- Cinétose
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La cinétose, ou mal des transports, est un trouble multifactoriel ayant un grand nombre de symptômes. Lorsque les êtres vivants abandonnent leur mode de déplacement naturel, ils s'y exposent. On parle plus volontiers de mal du mouvement. En effet, ce sont les accélérations et les ralentissements répétitifs lors de l'utilisation d'un moyen de transport qui provoquent la cinétose. C'est le cas en voiture, en train, en bateau (le mal de mer), en avion (le mal de l'air), en équitation (notamment les animaux avec une marche à l'amble), dans l'espace... mais aussi dans les réalités virtuelles.
Les symptômes sont très variés, dans les cas les plus sévères, on observe :
- des vomissements, nausées, désorientation, trouble de la vision ou de l'équilibre, maux de tête,...
ou plus faibles :
- sudation, pâleur...
Ils surviennent après un temps d'exposition plus ou moins long et aussi après le déplacement, comme dans le cas du mal de débarquement, bien connu des marins lors de leur retour à terre. Les enfants y sont particulièrement sensibles.
Plusieurs théories tentent d'expliquer ces phénomènes. Aujourd'hui deux théories s'affrontent, celle des conflits mettant en avant les différences entre les informations sensorielles (en particulier visuelles et vestibulaires) et celle de la posture expliquant les cinétoses par l'incapacité à conserver son équilibre.
Les personnes fragiles (personnes âgées) peuvent se déshydrater suite aux troubles digestifs. Attention : les vomissements ne soulagent pas le mal des transports.
Sommaire
Espace et mouvement
Les cinétoses apparaissent sous des formes variées. Néanmoins, elles impliquent toujours la perception que le sujet se fait de l'espace dans lequel il se situe ainsi que des mouvements qui s'y produisent. Un détour par la perception de l'espace et du mouvement s'impose.
Théories sur la cognition spatiale
- Comportementaliste
- Cognitiviste
- Écologique
- Enactive
Psychophysiologie
Système vestibulaire
- Otolithes
- Canaux
Système visuel
Proprioception
Référentiels spatiaux
De la variabilité individuelle
Vicariance
Affordances
De la variabilité des situations
Conflictuelles
Type I
- Vision(ON)-Vestibule(ON)
- Otolithes(ON)-Canaux(ON)
Type II
- Vision(ON)-Vestibule(OFF)
- Otolithes(ON)-Canaux(OFF)
Type III
- Vision(OFF)-Vestibule(ON)
- Otolithes(OFF)-Canaux(ON)
Inhabituelles
Traitement
Plusieurs spécialités sont proposées pour y remédier.
- Le gingembre, notamment utilisé par les marins chinois qui mâchent le rhizome pour prévenir la cinétose ;
- Cocculine® (complexe homéopathique, inefficace après le début des symptômes[réf. nécessaire], pour un long voyage en mer, par exemple) ;
- Scopolamine, anticholinergique, sur ordonnance (Scopoderm®) ;
- Métoclopramide, antiémétique, sur ordonnance. Ne prévient pas la cinétose mais peut éviter les vomissements (Primpéran®) ;
- Diménhydrinate, antiémétique, antihistaminique H1 (Nautamine®, Nausicalm®, Mercalm®, Dramamine®, etc.)
Les astuces pour l'éviter ou le gérer
Généralités
- Évitez de bouger le plus possible, afin de réduire les mouvements.
- Buvez régulièrement pendant le voyage une boisson sucrée.
- Si vous êtes en voiture, ouvrez la vitre, afin d'avoir toujours de l'air frais à votre disposition.
- Mangez toujours avant le voyage, mais sans abuser et sans alcool (évitez aussi les aliments gras).
- Essayez de ne plus penser au malaise.
- Évitez de regarder ni par devant, ni par derrière, regardez de côté.
- Ne pas lire un livre.
- Regardez en permanence l'objet le plus loin possible à votre vue, et oubliez ce qu'il y a autour.
- Ne vous retournez pas brusquement.
- N'hésitez pas à demander au conducteur de s'arrêter sur le bas-côté d'une route afin de reprendre vos esprits.
- Ne pas se retenir de vomir.
- Si vous êtes sérieusement atteint de la cinétose, préparez un sac en plastique en cas d'accident.
- Être assis dans le sens de la marche (train...)
- Se positionner dans un endroit ou il y'a le moins de secousses possibles (voiture...)
En bateau
- Si vous n'êtes pas allongé rester à l'extérieur, fixer un point fixe sur la côte (si elle est visible) sinon l'horizon pour donner un repère fixe à votre cerveau.
- Se couvrir de manière préventive pour éviter un refroidissement favorable à l'apparition du mal de mer, évitez d'être arrosé par les vagues et si vous ne pouvez l'éviter, portez des vêtements qui vous tiennent au sec (vêtements techniques sur un voilier).
- Sur le plan psychologique, éviter de ressasser les idées noires, la présence d'un "amuseur" parmi les personnes embarquées capable de capter complètement l'attention peut suffire à retarder l'apparition du mal de mer. Les mauvaises nouvelles (« le vent tourne à la tempête »,...) ont un impact négatif très fort.
- Éviter de boire de l'alcool, de consommer des nourritures lourdes à digérer avant l'embarquement et durant la navigation
- De manière préventive ou une fois le mal déclaré se mettre en position allongée le plus près possible du centre du bateau (sur un voilier en général sur le plancher du carré), à l'abri des lames.
- Sur un voilier, si vous vous savez sensible, éviter les manœuvres. Sur un navire de plaisance évitez de rentrer dans la cabine ne serait ce que quelques secondes. Ne tentez ni de lire ni de bricoler, ...
- Sur un voilier les allures portantes avec présence d'une houle forte, le près serré dans une mer forte, le temps couvert, le froid, les situations de vent fort comportant un risque réel ou perçu comme tel, le fait d'être arrosé par les vagues sont autant de facteurs précipitant l'apparition du mal de mer.
- Sur un voilier s'assurer lorsque vous ressentez les premiers symptômes : en cas de mouvement brusque du bateau, vous n'aurez ni la force ni, dans les cas extrêmes, la volonté de résister à un déplacement violent.
Liens externes
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