- Abbaye du Lys
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Abbaye royale Notre-Dame du Lys
Ruines de l'abbaye du Lys.Présentation Culte Catholicisme Type Abbaye Début de la construction 1244 Fin des travaux 1253 Style(s) dominant(s) Gothique Protection Classé MH (1930) Géographie Pays France Région Île-de-France Département Seine-et-Marne Ville Dammarie-lès-Lys Coordonnées Géolocalisation sur la carte : France
modifier L'ancienne abbaye royale Notre-Dame du Lys, aujourd'hui en ruine, est une abbaye cistercienne de moniales fondée par Blanche de Castille et par Louis IX en 1244. Elle se situe en bordure du centre-ville de la commune de Dammarie-lès-Lys, à quatre kilomètres en aval de Melun, dans le sud de la Seine-et-Marne. Livrée aux pillages, transformée en enclos à bœufs à la Révolution, puis vendue comme ruine romantique à un Suisse en 1797, l'abbaye a été classée Monument historique par arrêté du 30 décembre 1930[1].
La création de Notre-Dame du Lys participe de la période d'épanouissement de l'ordre de Cîteaux, période qui va du XIIe siècle jusque vers le milieu du XIIIe siècle et durant laquelle un grand nombre de monastères d'hommes et de femmes sort de terre. Les monastères d'hommes sont créés plutôt dans la première moitié du XIIe siècle et les monastères de femmes à la fin du XIIe siècle et au début du XIIIe siècle. De 1226 à 1248, pendant la minorité et les premières années du règne de saint Louis, c'est-à-dire pendant la période qui précède immédiatement la fondation de l'abbaye du Lys, de nombreux couvents cisterciens sont fondés et plusieurs églises consacrées. Le 24 octobre 1227 ont lieu la consécration et la dédicace de la magnifique église abbatiale que les cisterciens ont construite à Longpont. La même année voit la création des abbayes du Trésor Notre-Dame et de Royaumont, ainsi que le rattachement du couvent Panthémont à l'ordre de Cîteaux. En 1231, l'abbaye Notre-Dame-des-Prés est fondée près de Troyes. En 1233, c'est la consécration et la dédicace de l'église Saint-Antoine-des-Champs, par Guillaume d'Auvergne, évêque de Paris. En 1236, Blanche de Castille jette les fondements de Notre-Dame-la-Royale (Maubuisson), près de Pontoise ; en 1244, ceux de l'abbaye Notre-Dame du Lys, près de Melun. Sur les huit abbayes qui viennent d'être citées, deux sont des abbayes d'hommes, Longpont et Royaumont, toutes les autres sont des abbayes de femmes.
Sommaire
Historique
Le problème de la fondation
Le problème de la fondation de l'abbaye du Lys est délicat. Les actes touchant à l'abbaye et qui émanent de Louis IX semblent, à première vue, contradictoires. Dans la charte de fondation de juin 1248, il déclare avoir fondé et fait construire l'abbaye du Lys sur ses propres ressources, sans associer à son nom celui de sa mère, Blanche de Castille. Un mois plus tard, en juillet 1248, de Lyon, le roi accorde un droit d'usage dans la forêt de Bière à l'abbaye dans lequel il mentionne sa mère comme la fondatrice du Lys. Les actes royaux de ses successeurs ne sont guère plus éclairants : Philippe le Bel, son petit-fils, ainsi que Philippe V de France qualifient Louis IX de fondateur de l'abbaye, tandis que Philippe VI fait référence à Blanche de Castille.
Joinville, dans sa Vie de saint Louis, introduit une distinction intéressante. "Et otroia [Louis IX] à sa mère à fonder l'abbaïe dou liz de lez Melun sur Seinne a celle de lez Pontoise que l'on nomme Malbisson et puis leur donna grans rentes et possessions". Ainsi l'abbaye les aurait-elle eu tous deux pour fondateurs, saint Louis parce qu'il donna les ressources nécessaires pour lui assurer la vie matérielle, et Blanche de Castille parce qu'elle fut à l'origine du projet de fondation. Une seconde explication, plus prosaïque et plus administrative, tient au fait que Blanche de Castille, dans sa gestion (première et seconde régences, ou gestion déléguée) s'exprima toujours au nom du roi, sans quasiment jamais apparaître.
