- Abbaye de Saint-Sulpice des Bois
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Abbaye Notre-Dame du Nid-au-Merle
L'abbaye Notre-Dame-du-Nid-au-Merle ou abbaye de Saint-Sulpice des Bois est située dans la commune française de Saint-Sulpice-la-Forêt. Autrefois l’abbaye formait un vaste ensemble, entouré de hautes murailles. Il ne reste que des murs de l’église abbatiale du XIIe siècle et quelques bâtiments, plus récents et très dénaturés, comme le logis de l’abbesse.
Le nom vient de l'histoire d'un berger qui aurait découvert ici, dans un nid de merle, une statuette de la Vierge. Sept fois il l'aurait rapportée chez lui, sept fois la statuette serait retournée dans le nid.
Un chapitre du Marquis de Fayolle, le roman inachevé de Gérard de Nerval, a pour cadre cette abbaye.
Sommaire
Historique
Raoul de La Futaie, disciple de Robert d'Arbrissel, la crée en 1112[1]. C'est une abbaye double selon l'antique tradition celtique, c'est-à-dire accueillant séparément des moines (les « condonats[2] ») et des moniales. Les moniales prennent en main le temporel, tandis que les moines assurent la direction spirituelle et les offices[3]. Les deux communautés sont réunies sous l’autorité de l’abbesse.
« La première abbesse dont on sache le nom » serait, selon Dom Lobineau, Marie de Blois, fille d’Étienne d'Angleterre, et ce, jusqu’en 1156[4].
L'abbesse relève non pas de l'évêque de Rennes, mais directement du Saint-Siège. En moins d’un demi-siècle, une trentaine de prieurés dépendant de l’abbaye sont fondés en Bretagne, en Anjou, dans le Maine, dans le Poitou et en Angleterre, lui assurant un fort rayonnement[5]. Très puissante, l’abbaye a droit de haute justice. Elle a un auditoire, des prisons, des fourches patibulaires à quatre poteaux. Elle a des halles, une grange dîmeresse, des moulins et un grand colombier.
Elle décline après le rattachement de la Bretagne à la France, et connaît de grandes épreuves : des incendies (1556, 1651, 1701), la peste (1583), la guerre de religion (1595), la famine (1661) et les ravages de la tempête[6] (1616). On ignore quand le monastère d’hommes est supprimé, peut-être au XVIIe siècle. Les religieuses sont chassées en 1792.
L'abbatiale
La plus grand partie de l’abbatiale, d'architecture romane, en grès, schiste et granite, est du XIIe siècle. L'édifice est classé monument historique depuis 1926[7]. C’est ici que reposèrent les restes de Raoul de La Futaie.
Notes et références
- ↑ « Avant 1117 », dit Dom Lobineau, Histoire de Bretagne, Palais Royal, 1973, p. 115.
- ↑ Dom Lobineau, op. cit., p. 151.
- ↑ Dom Lobineau, op. cit., p. 115.
- ↑ Dom Lobineau, op. cit., p. 151. Certaines sources désignent Marie de Blois comme abbesse de Romsey de 1155 à 1160, tandis que d’autres donnent Maud (Mathilde) comme abbesse de Romsey, pour la même période 1155-1160. Concernant les premières abbesses des deux fondations, les listes sont incomplètes et confuses.
- ↑ Marc Déceneux, La Route des abbayes de Bretagne, Ouest-France, 2004, p. 87.
- ↑ Marc Déceneux, ibid.
- ↑ Abbaye Notre-Dame du Nid au Merle
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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