Claude Morin (péquiste)

Claude Morin (péquiste)
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Claude Morin est un professeur, essayiste et homme politique québécois, né le 16 mai 1929 à Montmorency, près de Québec, où son père était médecin. Il est l’aîné d’une famille de sept enfants.

Sommaire

Études

Après son cours primaire à Montmorency[1] et son cours classique au Séminaire de Québec, Claude Morin reçoit un baccalauréat en sciences sociales et, en 1954, une maîtrise en économie à la faculté des sciences sociales de l'Université Laval. Intéressé aux questions internationales, il envisage un moment d'y faire carrière. Pour s'y préparer, il lit sur le sujet, suit des cours d’espagnol et de russe à Laval, et améliore sa connaissance de l’anglais par un séjour de quatre mois, à l'été 1951, à Kingston, Ontario, comme ouvrier à l’usine locale de l'Alcan. Mais un de ses professeur, Maurice Lamontagne, près du gouvernement fédéral de l'époque, lui apprend que ses chances sont minces d'accéder à un poste dans la diplomatie canadienne au terme de ses études[2]. Le père Georges-Henri Lévesque, doyen de sa faculté, l'a cependant remarqué : il lui propose un poste de professeur, carrière qui correspond encore mieux à ses aspirations. De 1954 à 1956, Morin étudie à l'Université Columbia de New York où il obtient une maîtrise en bien-être social (Master of Social Welfare)[3].

Professeur et chercheur (1956-1963)

Devenu professeur à la Faculté des sciences sociales de Laval en septembre 1956, il enseigne l’économie et l’organisation communautaire à l’École de service social de cette faculté et, à compter de 1958, la politique économique au département de science politique. Il travaille à divers projets de recherches (conditions d’habitation dans la ville de Québec, situation socio-économique du comté de Portneuf, organisation régionale des services sociaux), publie des articles dans des revues spécialisées et, de 1958 à 1961, est commentateur à l'émission « La vie économique » de Radio-Canada. En 1961, il est nommé par le gouvernement membre du Comité d’étude sur l’assistance publique dont le rapport (Rapport Boucher), déposé au début de 1963, guidera la réorganisation des politiques sociales du Québec dans les années subséquentes[4].

Sous-ministre et conseiller (1963-1971)

En 1959, à l’invitation de Maurice Sauvé, Morin avait fait partie d’un groupe chargé d’actualiser le programme social du Parti libéral du Québec. Peu après l’élection du parti en juin 1960, il devient le principal rédacteur des discours du premier ministre Jean Lesage et le restera jusqu’à la victoire de l'Union nationale en 1966[5]. En 1961, tout en demeurant professeur, il est nommé conseiller économique au Conseil exécutif.

En juin 1963, les circonstances font que Morin s'engage davantage. À la demande insistante de Lesage, il quitte l’université pour mettre sur pied le nouveau ministère des Affaires fédérales-provinciales, chargé des relations du Québec avec le gouvernement fédéral et les autres provinces[6].

En avril 1964, Lesage, après entente avec le premier ministre fédéral Pearson, lui demande de négocier discrètement, avec des hauts fonctionnaires fédéraux, la solution de plusieurs litiges Québec-Ottawa : partage fiscal, retraits des programmes conjoints, aide aux municipalités, allocations familiales et, en particulier, l’établissement d’un régime de rentes autonome pour le Québec. Pour ce dernier dossier, Morin est accompagné de l’actuaire Claude Castonguay. Les rencontres sont si fructueuses que certains en interprètent le résultat comme un «déblocage» fédéral-provincial historique[7].

Avec Jacques Parizeau qui y représente le Québec, il suit de près les travaux du Comité fédéral-provincial du régime fiscal, créé en 1964[8].

En 1964 toujours, Morin est nommé secrétaire du Comité parlementaire de la Constitution, créé par l’Assemblée nationale pour se pencher sur la réforme du fédéralisme canadien[9]. En juillet 1965, il devient aussi président de la Commission interministérielle des relations extérieures[10], instituée en août 1965 par décret gouvernemental et dont la fonction est de susciter et de coordonner les initiatives internationales du Québec. C’est à partir de la réflexion de ce Comité et à la suite d’une décision du premier ministre Daniel Johnson, père, que ce domaine d’action s’ajoutera, en 1967, à la mission initiale du ministère, désormais connu sous le nom de ministère des Affaires intergouvernementales. Sauf pour quelques périodes, ce ministère relèvera du premier ministre lui-même.

