- Claude Tillier
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Claude Tillier, né le 11 avril 1801 à Clamecy (Nièvre), mort le 12 octobre 1844, est un pamphlétaire et romancier français, principalement connu comme auteur du roman Mon oncle Benjamin.
Sommaire
Biographie
Fils d'un serrurier, il réussit à faire des études au lycée de Bourges grâce à une bourse accordée par la ville de Clamecy. Après le baccalauréat, il travaille comme maître d'études, d'abord à Soissons, puis à Paris. Il raconte dans ses mémoires comment « son bouquet de rhétorique au côté, comme un domestique à la Saint-Jean, il alla offrir ses services aux revendeurs de grec et de latin de la capitale ». Il finit par être renvoyé. En 1821, il est tiré au sort et effectue un service militaire de six ans.
À son retour, il est nommé instituteur puis directeur d'école à Clamecy. Parallèlement, il travaille comme journaliste à L’Indépendant à Clamecy, puis à L’Association, un journal démocratique de Nevers, pour lesquels il écrit aussi des feuilletons. Ses prises de position contre les notables locaux lui coûtent son poste de directeur d'école.
Il meurt d'une maladie de poitrine et est inhumé à Nevers[1].
Publications
Des écrits de Claude Tillier, certains sont parus de son vivant seulement dans des journaux et n'ont été édités qu'après sa mort.
- Editions anciennes
- De choses et d'autres. Vingt-quatre pamphlets, C. Sionest, Nevers, 1843[2]
- Belle-Plante et Cornélius, 1841[3]
- Mon Oncle Benjamin, 1843[4]
- Oeuvres, C. Sionest, Nevers, 1846, préface de Félix Pyat.
- 1. Mon oncle Benjamin
- 2. Belle-Plante et Cornelius ; Comment le chanoine eut peur, comment le capitaine eut peur
- 3 et 4. Pamphlets
- Editions récentes
- Œuvres complètes en trois volumes, Slatkine éditeur, Genève et Paris, 1985. Présentées de Roger Martin.
- I. Mon oncle Benjamin ; De l'Espagne. 414 p
- II. Belle-Plante et Cornélius ; Comment le Chanoine eut peur, comment le Capitaine eut peur ; Poésie. 388 p.
- III. Pamphlets. 668 p.
Citations
- « Les valets applaudissent toujours aux orgies des maîtres, quand ceux-ci laissent du vin dans les bouteilles. » (Pamphlets).
- « Je ne sais pas, en vérité, pourquoi l'homme tient tant à la vie. Que trouve-t-il donc de si agréable dans cette insipide succession des nuits et des jours, de l'hiver et du printemps ? » (Mon oncle Benjamin, chapitre I. Ces phrases émanent du narrateur, le neveu[5] de Benjamin).
- « Quiconque a semé des privilèges doit recueillir des révolutions. » (Mon oncle Benjamin, chapitre III. La phrase est prononcée par Benjamin au terme d'une longue tirade contre la noblesse)
- « Pourquoi donc, en effet, le riche serait-il plus heureux que le pauvre ? Il ne travaille point ; eh bien ! il n'a pas le plaisir de se reposer. » (Mon oncle Benjamin, chapitre III. ).
Hommages
- Hommages publics
- Monument[6] avec le buste en bronze de Claude Tillier[7] à Clamecy (rue du Grand Marché, place du Marché[8]), inauguré le 17 septembre 1905 en présence de Jules Renard qui prononce le discours d'inauguration[9] et de Jean-Baptiste Bienvenu-Martin, ministre de l'Instruction publique. Le monument est l'œuvre du sculpteur Emile Boisseau.
En avril 1941, le buste, menacé de destruction par l'occupant, est caché par des résistants ; il est remis en place le 12 septembre 1944.
- Rue Claude Tillier à Paris (12ème arrondissement), Nevers, Clamecy, Grenois (Nièvre)
- Collège Claude Tillier à Cosne-sur-Loire (Nièvre)
- Ecole Claude Tillier à Nevers, Clamecy
- Autres
Georges Brassens disait : « Quiconque n'a pas lu Mon Oncle Benjamin ne peut se dire de mes amis »[10].
En 1969, Édouard Molinaro réalise une adaptation cinématographique de Mon oncle Benjamin avec Jacques Brel dans le rôle principal, Claude Jade et Bernard Blier.
Voir aussi
Bibliographie
- Gaston Gautier : Claude Tillier instituteur (1828-1841), G. Vallière, 1903
- Claude Tillier : 1801 - 1844, Catalogue de l'exposition du Bicentenaire (15 septembre - 20 octobre 2001), Société Académique du Nivernais, Nevers, 2001
Liens externes
- Œuvres de Claude Tillier sur le projet Gutenberg
- Mon oncle Benjamin, de Claude Tillier en version audio gratuite
Liens internes
Notes et références
- Sa tombe se trouve dans le carré 8 du cimetière Jean-Gautherin.
- L'édition complète des pamphlets date de 1906 : A. Bertour, Paris et Mazeron frère, Nevers, 688 p.
- La plus ancienne édition répertoriée à la BnF date de 1846 (C. Sionest, Nevers) ; noter aussi l'édition de 1908 : A. Lapie, Lausanne, 223 p., avec le discours de 1905 de Jules Renard en préface.
- 1843, 475 p. Première édition : W. Coquebert, Paris,
- En fait son petit-neveu.
- [1] Cf.
- Michel Benoît Cf. blog de
- Localisation à préciser, les sources Internet ne sont pas claires.
- [2]. Cf. notice de Belle-Plante et Cornelius, Lapie, 1908, sur le Catalogue collectif de France :
- ORTF 19.07.1967 Emission TV de Michel Polac : "Bibliothèque de Poche" en compagnie de René Fallet -
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