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Club des Cordeliers
Le club des Cordeliers ou Société des Amis des droits de l’homme et du citoyen est une société politique fondée le 27 avril 1790 et sise dans l’ancien réfectoire du couvent des Cordeliers de Paris.
Sommaire
Origine du nom « Cordeliers »
Cordeliers était le surnom des moines franciscains, qui, habillés de manière très simple, portaient une simple corde en guise de ceinture. Par une curieuse ironie du sort, les franciscains avaient été, au Moyen Âge, un ordre rival des dominicains, qui donna, lui, son nom au club des Jacobins, club révolutionnaire rival des Cordeliers.
Histoire du club des Cordeliers
Le club se pose en véritable surveillant de l’assemblée et porte un regard critique sur celle-ci. Le club se propose également d’aider les indigents : contrairement aux jacobins, l’entrée y est libre. On entre au club sans avoir à verser de cotisation : un drapeau tendu à la sortie se charge de recueillir les dons.
La carte de membre du club des Cordeliers représentait un œil ouvert : « l’œil de la vigilance révolutionnaire grand ouvert ».
Plus proche des classes populaires que le club des Jacobins, ses membres prirent une part très active aux mouvements insurrectionnels qui se produisirent sous l’Assemblée constituante, l’Assemblée législative et la Convention nationale. Il exprime les aspirations de la population ouvrière des faubourgs Saint-Antoine et Saint-Marceau.
Véritable groupement de combat, il entretient l’agitation démocratique, surveillant les aristocrates, contrôlant les administrations, agissant par des enquêtes, des souscriptions, des pétitions, des manifestations et si besoin des émeutes.
Ce sont les Cordeliers qui, dès le 21 juin 1791, demandèrent la déchéance de Louis XVI après sa fuite et son arrestation à Varennes. C’est le club des Cordeliers qui organisa la manifestation du Champ-de-Mars, le 17 juillet 1791 ; c’est lui qui repoussa la Constitution de 1791.
Momentanément vaincus (le Club est fermé et le parti démocrate décapité), les Cordeliers retrouvent vite leur influence. Ils jouent un rôle très actif dans l’organisation de l’insurrection du 10 août 1792, qui amène la chute de la royauté en France. Ils peuvent par la suite exiger l’établissement de la Terreur et son renforcement par une vaste épuration des administrations. C’est de nouveau le club des Cordeliers qui le 22 mai 1793 fomenta une insurrection qui amena la chute des Girondins à la Convention Nationale.
Organe
Son organe est le Vieux Cordelier, journal publié par Camille Desmoulins et dont sept numéros parurent du 5 décembre 1793 au 25 janvier 1794.
Affiliations
Des clubs sont créés partout en France : parmi eux, un grand nombre prennent modèle sur le club des Cordeliers et demandent leur affiliation, propageant ainsi les idées de ce club.
La fin du Club
Après la chute des Girondins, le club se divisa en Indulgents (les Dantonistes) et Exagérés (les Hébertistes, auteurs de la loi des suspects et partisans d’une dictature de la Commune - à ne pas confondre avec les Enragés de Jacques Roux). Les Hébertistes joueront un rôle prépondérant et deviendront de ce fait le porte parole des revendications sociales les plus avancées. Devant ses exigences toujours plus grandes et son attitude menaçante, le Comité de Salut Public prend les devants en faisant arrêter ses principaux dirigeants dans la nuit du 13 au 14 mars 1794. Traduits devant le Tribunal révolutionnaire, ils sont guillotinés les 24 mars et 5 avril 1794 ; Marat fut assassiné par Charlotte Corday le 13 juillet 1793.
Vaincu par le club des Jacobins, le club des Cordeliers devint une dépendance de celui-ci, mais subsista plus longtemps que lui, n’étant fermé qu’en avril 1795.
Membres célèbres
- Buirette de Verrières
- Pierre-Gaspard Chaumette
- Marie-Joseph Chénier
- Danton
- Camille Desmoulins
- Fabre d'Églantine
- Hébert
- Marat
- Théroigne de Méricourt fréquenta également ce club.
- Antoine-François Momoro
- Pierre-François-Joseph Robert
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Catégorie : Groupe politique de la Révolution française
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