- Claude Deruet
-
Claude Deruet Portrait de Claude Deruet accompagné de son fils Henri-Nicolas, par Jacques Callot Naissance vers 1588
NancyDécès 20 octobre 1660
NancyNationalité France Activité(s) Peintre Maître Jacques Bellange, Antonio Tempesta, Cavalier d'Arpin Élèves Claude Lorrain Mouvement artistique Maniérisme, Baroque modifier Claude Deruet (1588-1660) était un peintre français baroque du XVIIe siècle, originaire de Nancy. Il était marié et avait deux enfants dont l'un est devenu peintre.
Sommaire
La vie et l'oeuvre
Deruet fut un apprenti de Jacques Bellange, peintre de cour officiel du duc Charles III de Lorraine. Il étudie ensuite à Rome pendant un temps, où il peint notamment un portrait du samouraï Tsunenaga Hasekura, en ambassade en Europe en 1615.
Deruet est anobli en 1621, et fait chevalier de l'Ordre de Saint-Michel en 1645 par Louis XIII. Deruet possédait une luxueuse résidence à Nancy, appelée La Romaine, où Louis XIII et la reine ont séjourné en 1633.
Claude Lorrain fut durant un an, en 1623, un apprenti de Claude Deruet.
Deruet va utiliser le thème de la femmes guerrière, fréquent en Europe à l'époque: il s'agit, à travers une mythologie guerrière, de glorifier l'héroïne téméraire et la cavalière hardie qui enhardissent la littérature romanesque et théatrale[1]. Deruet a utilisé ce thème , notamment vers 1619 (suite de quatre toiles aujourd'hui au Musée des beaux-arts de Strasbourg) puis vers 1627-1630 (suite de quatre toiles, deux aujourd'hui au musée Jeanne d'Aboville de La Fère, Le Duel et La Rescousse, deux au Metropolitan Museum of Art de New York)[1].
"...Le thème, de la femme guerrière alliant la violence sanguinaire à de faciles délicatesses, popularisé, entre autres, par les grands textes antiques, fut souvent repris par les artistes à la charnière des XVIe et XVIle siècles. Deruet semble même s'en être fait une sorte de spécialité. Le sujet lui permettait d'innombrables variations décoratives, comme on peut en juger ici, où ces fameuses amazones confirment par ailleurs la formation italienne du peintre. L'apport de Florence est, en effet, frappant à travers la fantaisie des costumes notamment, mais aussi à travers les attitudes des chevaux variées et intéressantes..."
Les travaux de Deruet étaient parfois jugés peu explicites: ainsi, lorsque La Fontaine visita le château de Richelieu en 1663, et se trouva devant la série des quatre tableaux (les Quatre éléments) que Deruet avait peint, il eut ce commentaire : « On y voit que des feux d’artifice, des courses de bagues, des carrousels, des divertissements, des traîneaux et autres gentillesses semblables. Si vous me demandez ce que tout cela signifie, je vous répondrai que je n’en sais rien »[2].
Ses œuvres connues ou correctement identifiées sont peu nombreuses et dispersées (France, Allemagne, Belgique,…) en dehors des grands tableaux conservés au musée des Beaux-Arts d’Orléans provenant du château de Richelieu, des séries d’amazones du musée des Beaux-Arts de Strasbourg et du musée Jeanne d'Aboville de La Fère, et d’un important ensemble abrité dans les collections du musée Lorrain[3].Quelques oeuvres
- L’Enlèvement des Sabines, huile sur toile, musée des Beaux-Arts de Nancy[3].
- L’Enlèvement des Sabines, huile sur toile, Bayerische Staatsgemäldegalerie, Alte Pinakothek, Munich,[3].
- Le calvaire, huile sur cuivre, Landesmuseum, Mayence[3].
- Le Feu, huile sur toile, musée des Beaux-Arts d'Orléans[3].
- L'Eau, huile sur toile, musée des Beaux-Arts d'Orléans.
- La Terre, huile sur toile, musée des Beaux-Arts d'Orléans.
- L'Air, huile sur toile, musée des Beaux-Arts d'Orléans.
- Le Portrait de Julie d’Angennes (en costume d’Astrée), huile sur toile, Musée des beaux-arts de Strasbourg[3].
- Couple à cheval (Mars et Minerve), estampe, eau-forte, Nancy, bibliothèque municipale[3].
- Conversion de guerriers turcs, estampe, plume et encre brune, lavis, musée des Beaux-Arts de Nancy[3].