Sous Daniel Johnson, père, Jean-Jacques Bertrand et Robert Bourassa jusqu’à octobre 1971, Morin conserve son poste de sous-ministre. Pendant cette période, il élabore et rédige avec ses adjoints, dont Louis Bernard, les positions défendues par le Québec aux conférences constitutionnelles ou autres. Comme conseiller, et en raison de sa présence quotidienne auprès de quatre premiers ministres successifs, Morin a contribué par ses analyses et ses interventions à la plupart des grandes initiatives de la Révolution tranquille : nationalisation de l'électricité, Société générale de financement, Régime de rentes du Québec, Caisse de dépôt et placement, relations internationales du Québec, etc. En partie responsable, d’un gouvernement à l’autre, de la continuité dans les réclamations politiques du Québec, Morin en vint à exaspérer les autorités fédérales[11].

Enseignement et engagement (1971-1976)

Par choix personnel il revient en octobre 1971 à l’enseignement universitaire à l'École nationale d'administration publique (ÉNAP). Sa réflexion sur son expérience du gouvernement l’amène alors à opter pour la souveraineté du Québec. Dans Le Pouvoir québécois, publié en 1972, il explique les principaux dosssiers dont il a eu à s’occuper, et dans Le Combat québécois (1973), il en tire des leçons pour l’avenir. En 1972, il est élu membre du conseil exécutif du Parti québécois et, en 1973, il est candidat défait de ce parti dans la circonscription de Louis-Hébert.

Lors du congrès du Parti québécois de novembre 1974, il joue un rôle déterminant dans le changement de stratégie de cette formation qui adopte l'idée d'accéder à la souveraineté par un référendum, et non par une simple victoire électorale. Pour convaincre les militants, Morin utilise trois principaux arguments. Nul ne connaissant encore l'aptitude du Parti québécois à gouverner, les citoyens, avant d'opter pour la souveraineté, préféreraient voir comment ce parti s'acquitte de ses responsabilités. Avec un appui populaire mesurable, les autres pays seraient plus enclins à reconnaître la souveraineté du Québec. Et, si un simple vote de l'Assemblée nationale, à la majorité des députés, suffitait pour faire la souveraineté, le vote d'un gouvernement subséquent, pourrait en toute logique la défaire[12]. Qualifié plus tard d'étapisme par les médias, ce changement au programme du parti est adopté par les deux-tiers du congrès.

Homme politique (1976-1982)

Élu en 1976 dans Louis-Hébert, où il affrontait Jean Marchand du parti libéral, il devient ministre des Affaires intergouvernementales dans le cabinet de René Lévesque et, à ce titre, responsable du dossier constitutionnel, ainsi que des dossiers concernant les rapports du Québec avec les autres gouvernements, tant au Canada qu’à l’étranger. Lévesque le nomme aussi membre du comité ministériel des priorités.

Il met d’abord l’accent sur la nécessité d’expliquer aux autres gouvernements et pays les intentions et projets du gouvernement souverainiste, dont peu d’observateurs étrangers s’attendaient à la victoire électorale. C’est dans cette perspective que, dès décembre 1976 et dans les mois qui suivirent, Lévesque, Morin et leurs collègues reçoivent de très nombreux diplomates, journalistes et chercheurs provenant de divers pays.

Morin tient aussi à l’intensification des rapports France-Québec et à une meilleure information sur le Québec à l’intention des États-Unis. Il effectue des missions en France et en Grande-Bretagne, et entreprend des tournées de conférences auprès de groupes américains influents. Celles-ci s’inscrivent dans le cadre d’un effort systématique d’information (Opération Amérique[13]) à laquelle participent également le premier ministre Lévesque et d’autres ministres. Morin accroît la présence internationale du Québec en instituant de nouvelles délégations (Atlanta aux États-Unis, Caracas au Venezuela, Mexico) et en le représentant aux réunions de l’Agence de coopération culturelle et technique des pays francophones : à Abidjan (Côte d’Ivoire) en 1977, Lomé (Togo) en 1979 et Libreville (Gabon) en 1981, et à Paris ces mêmes années.

