compteur d'eau et mode de fonctionnement
Cet instrument de mesure est soumis au contrôle de l'État par le décret n° 2001-387 du 3 mai 2001. Tout compteur comporte un numéro de série, numérique ou alpha-numérique, gravé dans le matériau de la carcasse, sur le cadran ou sur le volet mobile protecteur de la fenêtre de l'index. Il est souvent muni d'un scellé, placé sur le raccordement amont, pour prévenir toute tentative d'utilisation frauduleuse.
Caractéristiques techniques générales
Un compteur est posé au début du réseau dont on veut surveiller la consommation. Un robinet de fermeture (vanne d'arrêt) permet de couper son alimentation afin de faciliter son démontage. Il est recommandé de placer ce robinet à proximité du compteur.
arrivée principale → vanne → scellé → compteur → réseau secondaire → robinets
Les installations sont parfois équipées d’un réducteur de pression placé après le compteur d’eau car une pression élevée peut endommager le réseau. Un compteur d'eau ne fonctionne que dans la plage de pressions pour laquelle il a été conçu. Il est équipé d'un cadran sec ou noyé. Le passage de l'eau fait tourner un rotor à ailettes ou un piston excentrique. Un système d'engrenages à échappement entraîne le déplacement par cliquets successifs d'une flèche ou une roue dentée. En système décimal, chaque fois qu'une roue dentée a effectué dix pas, elle fait avancer la roue suivante d'un pas.
Un compteur standard peut indiquer la consommation jusqu'au décilitre (4 chiffres rouges) mais l'usage retient uniquement une facturation au m3 (chiffres noirs). Voir le cadran d'un compteur Schlumberger
Compteur de vitesse
Fonctionne comme les moulins à eau. Une turbine tourne dans le liquide et transmet sa rotation à un système de comptage. Ce dernier totalise le nombre de rotations ce qui permet de déterminer la quantité d'eau passé dans les canalisations en connaissant le rapport 1 tour de turbine / quantité d'eau passé dans le compteur. Il est peu sensible aux impuretés contenues dans l'eau. Susceptible de ne pas détecter les fuites légères. Pose horizontale.
Compteur volumétrique
Il contient un cylindre creux, qui bascule pour alimenter le cicuit. Sensible aux impuretés contenues dans l'eau. Enregistre les faibles débits.
Compteur de calories
Ce compteur est disposé sur une conduite destinée à véhiculer un fluide caloriporteur. Il est placé à l'entrée d'une boucle de chauffage où des calories pourraient être consommées. Il intègre une sonde de température destinée à la mesure de la température d'entrée dans la boucle. Il est raccordé à une sonde de température externe destinée à la mesure de la température de sortie de la boucle. Il possède, comme pour un compteur d'eau, un mécanisme de mesure des volumes consommés. Il est coiffé d'un intégrateur (calculateur) doté d'une horloge qui lui permet par pas de temps de déterminer le différentiel de température entre l'entrée et la sortie et le débit d'écoulement du fluide. Il en déduit les calories consommées au fil du temps qu'il cumule et mémorise dans un registre.
Il permet notamment de répartir les frais de chauffage entre les différents appartements d'un immeuble doté d'un chauffage centralisé.
Autres compteurs
Autres formes de comptage de l'eau nécessitant des instruments de mesure
Loch (bateau) : outil destiné à calculer la vitesse de déplacement.
Courantomètre : une hélice plongée dans l'eau (rivière, canalisation, canal) est mue par le déplacement de l'eau. Le nombre de rotations détermine la vitesse du courant. Le volume d'écoulement peut donc être estimé en intégrant la section du conduit dans la formule de calcul.
Genres de compteurs d'eau
Les compteurs d'eau se rangent en deux catégories : compteurs principaux et compteurs divisionnaires. Pour des besoins ponctuels, la construction d'un immeuble, un chantier de ravalement de façade, il est fait usage de compteurs temporaires appelés compteurs de chantier, posés par le Service des eaux concerné.
Principal
Le compteur principal d'une installation est généralement celui auquel est raccordée l'arrivée d'eau destinée à desservir le site (un immeuble, une propriété, un bâtiment industriel, un terrain agricole). Ce compteur qui appartient habituellement à la Société distributrice est placé sous la surveillance de l'abonné. Son installation est subordonnée à la conclusion d'un contrat de fourniture entre la Société concessionaire et le client (l'abonné). Selon la nature des activités desservies par ce compteur, la règlementation exige la pose d'un dispositif de sécurité interdisant tout risque de refoulement : disconnecteur, clapet anti-retour (décret 89-3).
Divisionnaire
On appelle compteur divisionnaire ou sous-compteur ou compteur de répartition, un compteur situé en aval d'un autre compteur, généralement dénommé compteur principal ou compteur de première prise. Cette installation est destinée à calculer la consommation d'une installation particulière :
- les différents logements d'un immeuble. C'est le cas le plus fréquent.
- les activités d'un site, par nature (production, arrosage, nettoyage, etc.)
