- Abd al-Aziz Ibn al-Hasan
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Abd al-Aziz du Maroc
Abd al-Aziz (en arabe : عبد العزيز الرابع), né en 1878 à Fès et mort en 1943), fut sultan du Maroc entre 1894 et 1908.
Fils d'Hassan Ier et d'une esclave circassienne du nom de Lalla Rkia, il accède au trône à l’âge de 14 ans le 7 juin 1894, son frère aîné ayant été déshérité. Le grand vizir Bahmad exerce la régence jusqu'à sa mort en 1900. Il poursuit la politique de balance entre les puissances européennes.
Bien qu'intelligent et sympathique, mais trop jeune pour gouverner, le jeune sultan préfère s'adonner aux plaisirs du sport et aux fêtes galantes dans les jardins de l'Agdal.
Il prend le pouvoir sur le trône du Maroc à la mort du régent Ahmed ben Moussa. Son manque de personnalité fait penser à l’opinion publique et aux observateurs étrangers que le Maroc s’achemine vers la perte de son indépendance. Sa mère lui impose comme grand vizir El Hadj el-Moktar qui ne gouverne que quelques mois. À partir de 1901, Abd al-Aziz gouverne avec l’aide de conseillers européens, en particulier anglais, tel son favori Harris, qui abusent de son inexpérience. Il tente de moderniser les structures féodales du pays. En septembre 1901, il applique une grande réforme administrative et fiscale : suppression des impôts coraniques et transformation des caïds en salariés du Makhzen. Ces mesures révolutionnaires imposées brutalement suscitent une vague de mécontentement chez les notables qui entrent en lutte ouverte contre le gouvernement central. Le Maroc se divise entre plusieurs factions que le sultan n’a pas les moyens de contrôler. Le 13 mai 1903, une rébellion menée par des tribus rebelles éclate. Cette révolte qui avait pour but de détrôner le sultan et de chasser le ministre de la guerre et son entourage européen était mené par Bou Hmara. Ne disposant pas de troupe suffisante pour mater la rébellion qui agitait la région d'Oujda et de Tétouan, le sultan fait appel à la France[1].
Au moment de la crise marocaine de 1905, (Coup de Tanger), à l’instigation de l’Allemagne, le sultan demande la convocation d’une conférence internationale sur le Maroc (1er avril 1905).
Le pays croulant sous les dettes, le sultan signe en juillet 1906 le traité d'Algésiras qui partage l'influence sur le Maroc entre la France et l'Espagne. L’indépendance du sultan et l’intégrité du Maroc sont garanties, l’empire chérifien reste ouvert aux entreprises de toutes les nations. La France et le Maroc sont chargés de la police des ports marocains. La surveillance des frontières avec l’Algérie, l’encadrement de la police marocaine et la présidence de la Banque centrale sont confiées à la France.
La France reçoit au Maroc des pouvoirs de police. C'est à ce titre que Lyautey occupe Oujda en 1907. En 1908, 6000 soldats français aux ordres du Général Drude débarquent à Casablanca.
Il est détroné le 4 janvier 1908 par son frère Abd al-Hafid aidé par le pacha de Marrakech Thami El Glaoui, inquiets de la montée de l'influence étrangère.
Références
- ↑ Chronique du XXe siècle, p. 48
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