- Coiffe d'indien
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Coiffe amérindienne
De nombreux peuples amérindiens ont utilisé des coiffes en plumes d'aigles comme éléments décoratifs ou comme signe distinctif du rang social. Les plumes avait en outres des vertus magico-médicales ce qui donnait à cette coiffure une importance accrue. Chaque tribu avait son propre modèle de coiffure avec sa propre méthode pour les confectionner. Elles pouvaient leur attribuer un rôle culturel différent.
Sommaire
Les Amérindiens du Canada et des États-Unis
Les parures en plume d'aigles sont les plus prisées des parures d'Amérique du Nord. Elles sont si populaires qu'aux États-Unis seul les amérindiens ont le droit de détenir des plumes d'aigle[1], du fait que ces parures sont jugées essentielles au maintien de leur culture alors que les aigles sont des espèces strictement protégées. Ces parures peuvent être très simples, constituées d'une simple plume ou très complexe comme celle des Sioux ou des Arapahos. Elles étaient utilisées tant à la guerre que lors des conseils et cérémonies religieuses.
Il semble que les premiers nord-amérindiens a avoir utilisé des parures complexes soit les Crows. Les Pieds-Noirs les adoptèrent au début du XIXe siècle, mais leurs plumes d'aigle sont dressées circulairement et verticalement tout autour de la tête. Le chef Pawnee nommé Petalesharo en portait une en 1821, les Cheyennes vers 1830 au moins et les Sioux au milieu du XIXe siècle.
Ces coiffures sont toujours utilisées lors des Pow wow. Certaines coiffures traditionnelles sont aussi munies de cornes de bison. A partir des années 1920, George Catlin, portraitiste d'« indien », est une importante source d'information pour les coutumes vestimentaires traditionnelles des nord-amérindiens.
Un Dakota
Mató-Tópe, chef Mandan
Le chef Choctaw Peter Pitchlynn, peint en 1834, par George Catlin
Rocky Boy, chef ojibwé
Aujourd'hui, pour être vendu à des non-indiens les coiffes sont élaborées à partir de plume, le plus souvent de dindes, teintes[2].
Les Amérindiens d'Amérique latine
Les coiffures d'Amérique latines sont plus colorées, du fait de l'utilisation de plume d'oiseaux tropicaux aux couleurs plus vive. Certaines espèces comme les oiseaux mouche ont même des plumes iridescences. Les coiffes de plumes de Quetzal ont été pour les Aztèques ou les Maya des symboles du pouvoir, ces oiseaux symbolisant des dieux.
Techniques particulières
Certaines communautés ont changé les couleurs naturelles des plumes soit par des procédés à base de de teinture, soit en changeant le régime alimentaire ou en utilisant d'autres procédés sur l'oiseau captif destiné à fournir les plumes, c'est le tapirage. Ceci se pratique sur les psittaciformes en les plumant puis en massant l'épiderme avec des décoctions de plantes ou en plaçant des venins dans le calamus des plumes. Les couleurs structurales des plumes disparaissent et les plumes sont alors jaune ou en rose lors de la repousse. Les Enawenê-Nawê, avec du venin de batracien transforment des plumes normalement vertes en plumes jaunes avec des nuances de vermillon[3].
Voir aussi
Bibliographie
- (en) Furst, Peter, Crowns of Power: Bird and Feather Symbolism in Amazonian Shamanism, The Gift of Birds: Featherwork of Native South American Peoples, Ruben E. Reina, Kenneth M., 1991, « VIII »
Notes
- ↑ Eagle feather law, Code of Federal Regulations chapitre 50 partie 22
- ↑ Les plumes d'aigle
- ↑ (fr)Une technique de virtuose
Catégories : Ethnologie | Culture amérindienne d'Amérique du Nord
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