- Château de la Sône
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Château de la Sône Période ou style Château médiéval remanié. Début construction XIe siècle Fin construction XVIIe siècle Propriétaire actuel Propriétaire privé Protection Inscrit MH (1968) Site web www.chateaudelasone.com Coordonnées Pays France Région Rhône-Alpes Département Isère Commune française La Sône modifier Le château de la Sône est un château situé en Isère, construit sur un piton rocheux qui domine l'Isère, dont le bâtiment le plus ancien, daté de la seconde moitié du XIVe siècle, est la haute tour couronnée de mâchicoulis sur consoles. Le grand corps de logis sur terrasse date quant à lui du XVIe siècle[1].
Sommaire
Historique
A l'emplacement du Château, commandant le chemin de halage qui longe la rivière ainsi que le pont qui, dès l’époque romaine la franchissait à cet endroit, s’élevait à l’origine un oppidum gaulois auquel a succédé une maison forte mentionnée en 1210 dans des lettres patentes de l’Empereur Othon IV[Lequel ?], qui confirment les droits sur les terres de la Sône de l’abbaye de Montmajour.
Dans la première moitié du XIVe siècle, l’édifice est agrandi et ses défenses renforcées par Ardanchon de la Reffrairie (ou Reffreyrie) qui en fait hommage au Dauphin Humbert, dernier Dauphin du Viennois. Un siècle plus tard en 1448, le Dauphin de France, Louis, futur Roi de France Louis XI, séjourne à la Reffrairie en allant chasser dans la forêt de Claix, toute proche.
Au XVIe siècle, la maison forte subit de gros dommages lors des guerres de religion. Catholiques et protestants se la disputent et Lesdiguieres en fait le siège.
Au début du siècle suivant, en 1603, elle passe entre les mains de Félicien de Boffin, avocat général au Parlement de Grenoble, qui avait par ailleurs acquis, d’Horace du Rivail, la seigneurie de la Sône. Félicien de Boffin répare les outrages subis par l’édifice lors des guerres de religion et lui apporte de profonds remaniements et embellissements. La tour Ouest est reconstruite, le corps de bâtiment principal prend sa physionomie actuelle. Les Boffin resteront, pendant presque deux siècles, possesseurs de la Reffrairie devenue le Château de la Sône.
En 1820, le château échoit aux Jubié, célèbres fabricants de soieries qui avaient, un siècle plus tôt créé à la Sône les Manufactures Royales, inspectées par Vaucanson, inventeur et constructeur de nouvelles machines dont certaines ont été vraisemblablement expérimentées au château. Mais, la ruine de leur industrie n’ayant pas permis aux Jubié d’acquitter le montant de la vente, celle-ci fut annulée le 3 décembre 1848.
Dès lors vont se succéder divers propriétaires : le baron de Jarente (1875), le docteur Collignon, médecin des princes de Monaco (1890), l’anglo-suédois Thomas Huss (1931), les Morel (1952) ; le château reçoit divers hôtes illustres, parmi lesquels Françoise Sagan qui a fait de nombreux séjours à la Sône dont elle s’est inspirée pour écrire « Château en Suède ». (Madame Morel était suédoise de naissance).
Depuis 1976, les propriétaires actuels essaient, dans la mesure de leurs moyens, à redonner au château ainsi qu’à son parc, laissés complètement à l’abandon, l’aspect que leur avaient donné les Boffin au début du XVIIe siècle.
Le château et la chapelle font l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 6 novembre 1968[2]. Le parc a été inscrit au titre des sites en 1995 comme jardin remarquable.
Architecture
Le château domine la rivière, l'ancien chemin de halage et le pont situé à cet endroit.
Le château est constitué d'une partie plus ancienne, la haute tour couronnée de mâchicoulis sur consoles datée de la seconde moitié du XIVe siècle et d'un grand corps de logis sur terrasse date quant à lui du XVIe siècle qui ont été rénovés à la fin du XIXe siècle.
La chapelle est ornée de peintures du XVIIe siècle[3]
Parcs et jardins
Le parc daterait du XVIIe siècle et serait dû à Félicien de Boffin.
Les jardins du château s’étendent sur une superficie d'environ 4 hectares. Au-delà d'un rocaille face au pont accédant au château, une allée de platanes longe, à sa gauche, une pelouse et son bassin rond Louis XIV. D'un belvédère au fond de cette pelouse, on domine l'Isère et le village de la Sône. L'allée, le jardin, le chemin et le pont, le bassin, la cascade et le canal du jardin ont été inscrits monument historique[3].
Le fond du parc est planté d'arbres centenaires : tulipiers de Virginie, Ginkgo Biloba, ifs, séquoias, hêtres pourpres, cèdres, sophora. Un sentier permet de revenir au château à travers des plantations plus récentes de noisetiers pourpres, savonniers, pommiers d'ornement, liquidambars.
La visite est possible pendant la période d'ouverture et un itinéraire fléché d’un kilomètre de long permet d'en faire le tour.
Notes et références
- Accueil - Isere patrimoine
- Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice no PA00117290 » sur www.culture.gouv.fr.
- Notice no PA00117290, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
Lien externe
Catégories :- Monument historique inscrit en 1968
- Château de l'Isère
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