- Chevaliers Porte-Glaive
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Les Chevaliers Porte-Glaive ou Frères de l'Épée (en latin : Fratres Militiae Christi, « frères de l'armée du Christ », en allemand : Schwertbrüder) sont un ordre militaire organisé en 1202 à Daugavgrīva par Albert de Buxhoeveden, évêque de Livonie, et composé de « moines guerriers » germaniques dans le but de christianiser les populations baltes. Leur règle se fonde principalement sur celle des Templiers. Ils sont connus également sous le nom de Milice du Christ de Livonie ou simplement d'Ordre livonien. Les membres de cet ordre portaient une robe de serge blanche avec la chape noire, deux glaives rouges croisés de noir étaient brodés sur la poitrine, et un autre à l'épaule gauche.
Sommaire
Création
L'ordre, déjà maître d'une partie de la Livonie, entreprit en 1216 la conquête de l'Estonie, qu'il soumit entièrement en 1223.
Albert, évêque de Rīga (ou Prince-Évêque de Livonie), fonda cette confrérie pour l'aider à convertir les païens de Courlande, de Livonie, du Zemgale et de Latgalie le long du golfe de Rīga, mais bien vite l'ordre eut tendance à ignorer la suzeraineté toute théorique des évêques. Il s'appela d'abord Ordre des Frères de l'armée du Christ. Le premier grand-maître fut Winno de Rohrbach.En 1218, Albert demanda son assistance au roi du Danemark Valdemar II, mais Valdemar au lieu de cela s'entendit avec la confrérie et conquit le Nord de l'Estonie.
Organisation
Les quartiers généraux de la confrérie étaient à Viljandi (Fellin) en Estonie, où les murs du château du Grand-Maître subsistent encore. D'autres places fortes se trouvaient à Cēsis (Wenden), Sigulda (Segewold) et Aizkraukle (Ascheraden). Les commandeurs de Viljandi, de Kuldīga (Goldingen), d’Alūksne (Marienburg), de Tallinn (Reval), et le bailli de Paide (Weissenstein) formaient un Conseil de cinq membres autour du maître de l'Ordre.
Intégration aux chevaliers Teutoniques
Les Frères furent pratiquement annihilés par les Lituaniens et les Semigalliens à la bataille de Šiauliai en 1236. En conséquence, la confrérie fut incorporée l'année suivante à l'ordre des Chevaliers teutoniques. À partir de ce moment, ils furent sur tous les points (règle, habillement et activité) une branche autonome de l'Ordre teutonique, avec leur propre Maître (qui était sujet de jure du Grand-Maître de l'Ordre teutonique). Entre 1237 et 1290, ils conquirent en totalité la Courlande, la Livonie et la Semigallie. En 1346, l'Ordre acheta le reste de l'Estonie au roi du Danemark Valdemar IV.
L'ordre teutonique sombra dans le déclin après sa défaite à la bataille de Grunwald en 1410 puis la sécularisation de ses territoires prussiens par Albert de Prusse en 1525, mais l'Ordre de Livonie parvint à maintenir une existence indépendante. Pendant la guerre de Livonie, cependant, ils souffrirent de la défaite décisive que leur infligèrent les troupes de la Russie moscovite à la bataille d'Ergeme en 1560. L'ordre de Livonie chercha alors une protection auprès du roi Sigismond II Auguste, qui était intervenu au cours d'une guerre entre l'évêque Guillaume de Rīga et les Frères en 1557.
Après être parvenu à un accord avec le roi polonais et ses représentants (particulièrement Mikołaj « Czarny » Radziwiłł), le cinquantième et dernier grand-maître, Gotthard Kettler, sécularisa l'ordre et se convertit au luthéranisme. Dans la partie méridionale des domaines appartenant aux Frères, il créa pour sa famille le duché de Courlande et de Semigallie. Cette création fut possible grâce au Pacte de Wilno, le 28 novembre 1561, qui décida aussi de la cession de territoires au royaume polono-lithuanien[réf. nécessaire] de Sigismond II Auguste, et du Nord de l'Estonie au Danemark et à la Suède.
Grands-maîtres de l'Ordre de Livonie
- Wenno (von Rohrbach ?) 1204–1209
- Wolkwin (en) 1209–1236
Maître de Livonie (au sein de l'Ordre teutonique)
- Hermann Balk 1237–1238
- Dietrich von Grüningen 1238–1242
- Dietrich von Grüningen 1244–1246
- Andreas von Stierland 1248–1253
- Anno von Sangershausen 1253–1256
- Burchard von Hornhausen 1256–1260
- Werner von Breithausen 1261–1263
- Konrad von Mandern 1263–1266
- Otto von Lutterberg 1266–1270
- Walther von Nortecken 1270–1273
- Ernst von Rassburg 1273–1279
- Konrad von Feuchtwangen 1279–1281
- Wilken von Endorp 1281–1287
- Konrad von Herzogenstein 1288–1290
- Halt von Hohembach –1293
- Heinrich von Dinkelaghe 1295–1296
- Bruno 1296–1298
- Gottfried von Rogga 1298–1307
- Conrad von Jocke 1309–1322
- Johannes Ungenade 1322–1324
- Reimar Hane 1324–1328
- Everhard von Monheim 1328–1340
- Burchard von Dreileben 1340–1345
- Goswin von Hercke 1345–1359
- Arnold von Vietinghof 1359–1364
- Wilhelm von Vrymersheim 1364–1385
- R. von Eltz 1385–1389
- Wennemar Hasenkamp von Brüggeneye 1389–1401
- Konrad von Vietinghof 1401–1413
- Diderick Tork 1413–1415
- Siegfried Lander von Spanheim 1415–1424
- Zisse von Rutenberg 1424–1433
- Franco Kerskorff 1433–1435
- Heinrich von Bockenvorde 1435–1437
- H. Vinke von Overbergen 1438–1450
- Johann Osthoff von Mengede 1450–1469
- Johann Wolthus von Herse 1470–1471
- Bernd von der Borch 1471–1483
- Johann Fridach von Loringhofe 1483–1494
- Walter de Plettenberg 1494–1495
Grand-maître des Chevaliers Porte-Glaive
- Walter de Plettenberg 1495–1535
- Hermann Hasenkamp von Brüggeneye 1535–1549
- Johann von der Recke 1549–1551
- Heinrich von Galen 1551–1557
- Johann Wilhelm von Fürstenberg 1557–1559
- Godert (Gotthard) Kettler 1559–1561
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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