Charlin de Franpière

Charlin de Franpière est un dramaturge et poète français né vers 1638 et mort avant 1697.

Il nait à Marseille mais c'est à Aix-en-Provence que commence sa production littéraire. Il écrit des pièces de théâtre pour les nobles et les notables aixois. A la lecture des listes de personnages, on s'aperçoit d'un effectif réduit, certainement destiné à des représentations privées et intimes. La vie de Charlin de Franpière est inconnue.

Il meurt vraisemblablement à Aix-en-Provence, sans que l'on sache son degré de popularité. Son style simple et doucereux fait parfois songer à des influences précieuses, peut-être garantes d'un succès, puisque c'était à la mode à Paris.

Œuvres

Théâtre

• Didon, sa première pièce (1659), ne nous est parvenue que par fragments : l'acte I, une scène de l'acte II, la moitié (?) de l'acte III, sans que l'on puisse affirmer si, oui ou non, il existait un acte IV et un acte V.
• Brimante, également en 1659, est une comédie simple et tendre, en trois actes courts, où le classicisme cède parfois à des élans baroques.
• Hélodie, sa pièce la plus célèbre (1660), nous est intégralement parvenue.
• Gyptis et Protis (1665)
• Tarpéia (1668)
• Vénus et Adonis (1669)
• Oreste (1674)
• Renaud (non assuré, date inconnue)
• Cyrus (non assuré, date inconnue)

Poésies

Il n'existe pas d'œuvres complètes de Charlin de Franpière : retrouver ses pièces tient du hasard. On possède par contre ses Poésies ou Mélanges (1680), avec ce sonnet précieux :

Pour trouver le repos mon soin est superflus,

Sy je veux fuir l'Amour, c'est augmenter ma peine

Quy fondroit pour le cœur de l'aymable Climene ?

Autrefois ma beauté rendoit les cœurs confus.

Mon plaisir estoit faict de voir les coeur émus;

J'avois toûjours promis de me faire inhumaine,

Mais je resiste en vain au penchant quy m'entraisne ;

Pour tourmenter les cœurs, le mien ayme encor plus.

Amour sort de mon cœur, tu n'y as pas ta place ;

Tu t'y plaist à rester, Amour, quoique je fasse

Et si je dois aymer, qu'au moins, cruel Amour

Tu enchantes le cœur quy a trop su me plaire

Car le seul fait d'aymer est une peine amère

Et rien n'est plus mortel que d'aymer sans retour.

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