La fondation ex nihilo d'une abbaye comme celle du Lys est financièrement très lourde. Elle nécessite un apport de capitaux considérable. Il faut créer le monastère de toutes pièces : acheter les fonds de terre, faire édifier les bâtiments réguliers et l'église, pourvoir la nouvelle abbaye de terres et de rentes suffisantes pour permettre la vie et l'entretien d'un certain nombre de religieuses. Blanche de Castille vient de fonder le monastère de Maubuisson entièrement sur ses propres ressources et il lui est très difficile d'en édifier un nouveau presque aussi important. Saint Louis assume donc toutes les charges de la fondation mais laisse à sa mère, dès le début, l'initiative de l'entreprise. Le Lys ressemble d'ailleurs trop à Maubuisson pour que ces deux couvents ne puissent être considérés comme l'œuvre du même auteur.
Date de fondation
La charte de fondation est de juin 1248, cependant nous avons la preuve qu'au mois de mars 1244 le lieu où devait s'élever le futur couvent était choisi. Le cartulaire de la Bibliothèque nationale renferme la confirmation d'une vente effectuée à cette date par Guillaume de Sivry, vassal de Persoys de Vaux le Vicomte, à l'abbaye de Dammarie. Celle-ci n'existait pas encore puisqu'un certain Guérin Lysenet ne cédait qu'en juin 1244 la pièce de vigne sur laquelle le monastère allait être édifié.
Nous connaissons ainsi deux dates importantes : la première, 1244, est celle du début des travaux ; la seconde, 1248, celle de l'établissement certain des religieuses dans le nouveau couvent.
Liste des abbesses de Notre-Dame du Lys
- Alix de Vienne, comtesse de Mâcon, morte le 23 août 1258[2]
- Mahauld ou Mathilde, sa nièce, morte en 1268
- Alips ou Isabelle de Brabant, morte le 5 février 1275
- (Abra, morte en 1278)
- Comtesse de Melun, morte le 26 septembre 1300
- Pétronille de Griselles, morte le 5 janvier1311
- Agnès, comtesse de Melun, morte en octobre 1321
- (Mathilde de Brapin)
- Claire d'Atasipts ou d'Atafis, morte en décembre 1327
- Béatrix d'Asailly, morte le 3 janvier 1341
- Marguerite de Dreux, morte le 12 mai 1349
- Eudeline d'Artois de Vauldetar, morte en 1364
- Marie de Courtenay, morte en janvier 1375
- (Richarde de Bouseville, régnait en 1379
- Marie de Clèves, morte en novembre 1380
- Jeanne d'Evreux, morte en avril 1386
- Marguerite de Laval de Beaujeu, morte en septembre 1389
- (Marie de Melun)
- Agnès de Rouville, morte en 1408
- (Marie de Bragelongue, régnait en 1408-1411)
- Agnès de Languedoc)
- Anne de Languedouy, morte en 1452
- Françoise de Menou, morte le 3 septembre 1505
- Marie de Menou, morte le 2 septembre 1515
- Isabeau de Grez, morte en 1520
- Jehanne d'Anquoy, morte en 1530
- Louise de Maillé, morte en août 1556
- Jacqueline Coiffard, se démit en 1560
- Barbe ou Marie de Salme, quitta le Lys en 186
- Jehanne Roger, se démit le 10 juillet 1588
- Charlotte de Cluys, déposé en 1623
- Catherine Le Roy, mentionnée en 1624
- Marguerite-Marie de la Trémoille, quitta le Lys en 1639
- Marie-Françoise Lescuyer de la Papotière, morte le 25 avril 1668
- Marie-Magdeleine Lescuyer de la Papotière, quitta le Lys en 1678
- Claire-Cécile Colbert, quitta le Lys le 20 mars 1698
- Marie-Anne de la Melleraye de Mazarin, morte le 13 septembre 1720
- Marie-Françoise d'Aspremont, morte le 13 avril 1733
- Louise de Loheac de Crappado
- Antoinette de Siougeat, morte en 1778
- Jeanne de Foissy, quitta le Lys le 3 mars 1791
Lien externe
Notes et références
- Notice no PA00086923, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- L'abbaye Notre-Dame du Lys à Dammarie-lès-Lys, Monuments historiques de Seine-et-Marne n°4, Armande GRONIER-PRIEUR archiviste-paléographe, 1971.
Catégories :- Abbaye de Seine-et-Marne
- Abbaye cistercienne française
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