- Chevaliers de Notre-Dame
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Ordre des chevaliers de Notre-Dame
L'Ordre des Chevaliers de Notre-Dame est une association catholique traditionaliste[1] française qui s'entoure d'un cérémonial qui lui est propre.
Sommaire
Origines
L'Ordre des chevaliers de Notre Dame (en Latin Militia Sanctae Mariae) a été créé en 1945 par Gérard Lafond (qui devienda Dom Marie-Gérard Lafond, OSB) avec le soutien de Dom Gabriel Gontard, abbé bénédictin de Saint-Wandrille en Normandie. Il est fondé sur deux grandes institutions de l'Église : d'une part la chevalerie avec l'adoubement liturgique, sacramental conféré par un évêque depuis le IX° siècle, et d'autre part la profession (ou voeux) des ordres militaires ou de chevalerie, qui ont vu le jour à l'époque des croisades et ont été loués par saint Bernard. L'Ordre a été érigé canoniquement dans la crypte de Notre-Dame de Sous-Terre de la cathédrale de Chartres par Mgr Roger Michon, puis en Allemagne, en Suisse, au Portugal et en Espagne.
Il est formé de laïcs vivant dans le monde et les voeux prononcés sont des voeux privés (non des voeux de religion). Il a pour fin le règne social du Christ Roi et la défense de l'Église. Il n'a aucun caractère honorifique et agit dans un esprit de service de l'Église et de la Chrétienté.
NB: C'est par erreur que l'on a fait le lien avec une troupe scoute de Lyon, dite les Chevaliers de Notre Dame et fondée par l'Abbé Vautherin quelques années plus tôt.
Organisation
Fort de moins d'une centaine de membres, l'Ordre organise des retraites ou des recollections spirituelles. Il milite également dans des œuvres charitables, en particulier les visites aux prisonniers. Il a pour emblème la croix patoncée d'azur (à huit pointes). Il publie un bulletin.
Il entretient des relations avec l'Église. Ainsi à Paris, jusqu'en 1989, les chevaliers de Notre-Dame assuraient, le Vendredi Saint, le service d'ordre du chemin de croix de Montmartre. À l'automne 1988, lors de la venue du pape Jean-Paul II à Strasbourg, deux chevaliers en grande tenue figuraient dans la haie d'honneur.
L'Ordre a subi la crise liée à la réforme liturgique de 1969 (messe de Paul VI) entraînant le départ de ceux qui restaient attachés exclusivement à la liturgie tridentine (messe de saint Pie V). En 1970, une scission traditionaliste forme la Fraternité chevaleresque et en 1989, l'Ordre des chevaliers de Notre Dame-Observance des Saints Cœurs de Jésus et Marie[2]. Cette branche traditionnelle est proche de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X[3].
Politiquement, l'Ordre ne prône le ralliement à aucun parti politique particulier, mais des membres peuvent être proches de certains milieux d'extrême droite[4] : l'un d'eux intervient sur Radio-Courtoisie. Il lutte notamment pour la défense de la famille. Il est à l'origine de plusieurs organisations dont certaines s'impliquent au moins indirectement dans le champ politique : la Fraternité catholique eurafricaine, la Fraternité Notre-Dame-de-la-Merci ou encore la Fraternité de Saint-Benoît pour une Europe Chrétienne[3][5].
C'est grâce à une mise sur écoute de membres de l'Ordre que les forces de Police, averties par le Canard enchaîné, réussissent à arrêter Paul Touvier dans un prieuré intégriste à Nice[6].
Liens externes
- (fr) Site officiel de l'Ordre
- (fr) Site des Frêres d'Armes, dépendant de l'Ordre
- (fr) Le blog d'un membre de l'Ordre
Notes et références
- ↑ http://www.laportelatine.org/associations/mission/mission.php
- ↑ http://www.laportelatine.org/associations/mission/mission.php
- ↑ a et b Jacques Leclercq,Dictionnaire de la mouvance droitiste et nationale de 1945 à nos jours, L'Harmattan, Paris, 2008(ISBN 9782296064768), p.419
- ↑ L'un d'eux intervient sur Radio Courtoisie
- ↑ http://www.militia-sanctae-mariae.org/fr/action.htm
- ↑ http://www.europe1.fr/Decouverte/Connaissance/Histoire/Cafe-crime-la-cavale-de-Paul-Touvier/(gid)/209628
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