- Christophe de Thou
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Blason de la famille de Thou : D'argent à un chevron cantonné de deux taons en chef et un en pointe, le tout de sable
Christophe de Thou (1508 - 1er novembre 1582), était un magistrat et un homme politique français de l'époque des guerres de religion.
Il fut premier président du Parlement de Paris (1562) et chancelier du duc d'Alençon.
Sommaire
Biographie
Famille
Christophe de Thou est le fils d'Augustin de Thou, président à mortier du parlement de Paris, et de Claude de Marle de Versigny. Il a 21 frères et sœurs dont 14 moururent en bas âge, parmi ceux restés célèbres : Nicolas de Thou et Augustin II de Thou.
Il épousa Jacqueline de Tuleu ou (Tulleu), dame de Cély, fille de Jean de Tuleu et de Jeanne Chevalier[1]. Elle lui donna au moins 5 enfants :
- Jean de Thou, maître des requêtes
- Christophe-Auguste de Thou, bailli de Melun
- Jacques-Auguste de Thou, historien, président à mortier au parlement de Paris, négociateur pour Henri IV
- Catherine de Thou qui épousera Achille de Harlay, président au parlement de Paris
- Anne de Thou qui épousa le chancelier Cheverny.
Carrière dans la magistrature
En 1554, Christophe de Thou devient président du parlement de Paris, puis le 14 décembre 1562 premier président. Il mena une réforme du droit coutumier. Il a aussi servi comme chancelier du duc d'Alençon, de conseiller des rois Henri II, Charles IX et Henri III.
Situation sociale
Christophe de Thou était seigneur de Cély et Génitoy; bailli de Milly-en-Gâtinais, de Melun.
Il fut le premier parisien à avoir un carrosse. Il échangea une maison contre une autre spacieuse et donna au Collège de BHoissy qui la tenait d’Étienne Vidé, une rente de 153 £ 13s et 8d sur l'Hôtel de Ville le 4 mars 1559 et pour compléter la constitution de cette rente vendit sa vaisselle d'argent.
Son hôtel était rue des Poitevins où résidait la famille avant la mort de l'historien qui avait joué un rôle important au cours du règne de Henri IV. C'est là que fut fondée la Bibliothèque de Thou qui sera vendue en 1680 puis réunie par la suite à la Bibliothèque du Roi dont son fils, le Sire Jacques-Auguste de Thou fut Grand-Maître en 1593.
Il décéda à Pontorson, le 1er novembre 1582[2]. Son épouse décéda le 21 janvier 1588 à Paris et sera inhumée dans le caveau de la chapelle Saint-Augustin de son mari le 26 janvier 1588 en l' Église Saint-André-des-Arts, une plaque de marbre attachée à la clôture du chœur en rappelait le souvenir.
Bibliographie
- Frank Lestringant, Jacques-Auguste de Thou, 1533-1617, Presses Paris Sorbonne, 2007, 236. p.
- Sylvie Daubresse :
- « Un discours de Christophe de Thou, premier président du Parlement de Paris (11 mai 1565) », Bibliothèque de l'école des Chartes, 1995, vol.153, n°153-2, pp. 373-389. www.persee.fr (fr)
- « Christophe de Thou et Charles IX : recherches sur les rapports entre le parlement de Paris et le prince (1560-1574) », Histoire, économie et société, 1998, vol.17, n°17-3, pp. 389-422. www.persee.fr (fr)
- René Filhol, Le premier président Christofle de Thou et la réformations des coutumes, Paris, 1937[3]
- Emile Raunié, Epitaphier du vieux Paris, Imprimerie nationale, 1890-1901, 3. vol
Notes et références
- Jean de Tuleu était dit sr de Nancé (décédé en 1577). Les armes des Tuleu était: "D'azur fretté d'or, au franc quartier d'argent chargé d'un sautoir de gueules, cantonné de quatre merlettes de sable
- Généalogie de la Maison de Thou par Étienne Pattou, 2004. Texte en ligne.
- reste ouvrage de référence, après Descimon/Cosandey: absolutisme, p. 53
Catégories :- Magistrat français du XVIe siècle
- Naissance en 1508
- Décès en 1582
- Personnalité de Seine-et-Marne
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