- Charles Lasègue
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Ernest-Charles Lasègue
Ernest-Charles Lasègue né à Paris le 5 septembre 1816, décédé le 20 mars 1883, était un interniste et psychiatre français.
Sommaire
Sa carrière résumée
Il entreprend d'abord des études de lettres et de philosophie, et écrit avec Morel le texte "l'Origine de l'école psychique allemande". Fortement impressionné par une leçon d'Armand Trousseau (1801-1867), il se tourne ensuite vers la médecine, encouragé dans cette voie par Claude Bernard avec lequel il partageait sa chambre d'étudiant. En 1847, il obtient son diplôme de médecin en soutenant une thèse intitulée : "De Stahl et de sa doctrine médicale. Question de thérapeutique médicale". "La théorie du traitement moral est-elle possible ?". L'année suivante, il est envoyé par le gouvernement français en Russie méridionale pour y étudier une épidémie de choléra.
De retour en France, il est l'assistant et le collaborateur de Trousseau avec qui il signe de nombreux travaux. il est ensuite nommé médecin à l'Hôpital de la Salpêtrière, puis à la Pitié et enfin à l'Hôpital Necker où il occupera le poste de professeur de médecine clinique de 1869 à sa mort en 1883. Il consacre sa thèse d'agrégation à la paralysie générale progressive.
Son héritage en médecine et en psychiatrie
Lasègue s'intéressa à des aspects variés de la médecine. Dans les années 1860 il enseigna les maladies nerveuses et mentales. Il considérait la physiologie et la psychiatrie comme complémentaires l'une de l'autre, et portait un intérêt particulier aux troubles psychosomatiques. Il donna l'une des premières descriptions de l'anorexie mentale et du délire de persécution.
En psychiatrie, Lasègue pensait que par l'étude de l'histoire du patient, la cause de sa maladie mentale pouvait être retrouvée. Selon lui le rôle des attitudes parentales et des interactions familale était primordial. Avec Jules Falret , il introduit en 1877 le concept de la « folie à deux » pour décrire l'apparence des symptômes psychotiques chez les membres d'une famille les proches vivants sous le même toit. Ce concept est parfois appelé syndrome de Lasègue-Falret.
Éponymie
Son nom reste attaché à un signe clinique observé dans la névralgie sciatique, une affection à laquelle il consacra un important travail en 1864.[1]Curieusement, Lasègue n'a lui-même rien écrit sur ce signe et se sont ses élèves qui, après sa mort lui en attribuèrent la paternité.[2]
Article détaillé : Signe de Lasègue.Bibliographie
- Avec Jules Falret, La folie à deux ou folie communiquée, Archives générales de médecine, 1877
- De la folie à deux à l'hystérie et autres états, L'Harmattan, 2000 (ISBN 2738462499)
- Écrits psychiatriques, textes choisis, Privat, 1971
Liens externes
- Benjamin Ball, De la mégalomanie ou délire ambitieux, Du délire des persécutions ou Maladie de Charles Lasègue (7e et dernière leçon), Éd. Asselin et Houzeau, Paris, 1890.
- Charles Lasègue, Les Exhibitionnistes, Union médicale (1877).
- (en) Notice biographique sur le site anglophone « Who named it »
Notes et références
- ↑ Lasègue CE. Considérations sur la sciatique. Arch Gén Méd II 1864; 7: 558–580
- ↑ de Sèze S. Histoire de la sciatique. Rev Neurol 1982; 18:1019-25
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