En vue du référendum sur l'avenir du Québec promis par le Parti québécois, il fait préparer, par des spécialistes, une série d’études sur des sujets comme la monnaie, les échanges commerciaux, le transfert des pouvoirs, les traités internationaux, etc. Ces études sont au fur et à mesurée déposées à l’Assemblée nationale[14]. Morin contribue aussi à la rédaction du Livre blanc sur la souveraineté-association (La nouvelle entente Québec-Canada[15]) rendu public à la fin de 1979. De 1977 à 1980, il rencontre des auditoires canadiens-anglais d’autres provinces, mais aussi des associations francophones, dont celle de Winnipeg (Manitoba) à qui, en avril 1977, il réserve sa première conférence à l’extérieur du Québec.

Après la défaite référendaire de mai 1980, il s'implique dès le mois suivant dans les négociations constitutionnelles lancées par le gouvernement de Pierre Elliott Trudeau, désireux de profiter des circonstances pour changer rapidement la Constitution canadienne. Appuyé par René Lévesque, qui tient à respecter la décision des Québécois, Morin reçoit le mandat de défendre, d’une réunion à l’autre, les positions traditionnelles du Québec[16]. Il apparaît cependant vite évident que les objectifs politiques fédéraux se situent dans une perspective qui oublie ou contredit le sens des promesses formulées à l'endroit des Québécois par les principaux porte-parole du camp du Non pendant la campagne référendaire[17]. La divulgation aux délégations provinciales et aux médias d'un document secret exposant la stratégie fédérale[18], en septembre 1980, ainsi que la formation, suscitée et encouragée par le Québec, de fronts communs interprovinciaux sur divers points de l'ordre du jour, contrecarrent les plans des stratèges d'Ottawa. Au lieu de ne durer que quelques semaines, comme ils l'espéraient, les pourparlers constitutionnels s'échelonnent sur dix-huit mois, de juin 1980 à novembre 1981, ponctués par de nombreux recours au tribunaux et par une activité intense du Québec en Grande-Bretagne, alors encore détentrice de la Constitution canadienne. Ils se terminent néanmoins au désavantage du Québec, qui se trouve finalement isolé par suite du ralliement des provinces anglophones aux objectifs fédéraux en novembre 1981[19].

Controverses

La carrière politique de Morin a été marquée par des controverses d’importance variable.

1) L’étapisme. Après la défaite du Oui en mai 1980, des militants plus radicaux ont remis en cause le mode d'accession à la souveraineté par voie référendaire. Invoquant les règles du parlementarisme britannique, ils souhaitaient que la souveraineté résulte, au besoin unilatéralement, d’un vote des députés, comme le prévoyait le programme péquiste d'avant 1974. Leur opposition se manifesta de nouveau à la suite de la seconde défaite du Oui, très serrée cette fois, lors du référendum de 1995. Elle s'accentua quand furent connues certaines manœuvres d'Ottawa qui, sans respecter la législation québécoise, avaient favorisé le camp fédéraliste[20]. L'opposition à la démarche référendaire se manifesta de nouveau quand le gouvernement fédéral vota la Loi sur la clarté référendaire (Clarity Act) en 2000. D'autres approches ont été suggérées[21]. Même si le débat interne reprend sporadiquement, le Parti québécois s'en est toujours globalement tenu au mode d'accession à la souveraineté établi en 1974[22].

2) La question référendaire de 1980. Des militants, dont beaucoup provenant du Rassemblement pour l'indépendance nationale (RIN), ont attribué le résultat négatif du référendum de mai 1980 au fait que la question, présumément conçue par Morin, était molle, trop longue, obscure et qu’elle annonçait un second référendum, non prévu dans le programme du Parti québécois, qui porterait sur le résultat des négociations éventuelles avec le reste du Canada après une victoire du Oui. En réalité, c’est à la demande de Lévesque et à partir du concept de souveraineté-association qu’aidé de conseillers (Louis Bernard, Louise Beaudoin, sa directrice de cabinet, et Daniel Latouche, politilogue) Morin prépara les premières ébauches de la question, mais Lévesque fut l’auteur de la version finale[23]. La longueur de la question vient de ce que la loi stipulait qu’elle devait tenir en une seule phrase. Le second référendum était une idée de Morin, suggérée par divers sondages, à laquelle Lévesque se rallia immédiatement.

