- Charles Cousin-Montauban
-
Charles Cousin-Montauban Charles Cousin-Montauban, comte de PalikaoMandats 2e chef du Cabinet
(34e chef du gouvernement)10 août 1870 – 4 septembre 1870 Monarque Napoléon III Gouvernement Cousin-Montauban Législature IVe législature Prédécesseur Émile Ollivier Successeur Louis Jules Trochu Biographie Date de naissance 24 juin 1796 Lieu de naissance Paris, France Date de décès 8 janvier 1878 (à 81 ans) Lieu de décès Paris, France Nationalité française Parti politique Bonapartiste Profession Officier général
Présidents du Conseil des ministres français modifier Charles Guillaume Marie Apollinaire Antoine Cousin-Montauban, comte de Palikao, né le 24 juin 1796 à Paris où il est mort le 8 janvier 1878, est un général et homme d'État français.
Sommaire
Biographie
Conquête de l'Algérie
Durant la conquête de l'Algérie, il fut chef d'escadron aux spahis le 4 septembre 1830, lieutenant-colonel le 7 mai 1843, colonel au 2e chasseurs le 2 août 1845, c’est entre ses mains qu’Abd-el-Kader fit sa soumission le 21 décembre 1847 : La Moricière n’arriva que quelques instants après.
Il devint général de brigade le 21 septembre 1851 et commanda la subdivision de Tlemcen. Dans les derniers jours de novembre 1853, il se rendit avec quelques troupes de réserve à Aïn ben-Khelil où il obtint la soumission des Hammian, des Maïas et des autres tribus qui avaient suivi deux chefs insurgés, El-Gourari et Sidi-ben-Tayeb.
Général de division depuis le 28 décembre 1855, il commanda la division de Constantine. Rappelé en France, il fut mis à la tête de la 2e division militaire dont le siège était à Limoges.
Expédition de Chine
En 1860, le général Cousin-Montauban fut investi du commandement en chef des troupes françaises de l’expédition de Chine, entreprise conjointement avec l’Angleterre depuis 1857. Le 21 septembre 1860, les Franco-Britanniques dispersèrent les Chinois près du pont de Palikao. Les opérations se poursuivirent par la prise de Pékin, le sac du Palais d'Eté et la défaite de l'Empire de Chine. Il fut alors élevé à la dignité de Grand-croix de la Légion d'honneur (26 décembre 1860[1])
Article connexe : Bataille de Palikao.Son nom ne fut définitivement établi qu'en mai 1863 quand le ministre de la Justice l'autorisa à passer de « Cousin-Montauban » à « Cousin de Montauban », le titre de comte de Palikao lui ayant été décerné par l'Empereur après les succès de l'expédition de Chine, par décret impérial du 22 janvier 1862, titre devenant héréditaire en mai 1863[2].
Guerre franco-prussienne (1870)
Pendant la guerre franco-prussienne de 1870, l’impératrice régente le chargea le 9 août 1870 de la constitution d’un nouveau cabinet, dont il prit la direction avec le portefeuille du ministère de la guerre.
Le cabinet Cousin-Montauban ne vécut que quelques semaines. Pendant ces semaines, fin août 1870, Cousin-Montauban poussa le maréchal de Mac Mahon à se porter à la rescousse du maréchal Bazaine qui s'était laissé assiéger dans Metz. Mac Mahon dut ainsi abandonner son projet de repli sur Paris en vue de la défense de la capitale ; c'est ainsi que son armée fut défaite à Sedan. La défaite de Sedan et la capitulation de Napoléon III entraînent la chute du Second Empire, et la proclamation de la République le 4 septembre 1870.
Commune (1871)
La fusillade de la Ricamarie eut lieu le 17 juin 1871. La troupe tira sur des mineurs en grève, tua onze hommes, deux femmes, fit de nombreux blessés dont une fillette à laquelle Palikao empêcha de porter secours. C'était, en France, la première merveille du chassepot. Un sénateur, général de la gendarmerie, proposa une sorte de fusillade en bloc, l'entente avec tous les gouvernements pour supprimer toutes les associations et ligues d'ouvriers…[3]
Armoiries
Écartelé : au 1, d'azur, à une épée d'argent, garnie d'or (quartier des Comtes-Militaires) ; au 2, d'argent, à la fasce de gueules, acc. en chef de deux merlettes de sable et en pointe d'une molette du même (Delaunay ) ; au 3, d'argent, au chevron de gueules, acc. en chef de deux merlettes de sable et en pointe d'un croissant versé du même (souvenir des campagnes d'Algérie) ; au 4, d'azur, à une croix latine d'argent, terrassée de sinople (souvenir du rétablissement du culte catholique en Chine). Sur le tout d'or à un pont d'une seule arche de sable, maçonné d'argent, criblé de boulets (représentation du pont de Palikao)[4],[5].
Annexes
Bibliographie
- Narcisse Faucon, Challamel et Cie, Le livre d'Or de l'Algérie Éditeurs Librairie Algérienne et Coloniale 1889.
- Eric Anceau, Napoléon III, Tallandier
- Pierre Milza, L'Année Terrible - La Guerre franco-prussienne septembre 1870- mars 1871, Perrin Ed., 2009.
Notes et références
- Notice no LH/618/85, sur la base Léonore, ministère de la Culture
- Le général Cousin-Montauban, comte de Palikao » sur www.napoleontrois.fr. Consulté le 22 mai 2011 Sitemestre, «
- Histoire de la Commune de 1871, Prosper-Olivier Lissagaray.
- (en) Jean-Baptiste Rietstap, armorial général (tome 1 et 2), Gouda, 1884-7
- Héraldique - Armorial de J.B. RIETSTAP - et ses Compléments, Co sur www.euraldic.com. Consulté le 22 mai 2011
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Sitemestre, « Le général Cousin-Montauban, comte de Palikao » sur www.napoleontrois.fr. Consulté le 22 mai 2011
- Notice no LH/618/85, sur la base Léonore, ministère de la Culture
Précédé par Charles Cousin-Montauban Suivi par Émile Ollivier Chef du Cabinet 10 août 1870 - 4 septembre 1870 Louis Jules Trochu Catégories :- Naissance à Paris
- Naissance en 1796
- Ministre du Second Empire
- Premier ministre de France
- Ministre français de la Guerre
- Général français du Second Empire
- Grand-croix de la Légion d'honneur
- Sénateur du Second Empire
- Conquête de l'Algérie
- Personnalité française de la guerre franco-allemande de 1870
- Comte français du XIXe siècle
- Décès en 1876
Wikimedia Foundation. 2010.