- Commanderie de Bayle
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Commanderie de Bayle Commanderie Pays France Région Provence-Alpes-Côte-d'Azur Département Bouches-du-Rhône Lieu Saint-Antonin-sur-Bayon Fondée en Attestée en novembre 1166 Protection à compléter La commanderie de Bayle est une commanderie fondée par l'ordre du Temple au XIIe siècle sur le territoire de la commune de Saint-Antonin-sur-Bayon, dans le département des Bouches-du-Rhône, en Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Après la dissolution de l'ordre en 1312, la propriété de la commanderie et de ses dépendances fut transférée, avec la majorité des autres biens templiers, à l'ordre de l'Hôpital.
Sommaire
Description géographique
La commanderie de Bayle se trouve à 480 m d'altitude[1] sur la commune de Saint-Antonin-sur-Bayon, à 7 km à l'ouest de Puyloubier et à 11 km à l'est d'Aix-en-Provence.
Historique
L'établissement templier de Sainte-Marie de Bayle est attesté pour la première fois dans la documentation subsistante le 5 novembre 1166, alors que Foulques de Pontevès fait une donation à cette maison, représentée par Hugues Gaufredi, alors maître du Temple en Provence[2]
Les templiers mettent en valeur le plateau du Cengle en creusant l'évacuation de l'eau par la cascade de « La Trenque » ou « Troncas ».
En 1312, l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem prend possession du site.
Commandeurs templiers
Nom du commandeur Dates Précisions Foulques de Bras décembre 1170[3] commandeur de Richerenches (1175-1179)[4] Hugues de Sade février 1176[3] Raimond Chausoard 1210[5] commandeur d'Arles (1206-1208, 1211, 1219-1227)[5] R. de Aguileriei mars 1225[6] Hugues de Lucho 1236[5] Raimond Ermengaud juin 1244[7] commandeur de Saint-Maurice de Régusse (1237)[5] Bernard Martelli mars 1250[8] également commandeur d'Aix (1250)[8] Jean d'Arles août 1251[9] commandeur de Fos (1245), commandeur d'Aix (1257)[9] Jean Mathias 1263[5] également commandeur d'Aix (1263)[5] État
Le site a été découvert par l'archéologue Isidore Gilles en 1904 lors de la construction d'un hangar. Des fouilles ultérieures y ont été menées en 1936 par F. Benoît[1]. Elles ont permis la mise au jour de sépultures sous tegulæ, ainsi que de fragments de corniches, d'une meule à huile et d'un sol bétonné[1].
On peut aujourd'hui observer la présence de la chapelle et de la ferme, avec deux tours carrées et une cour dallée. Sur un mur extérieur et au-dessus d'une porte on notera la présence d'une croix du Temple.
Articles connexes
- Liste des commanderies templières en Provence-Alpes-Côte d'Azur
- Prieuré et commanderie hospitalière de la langue de Provence
Bibliographie
- Benoît Beaucage, « La fin des templiers en Provence : l'exemple de la viguerie d'Aix », dans Provence historique, vol. 49, no 195-196, 1999, p. 79-91. (ISSN 0033-1856) [résumé]
- Damien Carraz, L'Ordre du Temple dans la basse vallée du Rhône (1124-1312) : Ordres militaires, croisades et sociétés méridionales, Lyon, Presses universitaires de Lyon, coll. « Collection d'histoire et d'archéologie médiévales / 17 », 2005 (ISBN 978-2-7297-0781-1).
- Marius Chaillan, Promenades historiques dans la vallée de l'Arc : Le Cengle et ses alentours, Aix-en-Provence, Imprimerie J. Barthelemy, 1899, 108 p.
- Noël Coulet, « Les Templiers de Bayle au XIIe siècle : un document inédit », dans Provence historique, vol. 54, no 215, 2004, p. 27-34. (ISSN 0033-1856) [présentation en ligne]
- Noël Coulet, « Les effectifs des commanderies du grand prieuré de Saint-Gilles en 1373 », dans Provence historique, no 179, 1995, p. 101-118 (ISSN 0033-1856)
Notes
- Carte archéologique de la Gaule : Aix-en-Provence, pays d'Aix, val de Durance, 13/4, Fl. Mocci, N. Nin (dir.), Paris, 2006, Académie des incriptions et belles-lettres, ministère de l'Éducation nationale, ministère de la Recherche, ministère de la Culture et de la Communication, maison des Sciences de l'homme, centre Camille-Jullian, ville d'Aix-en-Provence, communauté du pays d'Aix, p. 671.
- Coulet 2004, p. 31.
- Coulet 2004, p. 30.
- Lire en ligne sur Gallica (page consultée le 31 octobre 2008)] Marquis de Ripert-Montclar (éd.), Cartulaire de la commanderie de Richerenches de l'Ordre du Temple (1136-1214), Avignon / Paris : F. Seguin / H. Champion, 1907, p. CLVI. [
- Templiers.net (page consultée les 8 novembre 2008 et 9 octobre 2009). Émile G. Léonard. Introduction au cartulaire manuscrit du Temple (1150-1317) constitué par le Marquis d'Albon. Paris, E. Champion, 1930, reproduit sur
- Lire en ligne sur Google Livres (page consultée le 8 novembre 2008)] Benjamin Guérard éd. et al. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Victor de Marseille. Paris : Ch. Lahure, 1857, t. II, p. 377-382, charte 947 (23 mars 1225). [
- Lire en ligne sur Google Livres (page consultée le 8 novembre 2008)] Benjamin Guérard éd. et al. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Victor de Marseille. Paris : Ch. Lahure, 1857, t. II, p. 382-385, charte 948 (16 juin 1244). [
- Joseph Hyacinthe Albanès, « « La ville de Roquevaire : ses origines, ses seigneurs, vente de la seigneurie (suite) [7e partie] », Revue de Marseille et de Provence, 27e année, août 1881, p. 340 et note 2. [Lire en ligne sur Google Livres (page consultée le 23 avril 2010)]
- Carraz 2005, p. 442-443 et note 126.
Catégories :- Commanderie templière
- Provence médiévale
- Prieuré et commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem
- Abbaye des Bouches-du-Rhône
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