3) L’absence d’appuis extérieurs à la souveraineté. On a reproché à Morin de n’avoir pas su ou voulu obtenir de certains pays étrangers, potentiellement sympathiques, un engagement positif envers la souveraineté du Québec. Ces prises formelles de position (assimilables au «Vive le Québec libre» de De Gaulle) auraient pu, croit-on, changer le résultat du référendum de 1980. À quoi, dans ses écrits, Morin a répondu qu’il aurait été déplacé de demander à d’autres pays d'approuver une orientation politique sur laquelle les Québécois, premiers intéressés, ne s’étaient pas encore eux-mêmes prononcés. Et que si, d’aventure, l’accession éventuelle du Québec à la souveraineté était bien vue de tel ou tel pays, Ottawa pourrait en mobiliser bien davantage pour s’y opposer, en comptant notamment sur les pays multinationaux réticents à se commettre en faveur d’un Québec souverain, à cause, précisément, de leur propre situation interne.

4) La GRC. En 1992, l'ex-journaliste de Radio-Canada, Normand Lester, révèle que Morin a eu des rencontres avec des membres de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) alors qu'il était ministre[24]. L'initiative venait de la GRC. Il y eut d'abord des rencontres exploratoires avec un agent des services de sécurité, deux à l'automne 1974 et deux entre janvier et avril 1975, suivies par d'autres, rémunérées celles-là, jusqu'en 1977[25]. Le ministre de la Justice de l'époque, Marc-André Bédard, mis par Morin au courant du détail de la situation au début de 1977, lui demanda d’y mettre fin[26]. L’affaire a fait beaucoup de bruit à l’époque et pendant les quelques années qui suivirent. En 1994, dans Les Choses comme elles étaient, son autobiographie politique, Morin précise avoir voulu protéger le Parti québécois contre d'éventuelles manœuvres de la part de la GRC elle-même et contre des tentatives d'infiltrations étrangères dont il pourrait apprendre d'elle l'existence. Il tirait aussi, dit-il, plus d'informations de la GRC qu'elle n'en obtenait de lui, puisqu'il ne lui a jamais révélé quoi que ce soit de significatif[27]. En 2006, dans L'Affaire Morin : légendes, sottises et calomnies, il utilise des documents inédits et s’appuie sur des faits jusque-là mal connus pour compléter son exposé du dossier, mettre les événements en perspective et corriger des impressions qu’il estime fausses à son endroit, en même temps que contredites par le sens de toute sa carrière[28].

Retour à la vie universitaire (1982-1997)

En janvier 1982, Morin abandonne la politique active, comme ministre et député, et revent à l’ÉNAP. Il reste proche de René Lévesque et continue de militer en faveur de la souveraineté dans plusieurs de ses interventions publiques. En 1991, il présente un mémoire à la Commission sur l'avenir politique et constitutionnel du Québec (Bélanger-Campeau) et un autre à la Commission parlementaire sur les propositions constitutionnelles fédérales (après l'échec de l'Accord du Lac Meech). Il enseigne à Québec, Montréal, Chicoutimi et Hull. Il est invité à parler du Québec par des universités et des centres de recherches au Canada (Toronto, Halifax, Winnipeg, Calgary), aux États-Unis (Boston, Los Angeles), en France (Paris) et en URSS (Moscou). Il publie livres et articles sur les premiers ministres dont il a été le conseiller, sur son expérience politique, sur l’orientation du Parti québécois et sur des dossiers dont il a eu la responsabilité : relations internationales du Québec, débats fédéraux-provinciaux, questions constitutionnelles[29].

Vie privée

Claude Morin a épousé Mary Bernadette Lynch à Philadelphie en 1955. La famille compte cinq enfants. Par sa sœur Gaétane, Morin était le beau-frère de Félix Leclerc.