Entretien
Un compteur d'eau se dérègle avec l'âge. Les motifs de cette dégradation sont multiples : usure, résidus de calcaire, acidité du liquide. Ce dérèglement se fait toujours au bénéfice du client. En effet, le compteur sous-évalue.
Le gestionnaire du service des eaux doit vérifier par échantillonnage la validité des mesures. En pratique, le compteur est changé.
Il doit être protégé des effets du gel. Cette protection est à charge de l'abonné.
Relevé de la consommation
L'index du compteur principal est relevé par les agents de la Société distributrice.
La gestion des compteurs divisionnaires peut faire l'objet d'un contrat de sous-traitance qui peut inclure jusqu'au transfert de propriété des compteurs.
Relevé manuel
Contrôle visuel des index.
Radio-relève ou Radiorelevé
Le compteur est équipé d'un système de contact dont l'extrémité est déportée par fil vers un endroit aisément accessible par un agent releveur (il s'agit là d'un télérépétiteur). La radio relève ou le radiorelevé s'effectue grâce à une tête émettrice, fixée (voire clipsée) sur le compteur, qui envoie, par ondes radio, les données de consommation à un appareil récepteur "antenne radio" que le releveur déplace en fonction du taux de réception. Les systèmes les plus complexes prévoient une consultation à distance par liaison téléphonique (filaire ou radio): il s'agit là de télé relève ou télérelevé.
Facturation (en France)
Le concessionnaire adapte la périodicité de la facturation selon le volume consommé. Une facture est émise consécutivement à la visite de l’agent releveur. En cas d’impossibilité d’accès au compteur, elle sera établie sur une estimation de la consommation. Les vérifications des compteurs d'eau en service doivent être réalisées suivant l'arrêté du 6 mars 2007 relatif au contrôle des compteurs d'eau froide en service.
Composants d'une facture d'eau
Les éléments constitutifs d’une facture sont très nombreux et variables selon les collectivités locales. Ils sont collectés par le concessionnaire. On trouve principalement :
- l’accès au service (abonnement destiné au concessionnaire),
et ceux, dont le coût est proportionnel au volume consommé :
- la distribution (pompage, utilisation des réseaux et des ouvrages),
- l’épuration et le traitement des eaux usées,
- les taxes collectées pour le compte des organismes publics et syndicats :
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- Lutte contre la pollution,
- Voies navigables de France,
- Agence de l’eau et préservation des ressources,
- Financement des équipements collectifs,
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La totalité est assujettie à la tva.
Modalités de la répartition du coût de la consommation d'eau en immeuble collectif
A l'issue de la période des charges à répartir, il est fait un relevé des index des compteurs divisionnaires. La comparaison avec le relevé de la période n-1 permet d'établir les m³ décomptés par chaque compteur. Parallèlement, les factures reçues du concessionnaire procurent, pour la période considérée, à la fois, le total de la fourniture ( nombre de m³ relevé au compteur principal ) et le montant de la dépense, On en déduit le prix moyen du m³ d'eau. Selon les dates auxquelles sont effectués les divers relevés, une discordance peut apparaître entre le volume livré et celui consommé. Pour que le décompte soit parfait, il convient, pour chaque période, de noter dans le même temps, les index de tous les compteurs (principal et divisionnaires). Il faut, également, que la consommation destinée aux équipements communs (ménage, arrosage, chaufferie, etc..) soit aussi desservie par compteur. S'il y a persistance d'un écart significatif et répété, il convient de faire expertiser l'installation pour déceler des fuites dans le réseau ou des compteurs défaillants.
Méthode 1 - Le prix du m³ est affecté au volume calculé par chaque compteur et imputé à son usager. Celui-ci paye ainsi le prix réel facturé à la collectivité. Les écarts, en plus ou en moins, sont considérés comme étant utilisés par le service des communs. Cet écart, de toute façon, se corrige de fait au cours de l'exercice suivant.
Méthode 2 - Les volumes individuels sont transformés en volumes relatifs ( en pourcentage ) et les factures sont réparties selon ce pourcentage. Il n'y a pas d'écart mais le prix moyen du m³ ne reflète pas la réalité.
Méthode 3 - Abonnement direct. Chaque lot est desservi directement par la Société concessionnaire qui, dans ce cas, adresse une facture à son client abonné. Les communs disposent d'un compteur individuel dont les frais sont répartis aux tantièmes de copropriété.
Le règlement de copropriété peut prévoir d'autres formes de répartition.
La part du coût de l'abonnement du compteur principal, peut être répartie selon le nombre de compteurs. Cela a pour effet d'alléger la note des gros consommateurs. Mais on peut aussi admettre que ceux-ci, consommant davantage, concourent à l'accélération du vieillissement de l'équipement.
Lien externe
- (fr) Thèse de A. PASANIS
- (fr) Décret n°2001-387 du 3 mai 2001 relatif au contrôle des instruments de mesure(en France)
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Catégorie : Eau
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