- Château de Kintzheim
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Château de Kintzheim
Ruines du château de KintzheimType Château fort Destination initiale Forteresse Destination actuelle Ruines Protection Classé MH (1965) Coordonnées [1] Pays France Anciennes provinces de France Basse-Alsace Région Alsace Département Bas-Rhin Commune française Kintzheim modifier Le château de Kintzheim datant du XIIe siècle est situé à Kintzheim, Bas-Rhin, au lieu-dit du Schlossberg en France. Il fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis décembre 1965[2].
Sommaire
Histoire
Les origines
Kintzheim était connu au VIe siècle sous le nom de Regis Villa. Les rois mérovingiens en avaient fait le centre d’un vaste domaine englobant la vallée de Lièpvre et les forêts du Haut-Koenigsbourg.
En 774, l’empereur Charlemagne fait don au Prieuré de Lièpvre d’une partie de ses forêts de Gunigesheim (ancien nom de Kintzheim).
En 775, Charlemagne, sacré roi des Lombards, passe les fêtes de Noël dans le Palatium selestatis vraisemblablement situé à Kintzheim.
En 843, l’empereur Lothaire, petit-fils de Charlemagne, donne Kintzheim à Erchangar, comte de Nordgau et père de Richarde, future abbesse d’Andlau.
Les ruines du château dominent le village de Kintzheim.
Du XIIe au XVIe siècle
La construction du château débute vers 1250 sur ordre de l’empereur Frédéric II de Hohenstaufen. Le donjon et le rempart de protection qui fait corps avec lui sont achevés à la fin du XIIIe siècle. Les corps de logis sont édifiés aux XIVe et XVe siècles.
En 1341, l’empereur Louis IV, dit « le Bavarois », donne le village de « Kinsen » à la ville de Sélestat.
En 1492, sur ordre de l’empereur Frédéric III de Hohenstaufen, le landvogt d’Alsace, Gaspard de Morimont, vend le château à la ville de Sélestat.
XVIIe et XVIIIe siècles
En 1633, le château est en partie détruit par les Suédois lors de la guerre de 30 ans. En 1649, la ville de Sélestat vend le château pour 3 000 florins à J. G. de Gollen, ancien bourgmestre de la ville devenu ministre plénipotentiaire de l’empereur Ferdinand III de Habsbourg au congrès de Westphalie en 1648 (fin de la guerre de Trente Ans).
Entre 1650 et 1670, J. G. de Gollen restaure le corps de logis et la chapelle mais n’établit pas sa résidence au château. Entre 1760 et 1780, le dernier habitant du château est un ermite qui entretient la chapelle vouée au culte de saint Jacques.
XVIIIe et XIXe siècles
Entretenu pendant le XVIIIe siècle par J. G. de Gollen, puis par le marquis de Broc, son héritier, le château est laissé à l’abandon au lendemain de la révolution de 1789. Les toitures disparaissent vers 1830. En 1801, le marquis de Broc met le château en vente. La ville de Sélestat tente de rentrer en sa possession. En 1807, un décret de Napoléon 1er accorde la propriété du château à Mathieu de Favier mais celui-ci doit dédommager la ville de Sélestat en lui versant 2 000 marcs d’argent.
XIXe et XXe siècles
En 1802, le futur baron d’Empire Gaetan Mathieu de Favier achète le château en contrebas duquel il fait construire un manoir de style directoire. Les deux édifices sont reliés par un parc à l'anglaise.
La famille de Mathieu de Favier avait pour contemporaine et eut pour alliée celle du Ministre des finances Jean-Georges Humann (1780-1842), dont les descendants sont aujourd’hui encore attachés à la sauvegarde du château. Le romantisme remit le Moyen Age à la mode. Des châteaux médiévaux furent restaurés par de grands architectes : Viollet-le-Duc en France, Bodo Ebhardt en Allemagne. Ce dernier restaura à grand frais le château du Haut-Koenigsbourg, inauguré en 1908 par l'empereur Guillaume II. En 1876 est entreprise la consolidation générale des ruines de celui de Kintzheim.
En 1945 lors de la campagne d’Alsace, le château sert d’observatoire et le donjon est atteint par des obus.
En 1965, les ruines du château sont classées « monument historique ».
En 1968 la volerie des aigles s'installe dans ce site unique, et devient un pôle d'attraction majeur en Alsace, avec près de 150 000 visiteurs par an.
XXIe siècle
Depuis 1968 y est installée La volerie des aigles qui élève et présente au public des rapaces en voie de disparition. Aigles, faucons, vautours et autres superbes spécimens évoluent dans ce cadre privilégié et participent aux démonstrations de vols organisées quotidiennement.
Parc des ruines du château de Kintzheim
Le parc à l'anglaise créé de 1803 à 1807 est classé « Jardin remarquable ».
Plus de 120 arbres remarquables ont été inventoriés.
Voir aussi
- Notice d'inventaire, sur la base Mérimée, ministère de la Culture (fr)
Articles connexes
Liens externes
- Volerie des aigles (fr)(de)
- Site Parcs et jardins
Notes et références
- Géoportail et Google Maps Coordonnées vérifiées sur
- Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice no PA00084757 » sur www.culture.gouv.fr.
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