- La Carrière de Nancy (La Carrière ou Rue Neuve), estampe, eau-forte, Musée lorrain, Nancy[3].
- Le Palais ducal, 1641, estampe,eau-forte, Musée lorrain, Nancy[3].
- Triomphe de son altesse Charles IV, estampe, eau-forte, Musée lorrain, Nancy[3].
- Portrait de Hasekura durant son voyage à Rome en 1615, galerie Borghèse, Rome.
- La Bataille entre les Amazones et les Grecs, huile sur toile, 89 × 115 cm, Musée du Louvre, Paris.
- La Guerre des Amazones, le duel, vers 1619, huile sur toile, 50 x 67 cm, Musée des beaux-arts de Strasbourg[1].
- La Guerre des Amazones, le triomphe, vers 1619, huile sur toile, 50 x 67 cm, Musée des beaux-arts de Strasbourg[1].
- Le Départ, huile sur toile, Musée des beaux-arts de Strasbourg[3].
- La Rescousse, huile sur toile, Musée des beaux-arts de Strasbourg[3].
- Le Duel, vers 1627 – 1630, huile sur toile, La Fère, Musée Jeanne d'Aboville[3].
- La Rescousse, vers 1627-1630, huile sur toile, La Fère, Musée Jeanne d'Aboville[3].
- Le départ des Amazones, huile sur toile, 50,8 x 66 cm, Metropolitan Museum of Art, New York[1].
- Le triomphe des Amazones, huile sur toile, 51,4 x 66 cm, Metropolitan Museum of Art, New York[1].
- Le Banquet des Amazones, huile sur toile, Musée lorrain, Nancy[3].
- L’Amazone à cheval, estampe, eau-forte, Musée lorrain, Nancy[3].
- L'Annonciation, huile sur bois (grisaille, peinture monochrome en camaïeu de gris), Musée Fenaille, Rodez[4].
- Portrait d'un noble (duc de Buckingham) à cheval, huile sur toile, 251,5 x 266,8 cm, collection privée[5].
- Marie de Rohan-Montbazon (1600-79), Duchesse de Chevreuse, en Diane chasseresse, huile sur toile, 195 x 240 cm, Château de Versailles.
- Allégorie du Mariage de Louis XIV (1638-1715), huile sur toile, 115 x 98 cm, Château de Versailles.
- Portrait de femme, hule sur toile, 26 x 31 cm, collection privée.
- Portrait de Louis XIV enfant, vers 1641-1642.
- Madame de Saint-Baslemont de Neuville en uniforme militaire.
Galerie
-
Tsunenaga Hasekura à Rome, 1615.
-
Le triomphe des amazones, années 1620, Metropolitan Museum of Art, New York.
Notes et références
- ISBN 9782296068094) Réalité et représentations des Amazones, Guyonne Leduc (dir.), préface de Sylvie Steinberg, éd. l'Harmattan, 2008, page 66, (
- Cité dans « Claude Deruet », L’art en Lorraine au temps de Jacques Callot, Jean-Claude Boyer, éd. Réunion des Musées Nationaux,Paris, 1992, p. 347.
- Dossier de presse de l'exposition Amazones et cavaliers - Hommage à Claude Deruet (v.1588-1660), 27 juin au 21 septembre 2008, musée des beaux-arts de Nancy.
- duc d'Arpajon (vers 1590-1679) qui possédait le château de Séverac, où il était installé. Le Duc d'Arpajon a guerroyé en Lorraine, ce qui peut expliquer qu'il ait connu Deruet. Dossier de presse de l'exposition Les Petites Histoires du tableau du Duc d’Arpajon, 11 mai – 31 décembre 2006, Musée Fenaille, Rodez. Il s'agit de la face extérieure des deux volets d'un triptyque. Ce triptyque appartenait au
- Lot 87 de la vente de Christie's à Londres le 25 avril 2001.
Bibliographie
- Amazones et cavaliers. Hommage à Claude Deruet, Paulette Choné, Jérôme Delaplanche, Sophie Harent, Eckhard Leuschner, Éric Moinet, Claire Stoullig, éd. Musée des beaux-arts -Nancy, 2008, (ISBN 9782354040123).
- Recherches sur la vie et les ouvrages de Claude Deruet: peintre et graveur Lorrain (1588-1660), Douard Meaume, éd. Nabu Press, 2010 (ISBN 9781147968323).
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
Catégories :- Naissance en 1588
- Décès en 1660
- Peintre baroque français
- Peintre lorrain
- Peintre français du XVIIe siècle
Wikimedia Foundation. 2010.