Notes et références

  1. Morin rencontre alors Fernand Dumont, un peu plus âgé que lui, qui devient, pour plusieurs années, son plus proche ami. Il partage avec lui les mêmes lectures et les mêmes interrogations. Plus tard reconnu comme un des penseurs québécois les plus respectés, Dumont exerce une grande influence sur le cheminement ultérieur de Morin, tant philosophique, que social et politique. Voir, de Claude Morin, Les Choses comme elles étaient : une autobiographie politique, pp. 49-50.
  2. Pour les détails : Les Choses comme elles étaient, pp. 93-95, et L'Affaire Morin : légendes, sottises et calomnies, pp. 183-184.
  3. Sa thèse de maîtrise s'intitule : Establishing Social Welfare Priorities : A Critique of Methods and an Approach through Measurement of Community Values.
  4. Cf. pp. 2-7 de http://www.optsq.org/fr/docs/public_communication_publication/communique/2004/mémoire%20projet%20loi%2057.pdf
  5. Sommaire de quelques discours de Lesage pendant cette période : http://www.saic.gouv.qc.ca/publications/Positions/Partie1/JeanLesage1960.pdf. On trouve aussi de longs extraits de ces discours dans la brochure Un Québec fort dans une nouvelle Confédération, signée par Lesage et publiée en juin 1965 par l'Office d'information et de publicité du Québec.
  6. Créé par une loi de 1961 qui donnait suite au programme libéral de 1960, ce ministère n'existait encore que sur papier en 1963. Un sous-ministre, Taschereau Fortier, avait été désigné, mais il décéda peu avant de prendre ses fonctions. C'est alors que Lesage se tourna vers Morin à qui il avait au départ offert le poste dès 1961. Morin, préférant la vie universitaire, l'avait refusé. Voir, de Morin : Mes premiers ministres, pp. 32-34 et 57-61.
  7. Le Devoir, 11 et 15 avril 1964, et les autres quotidiens québécois.
  8. Cf. p. 4 de http://www.mri.gouv.qc.ca/fr/ministere/histoire_ministere/documents_archives/Rapport_annuel_1965_1966.pdf
  9. Cf. p. 7 de http://www.mri.gouv.qc.ca/fr/ministere/histoire_ministere/documents_archives/Rapport_annuel_1968_1969.pdf
  10. Cf. pp. 5-6 de http://www.mri.gouv.qc.ca/fr/ministere/histoire_ministere/documents_archives/Rapport_annuel_1965_1966.pdf. L'idée de la Commission venait d'André Patry, juriste et spécialiste des relations internationales. Il conseilla Lesage et, sous Daniel Johnson, devint chef du protocole. Il joua un rôle majeur dans l'accueil des personnalités étrangères lors d'Expo 77. Voir : http://www.edvlb.com/ficheProduit.aspx?codeprod=285070. Prenant la présidence de la Commission, Morin quitta son poste de conseiller économique du gouvernement. Il fut remplacé par Jacques Parizeau dont le nom avait été suggéré à Lesage par deux de ses ministres, René Lévesque et Éric Kierans, et par Morin.
  11. «Bête noire des fédéralistes inconditionnels, souverainement détesté par certains à Ottawa, des journaux anglophones l’ont souvent dénoncé. [Morin] était à leurs yeux la cause de tous les conflits entre Ottawa et Québec. Récemment, une publication torontoise le traitait, tout simplement, de Méphistophélès…». La Bête noire d’Ottawa, Jacques Guay, Le Maclean (maintenant L'Actualité), octobre 1971. Deux ans plus tôt, devant 4000 militants libéraux réunis à Montréal, le premier ministre Trudeau s’en était déjà pris indirectement à Morin. Voir The Gazette, 22 octobre 1969.
  12. http://www.vigile.net/D-ou-vient-l-idee-du-referendum
  13. «Le gouvernement de René Lévesque a lancé l'Opération Amérique, d'abord pour s'assurer d'une relative neutralité du gouvernement américain au moment du référendum de 1980, puis pour stimuler les échanges commerciaux et faire mieux connaître le Québec.». Louis Balthazar, http://www.ledevoir.com/politique/76515/quebec-etats-unis-une-relation-primordiale-entre-deux-peuples-frontaliers
  14. Cf. pp. 10 et 78 de http://www.mri.gouv.qc.ca/fr/ministere/histoire_ministere/documents_archives/rapport_annuel_1978_1979.pdf
  15. http://www.saic.gouv.qc.ca/publications/Positions/Partie3/Document11.pdf
