Chegrouche

Chegarchia, nom d'origine probablement amazigh (berbère) des Aurès, du plateau de Boukhadra (Djebel) et la plaine de Morsott (Bihirt) : "cheg-rech" qui signifie "rire, rigoler que plaisanter ou se moquer". Une forme jouissance et d'humour mystique. Au pluriel, le nom Chegarchia prend une consonnonce arabe :("cheg-archia") pour désigner une communauté éthnique et cultuelle. Un nom d'usage au Maghreb pour désigner les Chegrouche dont la transcription latine est connue depuis le XIX^e siècle : Chegrouche, Chegrachia correspond au pluriel Chegrouche (sans S)

En effet, le vocable Chegarchia est toujours d'usage entre les membres de cette communauté ou parmi les Ouled Sidi Yahia pour les nommer. Il désigne donc le Arch Chegarchia des Magharsa de la confidération de Ouled Sidi Yahia du Maghreb et d'ailleurs.

La communauté des Chegrouche est nombreuse. Elle compte uniquement en Algérie plus de 30 000 habitants. Plus de 10 000 individus sont recensés dans d'autres pays.

Origine

Les Chegrouche appelés Chegarchia sont une communauté qui a son histoire dans le bassin méditerranéen et en particulier, au Maghreb. En Algérie, les Chegrouche sont donc une subdivision tribale des Magharsa, l'une des principales "tribus" ou communautés de la confédération de Ouled Sidi Yahia. Leur présence est signalée également dans d'autres pays du bassin méditerranéen et en particulier, au Maghreb.

Présence

Le territoire des Arch des Chegrouche d'Algérie est situé principalement dans la région de Morsott et Boukhadra à l'est des Aurès, dans le contour du plateau de Djebel Boukhadra, Djebel Mzouzia et Djebel Benkefif, le long de la plaine de Morsott, sur des terres Milk ou Arch des Chegarchia, le peu de terre qui leur restent après de nombreuses spoliations coloniales et post-coloniales. On rencontre également les Chegrouche dans d'autres régions d'Algérie ou dans les autres pays du Maghreb, en particulier au Maroc et en Tunisie, où ils sont souvent appelés Chegroune et non Chegrouche.

Une faible présence des Chegrouche est à signaler également en France, en Espagne et en Italie.

Chegarchia

Le nom des Chegarchia semble indiquer « ceux qui sont joyeux », sans que cette communauté versent dans les « joies de la fête par le chant, la danse ou la fantasia ». Plutôt « une joie de vivre » qu'un mode de joie par rapport à d'autres communautés des Ouled Sidi Yahia. Ils se désignent entre eux par ce nom. Quand quelqu'un tente la dérision, ils se disent qu'il est en train de « Cheg-rach ».

En Algérie, les Chegrouche se subdivisent en plusieurs branches appelées Bet, (maison ou famille), une subdivison tribale, dont les principales sont :

• Bet Boubaker : pour ses descendants et ceux de Mohamed Lakhdar.
• Bet El Hisnaoui : pour ses descendants
• Bet Khalfala : pour ses descendants
• bet El Alaqui : pour ses descendants

Le premier bet, celui de Bet Boubaker Mohamed Lakhdar, est le plus influent. Il a tendance à les présenter devant les autres communautés des Ouled Sidi Yahia ou les autres confédérations. Bet Boubaker Mohamed Lakhdar est situé dans le domaine Dehesa islat chegrouche, Dehesa isla des chegrouche. Le domaine est connu sous le nom de Dehessa Um li-Sabaa Kabch Hajar (Le "mont des doigts le bellier de roc"

Sidi Zilaoui

Les Chegrouche comme certaines communautés des Ouled Sidi Yahia ont leur propre chef spérituel. Le propre wali des Chegrouche s'appelle donc Sidi Zilaoui, un des fidèles serviteurs de de Sidi Yahia ben Tabeb, chef spirituel des Ouled Sidi Yahia.

Sidi Zilaoui est un wali qui a servi dans l'entourage de Sidi Yahia et il a accédé à ses bienfaits et son savoir. Le wali est considéré comme la bonté par son altruisme et sa bienfaisance, selon la chaine de transmission orale de la confédération des Ouled Sidi Yahia, une communauté constituée en Algérie.

Il est également vénéré pour ses bienfaits par la tribu des Magharsa et les communautés des Ouled Sidi Yahia.

Le lieu indiqué pour rendre visite Ziara à ce wali et se bénir de ses bienfaits, se trouve près de Kef Um li-Sabaa (le "Mont des doigts"), plus précisément à la source d'eau appelé Aïn Ziouitine ou Aïn de Sidi Loucif , entre Morsott et Boukhadra (Wilaya de Tébessa), sur les terres arch des Chegrouche, plus particulièrement sur le domaine de Bet Boubaker Mohamed Lakhder en Algérie. Sidi Loucif, serviteur de Sidi Zilaoui, est également un wali de cette communauté des Ouled Sidi Yahia.

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