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Abbaye de Marast
Abbaye de Marast Vue générale de l'édifice Latitude
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(Chercher ce lieu)Pays France Région Franche-Comté Département Haute-Saône Ville Marast Culte Catholique romain Type Prieuré Début de la construction 1117 Style(s) dominant(s) Art roman modifier Sommaire
Histoire
Dépendant de l'abbaye de Chaumousey, le prieuré de Marast a été fondé en 1117 à la suite de donations faites par Richard de Montfaucon, comte de Montbéliard, et Thiébaud de Rougemont d'un territoire sur leurs domaines d'Esprels. Cette fondation sera confirmée en 1122 par l'archevêque de Besançon, Anséric, puis en 1123 par le pape Calixte II. Les archevêques et évêques de Besançon prendront le prieuré sous leur protection, en lui faisant d'importantes donations au cours des siècles.
L'église, érigée dans les années 1120-1130, a été placée sous le vocable de la Vierge Marie, mais à la suite d'une évolution résultant d'une dévotion locale particulière à sainte Marie-Madeleine, la dénomination devient dès le XIIIe siècle, église Sainte-Marie-Madeleine de Marast.
La règle de saint Augustin dont dépendaient les chanoines, n'a été suivie qu'assez lâchement puisque la vie commune disparaît dès le XIVe siècle, les religieux disposant de leurs appartements propres. Leur nombre, qui n'a jamais dépassé huit, se stabilise ensuite à quatre tant en raison d'un manque de recrutement que de l'avarice des prieurs peu soucieux de partager les revenus.
Le prieuré a néanmoins conservé un certaine importance en raison du rattachement d'églises paroissiales desservies par des vicaires (Esprels, Mélecey, Cubry, Villafans, Montjustin,Borey …), mais surtout du fait de sépultures qui y ont eu lieu. Les seigneurs de Villersexel, grands bienfaiteurs et gardiens héréditaires du prieuré y firent notamment construire une chapelle, d'autres seigneurs ayant également choisi ce lieu pour y être inhumés (Oricourt, Fallon, Autricourt).
Le 5 janvier 1611, le prieuré est rattaché au chapitre de l'église collégiale Notre-Dame de Dole (Jura), par décision d'Albert, fils de Maximilien II, et de Marie d'Autriche, petite fille de Charles Quint, infante d'Espagne, archiducs d'Autriche et ducs de Bourgogne.
Le dernier chanoine ayant résidé au prieuré décède en 1747, date qui marque la fin de la vie religieuse à Marast.
L'abbaye est vendue comme bien national en 1792.
Un petit séminaire s'installe dans les lieux de 1809 à 1812, la Congrégation des Frères de Marie y ouvrant ensuite une école de 1835 à 1905.
Architecture
La façade de l'église, orientée vers l'ouest, est d'une grande simplicité avec trois fenêtres positionnées en triangle au dessus du portail, non sculpté.
La nef, dotée de deux collatéraux, comporte huit travées reliées par des arcs en plein cintre, reposant sur des piliers alternativement carrés et ronds. Les chapitaux témoignent de l'influence rhénane de même que l'emploi en partie du grès.
Le chœur, vouté en berceau et comportant au sol les pierres tombales de l'ancienne chapelle des seigneurs de Villersexel, s'insère dans une abside polygonale à cinq pans.
L'ensemble, qui date du XIIe siècle, est surmonté d'une charpente du XVIe siècle, en forme de carène renversée.
Le clocher, remanié au XVIIIe siècle et surmonté d'un dôme à l'impériale, repose sur le bras ouest du transept.
Le cloître et les appartements des religieux ont été détruits au XVIIIe siècle et il ne subsiste plus, en mauvais état, que les bâtiments conventuels donnant sur la Grande Cour.
Bibliographie
- Jean-Pierre Billy, Marast, le prieuré retrouvé, Coll. Exploration Dominique Guéniot Éd., 1993
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