- Colonne Durruti
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La colonne Durruti est la plus célèbre colonne de combattants anarchistes faisant partie des milices confédérales de la CNT et de la FAI. Elle fut formée dans les premiers jours de la guerre d'Espagne et combattit dans les rangs républicains contre les militaires nationalistes. Elle doit son nom à l'homme qui, au titre de délégué général la dirigea, Buenaventura Durruti, assisté de Enrique Pérez Farrás.
Sommaire
Histoire
La colonne Durruti sortit de Barcelone le 25 juillet 1936, quelques jours à peine après le coup d'Etat militaire du 18 juillet. Elle était composée de 2 500 miliciens. Elle se battit d'abord en Aragon, Durruti ayant l'intention de reprendre Saragosse aux nationalistes. Le premier combat fut livré par les miliciens à Caspe, sur la route de la capitale aragonaise, mais arrivé à une vingtaine de kilomètres de la ville, Durruti reçut l'ordre de s'arrêter. Les miliciens de la colonne ne purent finalement jamais reprendre Saragosse.
Le quartier général de la colonne Durruti se trouvait à Bujaraloz. Les effectifs atteignirent alors 6 000 hommes. Plusieurs centuries étaient constituées d'étrangers, telles que :
- la centurie Sébastien Faure, composée de Français et d'Italiens, dont Saïl Mohamed, Jean Mayol, Marcel Montagut, Simone Weil et George Sossenko ;
- la centurie Sacco and Vanzetti, composée d'Américains ;
- la centurie Erich Mühsam, composée d'Allemands.
En novembre 1936, 1 400 d'entre eux furent envoyés à Madrid afin de combattre pour la défense de la ville, assiégée par les nationalistes. C'est lors de ces violents combats que Durruti trouva la mort, le 20 novembre. Il fut remplacé comme délégué général par Ricardo Sanz.
Durruti s'était opposé à la « militarisation » des unités anarchistes et des milices confédérales, c'est-à-dire leur soumission à la discipline militaire et leur incorporation progressive à une armée classique. Lui mort, les délégués de la colonne acceptèrent les injonctions du gouvernement républicain de Francisco Largo Caballero. La colonne fut finalement, comme les autres unités anarchistes, communistes et socialistes, incorporée dans l'armée populaire de la République espagnole. Elle en constitua la 26e division (composée des 119e, 120e et 121e brigades).
Références culturelles
The Durutti Column est le nom d'un groupe de rock britannique (le nom Durutti a été volontairement orthographié différemment).
Bibliographie
- Abel Paz, Buenaventura Durruti 1896-1936: un combattant libertaire dans la révolution espagnole, Éditions de Paris, 2000, 488 p. (ISBN 2905291982)
- (es) Abel Paz et José Luis Gutiérrez Molina, Durruti en la Revolución Española, Fundación de estudios libertarios Anselmo Lorenzo, 1996, 773 p. (ISBN 8486864216).
Traduction en anglais de Chuck Morse consultable sur Google Livres
- (en) Robert Alexander, The anarchists in the Spanish Civil War, Janus Publishing Company Lim, 1999, 509 p. (ISBN 1857564006) [lire en ligne]
- Pierre Marqués Posty, Espagne 1936. Correspondants de guerre. L'ultime dépêche, L'Harmattan, 2008, 270 p. (ISBN 2296055621) [lire en ligne]
- (es) Andreu Castells Peig, Las brigadas internacionales de la guerra de España, Ariel, 1974, 685 p. (ISBN 8434424703)
- (en) Julián Casanova (révisé par Paul Preston et traduit par Andrew Dowling et Graham Pollok), Anarchism, the republic, and civil war in Spain, 1931-1939, Routledge, 2005, 229 p. (ISBN 041532095X) [lire en ligne]
- (en) José Peirats Valls (révisé par Chris Ealham et traduit par Paul Sharkey), The CNT in the Spanish Revolution, ChristieBooks.com, 2005, 269 p. (ISBN 1873976240).
Sources
- (ca) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en catalan intitulé « Columna Durruti » (voir la liste des auteurs)
Articles connexes
Liens externes
- La colonne Durruti, racontée par l'un de ses membres, l'écrivain allemand Carl Einstein
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