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Rogui Bou Hmara
Bou Hamara Surnom(s) Bou hmara Formation Topographie Famille Ouled Abbou Jilali ben Driss Zerhouni el youssefi surnomé Rogui Bou Hmara, Rogui qui vien du mot bérbére Rougui qui veut dire Révolté et Bou Hmara (en arabe : بوحمارة), alias l’Homme à l’Anesse, né en 1865 au village d'Ouled Youssef dans le massif de Zerhoun (Maroc), était un homme politique d'origine modeste appartenant à la famille des Ouled Abbou. Il a accompli ses études supérieures à Fès, Tlemcen, Alger et vraisemblablement à Paris. Il était topographe ingénieur des Ponts et Chaussées. Instruit, cet homme a su acquérir de la considération et du respect de son entourage et des personnalités influentes.
Sommaire
La réussite
Il fut quelque temps le secrétaire de Moulay Omar, khalife de Fès et frère de Hassan Ier, sultan du Maroc jusqu'en 1894. Il obtint rapidement des accès au sérail et devint un homme puissant.
Il tient son surnom du fait qu'il se déplaçait à dos d'ânesse. Il usurpa l'identité du frère du sultan. Il souleva les tribus en s'imposant comme le défenseur de la religion islamique et en dénonçant les cessations successives des pouvoirs de la nation à la France. Il avait environ 42 ans quand il profita de l'anarchie régnante (Siba) et de l’absence d’institutions du "Makhzen", pour mener la rébellion contre les Alaouites en 1902. Le 23 décembre 1902, il battit les troupes du sultan My Abedel Aziz. Il devint le maître de l'oriental, contrôlant une grande partie du nord et de l'est du Maroc (Ghiata, Nekor, Aït Ouriaghel, Taza, Aknoul, Selouane...).
La fin
Cependant, vers 1909 et paradoxe de cette réussite géopolitique qui lui permettait de contrôler des territoires tellement immenses, qu'il ne pouvait plus s'assurer la fidélité de toutes les tribus qu'il a conquises. Il fut pourchassé par les Beni Wariagle en 1907 pour avoir passé des contrats et cédé des concessions minières aux espagnols. Il mena son ultime bataille contre l'armée du Sultan Hafid en 1909 , activement aidé par la France . Voyant son armée décimée et sa fin proche, il se réfugia dans une mosquée de la Zaouïa Darkaouia, croyant que sa vie serait épargnée. En dépit de leur caractère sacré, les lieux furent bombardés et détruits par l’artillerie lourde fournie au sultan par ses alliés français. Jilani Zerhouni est finalement capturé avec 400 de ses soldats et de son personnel et emmené à Fès.
Suite à des traitements inhumains, seuls 160 des 400 prisonniers arrivèrent vivants à destination. Le 2 septembre 1909, Bou Hmara est torturé une dernière fois et exécuté par dépeçage en public, puis livré aux fauves avec 32 de ses partisans. On raconte qu’on a commencé par sectionner à chacun une main et le pied opposé. Ce traitement scandalisa les chancelleries et les consulats européens au Maroc.
Annexes
Liens externes
Notes et références
- Dunn, Ross E. "Bu Himara's European Connexion: The Commercial Relations of a Moroccan Warlord", The Journal of African History, Vol. 21, No. 2 (1980), pp. 235-253
- Le Glay, Maurice. La Mort du Rogui. Editions Payot, Paris (consulted 7th edition, 1927).
- Maxwell, Gavin. Lords of the Atlas. (A modern classic, various editions, ISBN 0-907871-14-3).
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