- Comité de Sûreté Générale
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Comité de sûreté générale
Le Comité de sûreté générale est une institution de la première République française, chargé de diriger la police et la justice révolutionnaires.
Il naquit du Comité de surveillance de la Législative qui fut créé le 25 novembre 1791, et prit le nom de Comité de sûreté générale après le 10 août 1792. Il poursuivit ses fonctions sous la Convention, d'abord de manière provisoire, puis de manière définitive, par le décret du 2 octobre 1792, après avoir été réorganisé.
Le Comité siégeait dans ses locaux dans l’hôtel de Brionne, aujourd’hui disparu, et était relié par un couloir au pavillon de Marsan.
Il était formé de 12 membres élus chaque mois par la Convention nationale et rééligibles. La plupart d'entre eux étaient des députés Montagnards.
Le Comité fut chargé d’appliquer les mesures de police contre les suspects. Il devint un véritable "ministère de la Terreur" après l’élimination des Girondins, le 2 juin 1793. Le Comité recherchait les suspects et envoyait les inculpés devant le Tribunal révolutionnaire. Il rédigeait les ordres d’arrestation, qui étaient effectuées sous la direction des douze policiers de Paris nommés par la Commune.
À partir du printemps de l’an II, la plupart de ses membres entrent en conflit avec le Comité de salut public qu’ils considéraient comme des enragés.
En messidor, Vadier lit le dossier à charge (Catherine Théot) avec le mysticisme de Maximilien de Robespierre qu’il a créé.
Après la grande terreur, le deuxième dossier monté pour ridiculiser Robespierre atteint son but le 9 thermidor (27 juillet 1794).
Le Comité de sûreté générale fut supprimé en octobre 1795, sous le Directoire.
Membres
Le nom et le nombre de membres du Comité varièrent beaucoup. Il compta un maximum de 30 membres lors de son organisation le 2 octobre 1792 et un minimum de 9 membres en septembre 1793. De Germinal à Thermidor an II, il était composé de 12 membres, à savoir :
- Jean-Pierre-André Amar.
- Joseph-Nicolas Barbeau du Barran.
- Moyse Bayle.
- Jacques-Louis David.
- Grégoire Jagot.
- Elie Lacoste.
- Louis-Charles de Lavicomterie.
- Philippe-François-Joseph Le Bas.
- Jean-Antoine Louis.
- Philippe Rühl.
- Marc Guillaume Alexis Vadier.
- Jean-Henri Voulland.
En firent partie à une certaine époque :
- Claude Basire.
- Antoine Boucher Saint-Sauveur.
- François Bergoeing.
- Armand-Joseph Guffroy.
- Pierre-Antoine Lalloy.
- Guislain-François-Joseph Le Bon.
- Étienne-Jean Panis.
- Pierre-Charles Ruamps.
- Louis Bon de Montaut
- Pierre Colombel
- Fabre d'Églantine
- Antoine François Hardy
- Jacques-Charles Bailleul
- Jean-Baptiste Harmand
- Jean Jay
- Augustin Bernard François Legoazre de Kervélégan
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