- Combat de Shipu
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Combat de Shipu
Le Bayard, navire amiral de l'escadre françaiseInformations générales Date 14-15 février 1885 Lieu Baie de Shipu (Zhejiang, Chine) Issue Victoire des Français Belligérants France Empire de Chine Commandants Amédée Courbet Forces en présence Marine française Marine impériale chinoise Guerre franco-chinoise modifier Le combat de Shipu (en chinois 石浦沉船事件) est un engagement naval survenu dans la nuit du 14 au 15 février 1885, dans la baie de Shipu (Zhejiang, Chine) dans le cadre de la guerre franco-chinoise de 1883-1885.
Sommaire
La bataille
Lors de la bataille de Fuzhou, l'escadre française de l'amiral Courbet ayant détruit la plus grande partie de la flotte chinoise, celle-ci ne possédait plus que cinq grandes unités : trois croiseurs modernes et rapides construits en Allemagne et deux frégates plus lentes, la Yuyuan et la Chengqing. Ces bâtiments mouillaient à Shanghai et étaient totalement inaccessibles à leurs adversaires.
À la fin de janvier 1885, l'amiral Amédée Courbet ayant appris que ces navires avaient pris la mer, décida de se lancer à leur poursuite. Le 11 février, les vaisseaux chinois sont aperçus, cinglant vers la baie de Shipu.
Il apparut très vite que les trois croiseurs étaient plus rapides que les navires français ; en revanche, il n'en était pas de même pour les frégates. Elles se réfugièrent dans la baie, protégée par des batteries d'artillerie alors que les croiseurs continuaient leur route.
Courbet prit la décision d'attaquer.
Dans la nuit du 14 au 15 février, deux canots à vapeur armés de torpilles, respectivement commandés par le capitaine de frégate Palma Gourdon, commandant en second du Bayard et chef de cette expédition, et par le lieutenant de vaisseau Émile Duboc, quittent le Bayard, navire amiral de la flotte française et s'engagent dans la baie, guidés un temps par la vedette et la baleinière du Bayard. À 3 h 30 du matin, ils lancent leurs torpilles sur la Yuyuan qui, touchée, riposte de toutes ses pièces. Elle manque les assaillants, mais atteint en revanche la Chengqing, qui lui réplique. Les canons chinois terminent ce que les Français ont commencé et les deux frégates s'entre-détruisent et coulent, tandis que les batteries terrestres ouvrent le feu sur tout le monde.
Le succès est total pour les attaquants qui ne déplorent qu'un mort lors du combat.
Bibliographie
- Étienne Taillemite, Histoire ignorée de la Marine française, Perrin, 2003 (ISBN 2-262-02050-7)
- Émile Duboc, L'Affaire De Sheï-Poo, Henri Gautier éditeur, Paris - Bibliothèque De Souvenirs & Récits Militaires, n°63
- Paul Chack, Marins de ma bordée- Chap.3, Editions de France, Paris, 1942
Voir aussi
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