  16. Deux collègues de Morin, Claude Charron et Marc-André Bédard, firent fréquemment équipe avec lui pendant cette période.
  17. «À la suite d'un NON, nous allons mettre en marche immédiatement le mécanisme de renouvellement de la Constitution et nous n'arrêterons pas avant que ce soit fait. Nous mettons notre tête en jeu, nous, députés québécois. [...] Nous mettons nos sièges en jeu pour avoir du changement. Nous exhortons les Québécois à voter Non. Mais soyez prévenus, vous citoyens des autres provinces : nous n'admettrons pas que vous interprétriez une victoire du Non comme le signe que tout va bien de nouveau et que nous pouvons revenir au statu quo.» Déclaration de Pierre Elliott Trudeau, le 14 mai 1980, Centre Paul-Sauvé, Montréal.
  18. Voir note suivante.
  19. http://faculty.marianopolis.edu/c.belanger/quebechistory/docs/1982/index.htm. Ce site contient une série de textes importants ayant trait aux discussions constitutionnelles postréférendaires, dont des extraits du document secret de stratégie fédérale rendu public en septembre 1980.
  20. Robin Philpot, Le Référendum volé, Les Intouchables, 2005.
  21. Voir notamment : http://www.action-nationale.qc.ca/index.php?option=com_content&task=view&id=467&Itemid=1
  22. http://classiques.uqac.ca/contemporains/moniere_denis/election_referendaire/election_referendaire.html
  23. René Lévesque, Attendez que je me rappelle, pp. 402-05, Québec/Amérique, 1986.
  24. Reportage complet : http://archives.radio-canada.ca/guerres_conflits/securite_nationale/clips/10095/. Voir aussi Le Devoir, 8 mai, pp .1, A4 et B8, ainsi que La Presse, 8 mai, pp.1 et A2, et 9 mai 1992, pp.1 et A2.
  25. Voir, de Claude Morin, Les choses comme elles étaient, chapitre 17, et L'Affaire Morin, pp. 110-114. L'argent reçu comme »dédommagement» fut, pendant cette période, versé au Parti québécois et à des œuvres paroissiales. Voir : Le Soleil, 9 mai 1992.
  26. Mais, avant d'en finir, Bédard demanda à Morin d'essayer, si possible, d'obtenir de son contact des indications qui pourraient aider la commission d'enquête qu'il s'apprêtait à instituer sur des opérations policières en territoire québécois (Commission Keable, créée en juin 1977). Voir : L'Affaire Morin, pp. 75-77 et 142.
  27. «Un ancien de la GRC appuie entièrement la version de l'ancien ministre péquiste qui affirme n'avoir jamais donné d'information importante à la police fédérale.» Yves Boisvert, La Presse, 9 mai 1992. Voir aussi Gilbert Leduc, Le Soleil, 9 mai 1992 et L'Affaire Morin, pp. 132-146.
  28. http://www.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2006/04/03/003-Morin-livre.shtml; http://www.radio-canada.ca/radio/maisonneuve/03042006/71321.shtml et http://www.vigile.net/spip.php?page=archives&u=http://archives.vigile.net/ds-affaires/index-morin.html
  29. http://www.enap.ca/enap-fra/bibliotheque/pub-personnel/publi-morin-claude.html et http://www.vigile.net/_Morin-Claude.


Bibliographie

  • 1972 : Le Pouvoir québécois
  • 1973 : Le Combat québécois
  • 1987 : L'Art de l'impossible: la diplomatie québécoise depuis 1960
  • 1988 : Lendemains piégés: du référendum à la nuit des longs couteaux
  • 1991 : Mes premiers ministres
  • 1994 : Les Choses comme elles étaient : autobiographie politique
  • 1998 : La Dérive d'Ottawa : catalogue commenté des stratégies, tactiques et manœuvres fédérales
  • 2001 : Les Prophètes désarmés?: que faire si un référendum gagnant sur la souveraineté n'était pas possible?
  • 2006 : L'Affaire Morin: légendes, sottises et calomnies

Voir aussi

Articles connexes

Liens et documents externes


Précédé par Claude Morin Suivi par
Robert Bourassa
Ministre des Affaires intergouvernementales
Gouvernement du Québec
1976-1982
Jacques-Yvan Morin
Gaston Desjardins
Libéral
Député de Louis-Hébert
Parti québécois
Assemblée nationale du Québec
1976-1981
Réjean Doyon
Libéral

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